Stylotella cornuta, Topsent, 1896

Topsent, Émile, 1896, Spongiaires de la baie d'Amboine. (Voyage de MM. M. Bedot et C. Pictet dans l'archipel Malais.), Revue Suisse de Zoologie 4 (3), pp. 421-487 : 464-466

publication ID

https://doi.org/ 10.5962/bhl.part.35507

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.5539625

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03D9BB78-947E-FFE7-FC0F-2699BFF3FE32

treatment provided by

Diego

scientific name

Stylotella cornuta
status

sp. nov.

Stylotella cornuta n. sp.

PI. XXI, fig. 32.

Les Stylotella possèdent pour toute spiculation des styles disposés en une charpente réticulée dont les lignes primaires peuvent acquérir assez d'importance pour former de véritables fibres. On ne rencontre pas cbez elles de mégasclères propres à l'ectosome, et les microsclères leur font toujours défaut.

Les styles sont lisses dans les espèces connues jusqu'à présent. Ceux de l'Éponge dont il est maintenant question offrent donc un intérêt particulier en même temps qu'ils caractérisent bien une espèce nouvelle par les quelques épines dont ils arment constamment leur base

Le spécimen unique, malheureusement morcelé en plusieurs fragments, est massif, étendu (quatre centimètres de longueur), déprimé (un centimètre d'épaisseur), irrégulier, sans orifices visibles; il prenait insertion à son support, qui n'a pas été recueilli avec lui, par un petit nombre de points, car sa face inférieure est presque entière. Il était envahi par de nombreux Stephanoscyphus , dont la présence se révèle à l'extérieur par autant de petits tubes cylindriques qu'il a lui-même poussés autour de chacun de ses commensaux. La surface est lisse entre ces tubes et revêtue d'une peau mince et sans spicules. La consistance est assez ferme, mais la charpente, réticulée à la façon de celle des JDendorijx, conserve une grande fragilité. Les lignes squelettiques primaires paraissent généralement trispiculées, les secondaires se réduisant à un seul spicule; aux entrecroisements des lignes se développe le plus souvent un faible lien de spongine incolore. La couleur, grisâtre, cendrée, devient noirâtre sur une bonne partie de la face supérieure; il y a là abondance de cellules à pigment pleines de fins granules bruns.

Spiculation. Les seuls spicules présents sont des styles relativement gros et courts, plus ou moins courbés, à pointe courte et acérée. Ils mesurent 320 jx de longueur sur 18 ja d'épaisseur; ils présentent toujours sur leur base au moins une épine, soit apicale comme un mucron, soit latérale, souvent deux, divariquées, ou trois, rarement davantage, jusqu'à six au

maximum, sans ordre et espacées, Ces épines sont courtes (4-5 fi.), coniques et pointues; elles manquent absolument sur la tige; seulement, quelques styles de la face inférieure de l'Éponge m'en ont présenté deux ou trois dispersées à peu de distance de leur pointe. Malgré cela, ces spicules peuvent difficilement passer pour des acanthostyles.

Stylotella conulosa n. sp.

L'Éponge en question ne se confond avec aucune des quatre Stylotella du Musée de Sydney dont Lendenfeld a tracé la diagnose (16). Ses styles, il est vrai, sont à peu près de même taille que ceux de S. polymastia, mais ils ne présentent pas le rétrécissement basilaire dont parle Lendenfeld, et puis ses caractères extérieurs sont bien différents.

Il en a été recueilli deux fragments, probablement deux lobes, de forme pyramidale, d'un même individu, hauts de 25 et 30 mm., larges de 18 mm. à la base et terminés chacun par un large oscule au sommet. La couleur est blanche, la consistance très compressible. La surface se couvre de petits conules et de mm., mm courtes crêtes, distants de 1 à 2 hauts de,5 au plus; entre ces aspérités, elle est lisse, revêtue d'une membrane relativement épaisse, sans spicules et d'aspect cireux. Le choanosome est spongieux.

La charpente consiste, dans la profondeur, en un réseau irrégulier de fibres; vers la surface, les fibres primaires deviennent plus distinctes, mais restent grêles, tri- ou quadrispiculées pai; places, elles traversent l'ectosome et rendent alors la surface finement hispide. De forts liens de spongine incolore consolident les entrecroisements des fibres.

Spiculation. 11 n'existe qu'une seule sorte de spicules, des styles lisses, assez forts, plus ou moins courbés, non fusiformes, à tête simplement ronde, ni effilée ni amincie, à pointe acérée assez longue; ils mesurent 600 p de longueur sur 20 à 22 p. d'épaisseur.

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