Cremastogaster ranavalonae, Agassiz, 1846, Agassiz, 1846

Forel, A., 1891, Histoire naturelle des Hymenopteres. Deuxieme partie: Les Formicides., Histoire Physique, Naturelle et Politique de Madagascar., Paris: L'Imprimerie Nationale, pp. 1-231 : 184-186

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.9896

publication LSID

lsid:zoobank.org:pub:F0A2F4DC-EB6B-4AF0-9BA9-A8F1BB37636F

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.5640625

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/D5DF09DC-A288-B904-D5DC-38C6905FBF1B

treatment provided by

Donat

scientific name

Cremastogaster ranavalonae
status

 

4. CREMASTOGASTER RANAVALONAE   HNS 1, Forel.

(Pl. VI, fig. 3 et 3a et fig. 4, 4a et 4b.) Cremastogaster Ranavalonae   HNS , Forel, Bull, de la Soc. enlomol. de Suisse (octobre 1887).

[[worker]]. Longueur 3,6 à 4 mill. Corps plutôt maigre et allongé. Tête aussi longue que large, à côtés bien convexes, non échancrée derrière. Mandibules peu luisantes finement striées, avec des points épars, poilues, armées de quatre dents. Antennes de onze articles; massue grêle, mince relativement à la plupart des autres espèces, de trois articles; le deuxième article du funicule est relativement long et parfois à demi divisé transversalement par un sillon. Yeux situés en arrière du milieu des côtés de la tête. Aire frontale arrondie derrière; sillon frontal indistinct. Thorax allongé. Pronotum convexe, sans arêtes. La suture pro-mésonotale est presque entièrement oblitérée, réduite à une faible dépression transversale qui marque la limite. Mésonotum bien plus long que large, à peine convexe longitudinalement, faiblement mais distinctement convexe transversalement, sans arêtes latérales. Echancrure méso-métanotale plutôt faible.

Métanotum allongé; face basale convexe antérieurement, bien plus large derrière que devant. Epines assez longues, presque droites, divergentes, étroites, dirigées presque horizontalement en arrière (un peu en haut). Premier n œ ud du pédicule allongé, à peine plus large devant que derriere, deux fois plus long que large. Vu de dessus, son bord antérieur est plus ou moins semi-circulaire ou bien plus ou moins anguleux (formant deux côtés d'un losange); ses bords latéraux (jusqu'aux angles lateraux du bord antérieur) sont presque parallèles. Second n œ ud petit, arrondi, bien plus large que long, sans sillon longitudinal, mais avec une impression ou échancrure au milieu de son bord postérieur supérieur.

Tout le corps très luisant, très faiblement réticulé; çà et là réticulé- ridé. Thorax, surtout le métanotum, lisse ou presque lisse. Les réticula- tions sont plus fortes sur le devant de l'abdomen et sur le dessus du premier n œ ud qui est demi-mat. Les côtés de la tête et le front sont très faiblement réticulés-ridés en long. L'aire frontale et l'épistome ont des rides longitudinales, plus serrées et sont moins luisants.

Pilosité dressée d'un blanc sale, très dispersée, nulle sur les tibias et les scapes. Une pubescence couchée, espacée, blanchâtre ou grisâtre, assez abondante sur les pattes et sur les scapes ( soulevée sur ces derniers), puis sur la tête, courte et fort éparse sur l'abdomen et encore plus rare sur le thorax.

Couleur semblable à celle du C. hova   HNS , mais d'un brun marron sensiblement plus clair; funicules en entier d'un roux testacé (sauf la base du premier article).

Bien distinct par la forme particulière du thorax, surtout par la soudure presque entière du pronotum et du mésonotum. [[queen]]. Inconnue.

[[male]]. Longueur 3 à 3,3 mill. Antennes de douze articles. Premier n œ ud du pédicule plutôt plus large derrière que devant; second n œ ud avec une impression longitudinale. Tête (sauf l'épistome qui est en majeure partie lisse et luisant) assez finement et irrégulièrement réticulée-ponctuée et subopaque ou mate. Milieu du mésonotum finement strié-ridé et subopaque; le reste du thorax luisant et assez lisse, sauf les côtés qui sont plus ou moins ridés ou réticulés. Premier segment de l'abdomen réticulé, subopaque et abondamment couvert de gros points enfoncés espacés, très distincts; le reste de l'abdomen luisant, très faiblement réticulé. Méso- notum avec deux sillons convergents plus ou moins effacés. Métanotum inerme.

Tout le corps assez abondamment pourvu d'une pilosité dressée fine, fauve. Tibias avec une pubescence soulevée assez abondante, sans poils dressés. Pubescence du reste très éparse.

D'un noir un peu brunâtre; antennes et pattes brunâtres. Ailes hyalines, finement pubescentes, à nervures et tache marginale pâles.

Bois sur les bords de l'Ivondronâ, près de Tamatave ( récolté par le Dr C. Keller); forêts de la côte Est de Madagascar ( récolté par M. Humblot).

Cette singulière espèce construit sur certains arbres de Madagascar, dont les feuilles sont dures et luisantes, de grands nids sphériques en carton ligneux d'un brun noirâtre qui ont jusqu'à 3 décimètres de diametre(fig. 62). M. le Dr Keller les a observés dans les bois situés sur les bords de l'Ivondronâ, et M. Humblot en a envoyé deux exemplaires encore remplis de [[worker]] et de [[male]] (ces derniers malheureusement en mille morceaux). Les feuilles et les rameaux de l'arbre sont pris et maçonnés dans le nid comme dans de la pâte. Tandis que la partie centrale du nid ressemble au carton ordinaire des Cremastogaster   HNS arboricoles, ses couches externes sont formées d'un feutre beaucoup plus lâche composé de longs faisceaux de fibres ligneuses entrecroisés en tout sens et laissant entre eux des mailles ou intervalles de plus en plus petits à mesure qu'on approche des portions centrales du nid. Cela provient de ce qu'à l'inté- rieur les faisceaux allongés et de couleur grise-jaunâtre de fibres ligneuses sont de plus en plus remplacés par des débris plus ténus et plus courts et finalement par de la vermoulure. Tous ces matériaux ligneux sonl évidemment agglutinés par la sécrétion des glandes mandibulaires comme chez les autres fourmis qui font des nids en carton (fig. 61).

Il est fort probable qu'il existe une espèce quelconque de symbiose entre le Cremaslogaster Ranavalonae et son arbre, c'est-à-dire que le Cremastogaster protège l'arbre contre ses ennemis (insectes ou autres) et reçoit en revanche de l'arbre, non seulement la base et les matériaux de son nid, mais probablement encore sa nourriture, soit indirectement, par des Coccides ou des Aphides, soit directement, par quelque sécrétion végétale. Malheureusement je ne connais pas le nom de l'arbre, et les observations biologiques sur la manière dont le C. Ranavalonae   HNS se nourrit font défaut.

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Insecta

Order

Hymenoptera

Family

Formicidae

Genus

Cremastogaster

Loc

Cremastogaster ranavalonae

Forel, A. 1891
1891
Loc

Cremastogaster Ranavalonae

Agassiz 1846
1846
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