Moronidae, Fowler, 1907

Gaudant, Jean & Vatsev, Milorad, 2006, Une ichtyofaune lacustre dans le Miocène moyen du graben de Kjustendil (Bulgarie occidentale), Geodiversitas 28 (1), pp. 55-70 : 59-63

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5374413

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/D06A87F9-0C7D-FF96-C1D9-FA6BFB2AD5DA

treatment provided by

Marcus

scientific name

Moronidae
status

 

Moronidae View in CoL View at ENA gen. et sp. indet. ( Figs 3-5 View FIG View FIG View FIG )

Deux squelettes incomplets en connexion ont été découverts dans les niveaux argileux plus ou moins diatomitiques qui surmontent le banc de lignite exploité dans la mine «Bystrica ».

L’un d’eux (PG 3708; Fig. 4A View FIG ) permet d’observer la partie postérieure de la tête et notamment les restes des opercules et des cleithra, ainsi qu’une partie de l’endosquelette de la ceinture scapulaire. On y distingue également les os pelviens et les nageoires pelviennes dont l’épine a une longueur de 20 mm.

Le corps n’est que partiellement conservé car la colonne vertébrale s’interrompt peu en arrière des nageoires dorsale et anale. De ce fait, seules 16 vertèbres sont observables. Parmi celles-ci, cinq seulement constituent la région abdominale car cette partie du fossile est assez fortement désarticulée. De ce fait, on ne peut observer que les cinq dernières épines de la nageoire dorsale antérieure. De même, la composition de la nageoire dorsale postérieure est quelque peu incertaine. Elle débute par une épine en arrière de laquelle semblent avoir pris place environ 11 lépidotriches. L’endosquelette de la nageoire dorsale postérieure paraît avoir comporté 10 axonostes proximaux.

La nageoire anale, pratiquement opposée à la dorsale postérieure, débute par trois épines de longueur croissante vers l’arrière. La seconde paraît cependant plus épaisse, notamment en raison du développement de la partie antérieure de sa région basale qui forme une sorte de quille saillante. Le nombre de lépidotriches anaux était au moins égal à huit.

L’endosquelette de l’anale comportait au moins 10 axonostes proximaux. Le plus antérieur, long et robuste, était accolé à l’hémapophyse antérieure pour constituer le complexe hémaxanal.

Le corps est couvert d’écailles cténoïdes.

Le second spécimen (PG 3711a+b), dont la colonne vertébrale est désarticulée, permet d’observer la partie postérieure de la nageoire dorsale épineuse dont on distingue sept épines. L’antépénultième semble avoir été la plus longue. À la dorsale postérieure on peut voir l’empreinte de l’épine antérieure et seulement six ou sept lépidotriches.

La nageoire anale est désarticulée. Seules ses trois épines et l’axonoste proximal antérieur en sont observables.

Outre les deux squelettes incomplets décrits précédemment, les argiles diatomitiques de la mine «Bystrica» ont également livré de nombreux fragments et os isolés qui permettent de préciser l’ana- tomie des Percoidei qui vivaient dans ce bassin au Miocène moyen. Ainsi, un toit crânien isolé est observable sur le spécimen PG 3704 ( Fig. 4B View FIG ). On y remarque le grand développement des frontaux qui sont traversés longitudinalement par le canal supraorbitaire. Postérieurement prend place le supraoccipital prolongé vers l’arrière par une crête et flanqué latéralement de pariétaux réduits. Un frontal isolé est également conservé sur la pièce PG 3701 ( Fig. 4C View FIG ).

On a recueilli un prémaxillaire isolé dont l’extrémité distale du processus ascendant est brisée (PG 3698; Fig. 5C View FIG ). Il est caractérisé par son processus postmaxillaire très développé qui est presque aussi élevé que le processus articulaire.

Un maxillaire est fossilisé à proximité du toit crânien inventorié PG 3704 ( Fig. 4B View FIG ). Les processus assurant l’articulation avec le prémaxillaire sont brisés. L’os s’élargit sensiblement vers l’arrière qui est tronqué perpendiculairement à son axe longitudinal.

Un dentaire isolé est visible sur le spécimen PG 3703 ( Fig. 5D View FIG ). On y remarque sa région symphysaire relativement basse, à partir de laquelle le processus oral, garni de nombreuses dents villiformes, s’élève régulièrement vers l’arrière. Une profonde échancrure entaille la région postérieure de l’os.

Plusieurs préopercules ont également été récoltés. Les spécimens PG 3697, 3702, 3703 et 3705 permettent de constater l’existence d’une importante variabilité.En effet, le spécimen PG 3697 ( Figs 3C View FIG ; 5B View FIG ) possède une branche ascendante dont le bord postérieur est pratiquement lisse, exception faite de sa partie inférieure qui porte quelques épines. Une épine dédoublée prend place sur l’angle postéro-ventral de l’os, tandis que trois épines à base large sont présentes sur son bord ventral. Deux d’entre elles sont bifides. Sur un second préopercule observable sur le spécimen PG 3705 ( Figs 3A View FIG ; 5A View FIG ), le bord postérieur de la branche verticale est au contraire épineux sur les deux tiers inférieurs, les épines inférieures étant très longues et acérées. L’angle postéro-ventral porte une épine bifide dont la subdivision postérieure est très allongée. Trois autres épines, dont deux bifides, ornent le bord ventral de l’os. Le préopercule fossilisé sur le spécimen PG 3702 ( Fig. 3B View FIG ) porte, sur le bord ventral de sa branche horizontale, trois épines orientées à la fois vers l’arrière et vers le bas. Elles sont séparées par des concavités bien marquées. L’épine postérieure est bifide. Enfin, le préopercule incomplet fossilisé, de même que le dentaire, sur le spécimen PG 3703 ( Fig. 3D View FIG ), montre une branche horizontale dont le bord ventral est orné de nombreuses épines dont certaines sont bifides. Les épines antérieures sont orientées à la fois vers le bas et vers l’avant, contrairement aux épines suivantes qui sont, au contraire, dirigées vers le bas et vers l’arrière.

Plusieurs opercules isolés sont dignes d’intérêt, notamment ceux inventoriés PG 3699 ( Figs 3F View FIG ; 4E View FIG ) et PG 3700 ( Figs 3E View FIG ; 4D View FIG ). Ils sont caractérisés par la présence de deux épines sur leur bord postérieur. La largeur maximale de l’os, mesurée au niveau de la plus longue épine, égale approximativement les deux tiers de la hauteur de l’os. Au-dessus de l’épine principale prend place une seconde épine sensiblement plus réduite, qui est séparée de la précédente par une concavité du bord postérieur. Une variabilité importante affecte la région dorsale de l’os qui prend parfois une forme triangulaire au-dessus de l’épine supérieure, comme c’est le cas sur le spécimen PG 3699. D’autres opercules, au contraire, possèdent un contour dorsal dessinant une convexité accusée.

Comme le montre le spécimen PG 3706 ( Fig. 5E View FIG ), le sousopercule, de forme générale triangulaire, possède un processus articulaire très développé. Il se prolonge vers l’arrière par deux épines.

Les cératohyaux proximal et distal sont étroitement unis entre eux par une suture en zig-zag dont les indentations sont très profondes de part et d’autre (spécimen PG 3710; Fig. 5G View FIG ). Le cératohyal distal, aliforme, possède une région proximale très élargie, alors que son extrémité distale est bifide, son processus inférieur étant approximativement deux fois plus long que le supérieur. Un urohyal est fossilisé sur la pièce inventoriée PG 3707 ( Fig. 5H View FIG ). C’est un os triangulaire tronqué postérieurement perpendiculairement à son bord ventral, et qui porte à l’avant un processus articulaire bien individualisé à contour plus ou moins ovoïde.

Un cleithrum est fossilisé à proximité du neurocrâne sur le spécimen PG 3704. Il est caractérisé par le grand développement de sa branche inférieure dont la longueur est approximativement double de celle de la branche ascendante qui se termine en pointe vers le haut. Son angle postéro-ventral semble avoir été dépourvu d’épines. Un posttemporal est observable sur la pièce PG 3696. Bifide vers l’avant, il est caractérisé par le grand développement de sa branche dorsale dont la longueur égale environ trois fois celle de la branche inférieure, et par le fait que son contour postérieur est dépourvu d’épines.

Les écailles sont de type cténoïde, comme le montre celle qui est fossilisée sur le spécimen PG 3709 ( Fig. 5F View FIG ). De forme quadrangulaire, cette écaille possède un champ antérieur orné d’une demi-douzaine de radii qui rayonnent à partir du nucleus, situé approximativement au tiers postérieur de l’écaille. La surface de celle-ci porte en outre de très nombreux circuli concentriques dont la densité est d’environ une douzaine par millimètre.

Ordre CYPRINIFORMES Bleeker, 1859

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