Polysyncraton horridum, Monniot & Monniot, 2008

Monniot, Françoise & Monniot, Claude, 2008, Compléments sur la diversité des ascidies (Ascidiacea, Tunicata) de l’ouest Pacifique tropical, Zoosystema 30 (4), pp. 799-872 : 816-817

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.4690007

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.4893671

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/CF5AF001-3B0B-5C1D-EB8B-F9C4FE46C390

treatment provided by

Felipe

scientific name

Polysyncraton horridum
status

sp. nov.

Polysyncraton horridum n. sp.

( Figs 25 View FIG ; 26 View FIG ; 75A View FIG )

HOLOTYPE. — Palau. Toachel Mid , Koror-Babeldaob

Channel, 7°19.24’N, 134°31.28’E, 7-20 m, 29.XI.2001, coll. P. L. Colin, 0CDN6281-M ( MNHN A2 POL 105).

PARATYPE. — Palau. Toachel Mid, Koror-Babeldaob channel, 7°20.114’N, 134°31.03’E, 6-33m, coll. P. L. Colin, 0CDN6281-M ( MNHN A2 POL 104).

AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Palau. Toachel Mid, Koror- Babeldaob Channel, 7°21.03’N, 134°30.90’E, 15 m, 3.VI.1994, coll. CRRF, 0CDN2398-P (MNHN A2 POL 103).

ÉTYMOLOGIE. — Du latin horridus: hérissé.

DESCRIPTION

Les colonies ( Fig.75A View FIG )récoltées en diverses stations ont toutes le même aspect.Épaisses de 2 à 3 mm, elles sont souples, de couleur brun vert plus ou moins foncé, le liquide fixateur prend une couleur noire.La surface est régulièrement surélevée en dômes au sommet desquels s’ouvrent les orifices cloacaux communs bordés de 5 à 7 papilles digitiformes remplies de spicules. La surface de la colonie est lisse mais apparaît fripée par contraction. La forme générale des colonies dépend du support qu’elles encroûtent. Souvent repliées sur elles-mêmes, les colonies contiennent alors des débris divers et du sédiment. La surface des colonies devient plus ou moins verdâtre par la présence de Prochloron en surface.

Les colonies se composent de 2 couches. La couche supérieure qui contient d’abondantes cellules pigmentaires brunes, des spicules étoilés et les thorax des zoïdes. Elle est séparée de la couche basale, qui contient les abdomens et les larves, par de vastes canaux cloacaux. Les spicules sont abondants dans toute l’épaisseur de la tunique.

Les zoïdes ont un thorax large ( Fig. 25A View FIG ). Le siphon buccal est bordé de 6 lobes filiformes, il est court et large.

L’ouverture cloacale est très grande et porte antérieurement une languette bifide plus ou moins grande selon l’emplacement du zoïde ( Fig. 25A, D View FIG ). Les organes thoraciques latéraux se situent au niveau du premier sinus branchial, ou au deuxième rang de stigmates au bord du manteau.

La branchie compte en moyenne 12 stigmates de chaque côté dans les 3 premiers rangs, 9 à 10 stigmates dans le 4 e rang. Le manteau est coloré en brun.

La taille est courte et porte un appendice fixateur plus court que la longueur du thorax. L’abdomen ( Fig. 25B, C View FIG ) est coloré en brun. La boucle intestinale est plane avec un estomac volumineux. Le testicule est constitué de 4 ou 5 lobes très serrés. Le spermiducte décrit 2 ou 3 tours lâches. L’ovaire est situé contre le testicule avec un seul ovocyte à la fois en maturation. Les embryons se développent au contact de l’abdomen et sont colorés en brun.

Les larves ( Fig.25E View FIG ) ne sont présentes que dans les colonies récoltées en novembre et sont dans un état juvénile. Le tronc mesure 750 µm. Aucun début de différenciation en organes n’est visible. Les 3 papilles adhésives sont courtes et épaisses dans un sillon antérieur, mais il n’y a pas trace de vésicules épidermiques. La queue décrit un tour autour du tronc.

Les spicules en astérisques sont de tailles très diverses en surface comme en profondeur dans la colonie, le diamètre le plus fréquent est 85 µm, mais il atteint souvent 100 µm; les rayons sont assez peu nombreux mais très longs et pointus ( Fig. 26 View FIG ).

REMARQUES

Par la forme de la colonie en systèmes jointifs avec chacun leur ouverture cloacale commune, par la couleur, la languette cloacale, le grand nombre de stigmates, plusieurs lobes testiculaires mais peu de tours du spermiducte, cette espèce se rapproche beaucoup de P. glaucum Kott, 2001 dont l’holotype QM G305628 a été examiné. Polysyncraton glaucum diffère par des spicules à rayons moins longs et moins pointus, de 55 µm selon nos mesures et la figure de Kott (2001 fig. 163G; mesure différente de celle indiquée dans le texte), et par des systèmes polygonaux dans la colonie beaucoup plus nettement délimités.Le nombre de stigmates dans la branchie est moins grand que dans la nouvelle espèce.Les organes thoraciques latéraux sont situés plus postérieurement. Les colonies de P. glaucum sont beaucoup plus rigides. Les orifices cloacaux communs ne portent pas de longues papilles pleines de spicules et les lobes buccaux ne sont pas filiformes.

MNHN

Museum National d'Histoire Naturelle

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Class

Ascidiacea

Order

Enterogona

Family

Didemnidae

Genus

Polysyncraton

GBIF Dataset (for parent article) Darwin Core Archive (for parent article) View in SIBiLS Plain XML RDF