Crocidura cf. whitakeri de Winton, 1898

Stoetzel, Emmanuelle & Pickford, Martin, 2022, Étude d’un assemblage original de microvertébrés du Pléistocène moyen du nord-est de l’Algérie (Ben Kérat, Oued Zenati) et description de deux nouveaux muridés, Geodiversitas 44 (8), pp. 237-263 : 256-257

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/geodiversitas2022v44a8

publication LSID

urn:lsid:zoobank.org:pub:E7490671-2900-4DE3-8E2E-D6921D80C6D1

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.6315549

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/DB698781-FFE3-FFF1-FF09-F976FC012AC6

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Felipe

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Crocidura cf. whitakeri de Winton, 1898
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Crocidura cf. whitakeri de Winton, 1898 View in CoL

MATÉRIEL. — NR = 7; un fragment de mandibule G (édentée), un fragment de mandibule D (édentée), trois fragments de maxillaires G (un avec U3-P4 en place, un avec M1 en place, un avec P4-M1- M2-M3 en place), deux fragments de maxillaires D (un avec M1 en place, un avec M2 en place).

DESCRIPTION ET COMPARAISONS

Un fragment de maxillaire présente une taille et une morphologie dentaire proches du groupe C. marocana tarfayensis whitakeri ( Table 7 View TABLE ; Fig. 14 View FIG ). Il est plus petit, plus gracile, avec une M3 proportionnellement moins réduite que chez l’actuelle C. russula , et se rapproche de C. whitakeri (Rzebik-Kowalska 1988a) . Nous pouvons également éliminer C. abdallahi et C. tadjerensi qui, bien qu’elles présentent des caractères morphologiques se rapprochant de C. whitakeri pour la première et de C. suaveolens Pallas, 1811 pour la seconde, sont de taille comparable à C. russula ( Vergilino 1999) . Le matériel de Ben Kérat se distingue aussi de C. abdallahi par les M1 et M2 qui présentent chez cette dernière un bord lingual de forme décalée et un hypocône réduit et bas ( Vergilino 1999). L’actuelle C. lusitania Dollman, 1915 se distingue également par une taille nettement plus petite et une M3 plus réduite et fine ( Hutterer 1986). La validité de l’espèce fossile C. thomasi , de taille légèrement supérieure à C. whitakeri ( Vergilino 1999) reste encore débatue, et elle a été décrite sur certains critères difficilement applicables dans le cas du matériel fragmentaire de Ben Kérat (par exemple morphologie de la branche montante de la mandibule, caractères sur les unicuspides inférieures). Nous gardons donc pour comparaison l’espèce fossile C. marocana et les actuelles C. tarfayensis et C. whitakeri . Certains auteurs pensent que C. whitakeri , C. tarfayensis et C. canariensis Hutterer, Lopez-Jurado & Vogel, 1987 (connue seulement dans les Iles Canaries et proche morphologiquement des deux dernières), pourraient être issues d’une même espèce ancestrale ( Sara 1995; Vogel et al. 2006) qui pourrait être C. marocana (Kowalski & Rzebik-Kowalska 1991) . C. marocana n’a été décrite qu’à Irhoud Derbala Virage (Rzebik-Kowalska 1988b). Cette espèce fossile montre de fortes similitudes avec l’actuelle C. whitakeri , mais s’en distingue par une taille un peu plus petite, un rapport différent dans les tailles des unicuspides supérieures (non vérifiable dans le matériel de Ben Kérat) et des M1 et M2 plus larges et de forme plus carrée (Rzebik-Kowalska 1988b). La différentiation entre C. tarfayensis et C. whitakeri sur des critères ostéologiques n’est pas aisée ( Hutterer 1986; Rzebik-Kowalska 1988a; Vergilino 1999; Vogel et al. 2006). Toutes deux possèdent des M1 et M2 fines à forte concavité postérieure (alors qu’elles sont de forme plus « carrée » chez C. russula ) et une M3 réduite (mais proportionnellement moins que chez C. russula ). Cependant, sur la P4 le parastyle est bien séparé du paracône chez C. whitakeri , alors qu’il est rapproché chez C. tarfayensis ; le parastyle est plus haut que la U3 en vue labiale chez C. whitakeri , alors qu’il est de même hauteur chez C. tarfayensis ; la M3 est plus courte et étroite chez C. tarfayensis que chez C. whitakeri (qui présente une partie postérieure plus développée); la m3 de C. tarfayensis est relativement longue, avec un talon moins réduit et la persistance d’un entoconide, contrairement à C. whitakeri chez qui le talon est très réduit (non vérifiable dans le matériel de Ben Kérat). De plus, la répartition de C. tarfayensis semble être limitée à la côte atlantique du Maroc ( Aulagnier et al. 2017).

À Ben Kérat la P4 montre un parastyle bien séparé du paracône, et apparaît plus proche de C. whitakeri bien que le parastyle se situe approximativement au même niveau que la U3 en vue labiale. Les M1 et M2 sont allongées, à l’instar de C. whitakeri ou C. tarfayensis , mais la M3 est assez large et apparaît plus proche de C. whitakeri . Malheureusement les critères mandibulaires ne sont pas observables à Ben Kérat en raison de l’état fragmentaire du matériel et l’absence de molaires inférieures. Sur la base des critères à la fois de morphologie de taille et de répartition géographique, nous attribuons le matériel de Ben Kérat à C. cf. whitakeri .

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Class

Mammalia

Order

Soricomorpha

Family

Soricidae

Genus

Crocidura

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