Hipparion cf. mediterraneum Roth & Wagner, 1855

Zouhri, Samir & Moussa, Abelkhaleq Ben, 2000, Hipparions (Mammalia, Equidae) du Miocène supérieur et du Pliocène de Salonique (Grèce), collection Arambourg et Puyhaubert (MNHN, Paris), Geodiversitas 22 (2), pp. 269-292 : 282-284

Hipparion cf. mediterraneum Roth & Wagner, 1855

Hipparion gracile Kaup 1833 . – Arambourg & Piveteau 1929: 82-86, pl. IV, figs 1-4.

LOCALITÉS. — Bounardja (Ravin X et C), Vatiluk (Ravin N) et localités inconnues.

MATÉRIEL. — Hémimandibule droite avec série dentaire complète no Slq 294; série dentaire supérieure complète no Slq 103, 104, 116, 117, 118 et 180; nombreuses dents isolées, Mc III no RN 615; Mt III RC no 652 et localité inconnue no 550; calcaneums no Slq RX no 657A, RC 651, localité inconnue no 499; astragale no RC 651 et RX 657B; phal. I no Slq 653, phal. II no Slq 654, phal. III no Slq 655.

DESCRIPTION

Hipparion mediterraneum Roth & Wagner, 1855 serait représenté à Salonique par une série dentaire supérieure ( Fig. 9A ) qui ressemble énormément à celle de la localité-type (Pikermi) décrite par Koufos (1987a). Les dents jugales supérieures sont moyennement plissées; en tout cas plus que chez H. prostylum et H. dietrichi et beaucoup moins que chez H. primigenium Von Meyer, 1829 du Vallésien. Le protocône est allongé dans le sens mésiodistale des dents. Le pli caballin est simple ou double. Les dents ne sont pas très hypsodontes; l’indice d’hypsodontie calculé est de 200 à 213 pour des PM3 ou PM4 isolées et de 230 pour une M1 ou M2 isolée. L’hémimandibule attribuée à cette espèce ( Fig. 9B ) se distingue de celle d’ H. dietrichi et d’ H. matthewi par ses grandes dimensions. Elle est cependant plus petite que celle d’ H. primigenium et des deux hémimandibules (no Slq 293A et B) rapportées ici à Hipparion cf. sp. La longueur (occlusale) de la série dentaire complète est de 160 mm. Les dents jugales inférieures ont une double boucle typiquement hipparionienne. Le sillon vestibulaire est long sur toutes les dents à l’exception de la pm2.

Un Mc III complet ainsi que deux Mt III et une extrémité distale de métatarsien principale sont rapportés à H. cf. mediterraneum ( Fig. 9C, D ). Ils ont des dimensions et des proportions très proches de celles d’ H. mediterraneum de Pikermi (Tableaux 3; 4). Les surfaces articulaires pour le petit cunéiforme sont bien développées sur les deux métatarsiens. La diaphyse de ces derniers est relativement large et applatie ( Fig. 4 ). Des dimensions et proportions semblables des Mt III de Salonique se retrouvent chez H. mediterraneum du Turolien inférieur de Crevillente décrit

A

B

par Alberdi & Montoya (1988) en Espagne. Certains Mt III d’ H. mediterraneum de Dytiko (Koufos 1988) pourraient avoir les mêmes dimensions et proportions.

Deux calcaneums et une astragale de grandes dimensions ( Figs 5; 6 ) ainsi qu’une première, une deuxième et une troisième phalanges sont rapportés à cet hipparion.

Figures

FIG. 9. — Hipparion cf. mediterraneum, Salonique. A, série dentaire supérieure (PM2-M3) gauche no Slq 103, 104, 116, 117, 118, 180, vue occlusale; B, fragment d’hémimandibule droite no Slq 294, vue de profil; C, métacarpien principal (Mc III) droit no 615, vue dorsale; D, métatarsien principal (Mt III) droit no 550, vue dorsale. Échelles: 2 cm.

FIG. 4. — « Ratiodiagrams » des métatarsiens principaux d’Hipparion de Salonique d’après les mesures données dans le Tableau 4 comparés à ceux d’Hipparion mediterraneum de Pikermi. Même système de mesures que pour les métacarpiens; 7, largeur de la facette articulaire pour le grand cunéiforme; 8, largeur de la facette articulaire pour le cuboïde.

FIG. 6. — Diagramme de dispersion des longueurs maximales et largeurs articulaires distales d’astragales d’Hipparions de Salonique et de mont Lubéron.