Tapeinosperma lenormandii Hook.f

Schmid, Maurice, 2012, Contribution à la connaissance des Primulaceae (ex Myrsinaceae) de Nouvelle-Calédonie. III. Les genres Tapeinosperma Hook. f. et Mangenotiella gen. nov., Adansonia (3) 34 (2), pp. 279-341 : 333

Tapeinosperma lenormandii Hook.f .

In Bentham & Hooker, Genera Plantarum 2 (2): 647 (1876); Mez in Engler, Pflanzenreich 9 (IV.236): 170 (1902).

TYPUS. — Nouvelle-Calédonie, s.loc., s.d., Vieillard s.n. in herb. Lenormand (holo-, K) .

AUTRE MATÉRIEL SÉLECTIONNÉ. — L’herbier de Paris comprend une vingtaine d’échantillons, tous récoltés dans le sud de la Grande Terre, à basse ou moyenne altitude, sur terrain ultramafique.

Nouvelle-Calédonie. Région de Kouaoua, vers 550 m, bout., 30.IX.1969, Jaffré 274 ( NOU). — Montagne des Sources, vers 500 m, arbuste (1,5 m), fl. rose pâle, 2.I.1956, MacKee 3704 ( NOU). — Vallée de Mamié, vers 200 m, arbuste (2,5 m), multicaule, en maquis, bout. roses, 6.X.1966, MacKee 15739 ( MO, NOU). — Basse Ouinné, vers 30 m, arbuste monocaule (1 m), en maquis, bout., 25.XII.1976, MacKee 32506 ( NOU). — Haute Boulari, vers 450 m, arbuste peu ramifié (2 m), en maquis, fl. rose pâle, 24.XII.1978, MacKee 36269 ( NOU). — Prony, vers 150 m, en maquis arbustif, fl. roses, 3.II.1981, MacKee 38706 ( NOU). — Yaté, vers 150 m, arbuste (2 m), en forêt peu dense, fr. noirs, 31.V.1987, MacKee 43576 ( NOU). — Ouénarou , vers 150 m, arbuste monocaule (1,5 m), en forêt, fl. roses, 12.XII.1991, MacKee 45694 ( NOU). — Yaté ( Mont Naoué , crête), vers 650 m, arbuste (2,5 m), fr. noirs, 22.VI.1983, Morat 7514 ( NOU). — Rivière Bleue (Réserve, près du Grand Kaori), arbuste (3-4 m), fr. 1.III.2007, Munzinger 4148 ( NOU). — Hauteurs dominant la Ngoye , vers 100 m, fl., 28.XI.1902, Schlechter 15123. — Plaine des Lacs, fr. noirs, 6.X.1980, Suprin 732 .

OBSERVATIONS

C’est en partant de l’examen d’un échantillon de Tapeinosperma lenormandii et d’un échantillon de T. vieillardii , qui se rattachent à deux groupes bien différents, que Hooker a conçu le genre réunissant les deux espèces, genre un peu hétérogène, et dont la définition serait peut-être à reprendre.

Bien qu’il s’en éloigne dans la clé établie par Mez (1902: 163, 164), T. lenormandii apparaît très proche de T. robustum , dont il se distingue principalement par ses limbes plus allongés et, surtout, progressivement atténués vers la base et longuement décurrents sur le pétiole. La nervation secondaire est régulièrement pennée, assez dense, le réseau tertiaire assez effacé, ainsi que la ponctuation glanduleuse non manifeste (très discrète et marginale chez T. robustum ). Les fruits, noirs à maturité, sont globuleux, leur diamètre ne dépassant pas 10 mm.

La survie de T. lenormandii , assez commun dans une aire de répartition étendue, toutefois limitée en grande partie à des zones anthropisées (exploitation minière, incendies), paraît actuellement peu menacée.