Corbarhina handae, Sigé & Mein & Jousse & Aguilar, 2014

Sigé, Bernard, Mein, Pierre, Jousse, Hélène & Aguilar, Jean-Pierre, 2014, Un nouveau Rhinopomatidae (Chiroptera) du Paléokarst miocène de Baixas (Pyrénées- Orientales, France); apport zoogéographique, Geodiversitas 36 (2), pp. 257-281 : 262-264

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/g2014n2a3

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/AC271803-FFEA-FF81-93BD-C11C2EC8F966

treatment provided by

Marcus

scientific name

Corbarhina handae
status

sp. nov.

Corbarhina handae n. sp.

( Figs 3 View FIG A-E; 4A-J)

TYPE. — M1 dextre BXS 2- PM n°29 ( Fig. 3C View FIG ). Longueur 1,82 mm, largeur 2,11 mm.

LOCALITÉ TYPE. — Baixas-PM1, à proximité des sites Lo Fournas 1 & 2 ; affleurements et amas pierreux superficiels présentement disparus dans l’extension vers l’Est de la grande carrière ouverte au Nord de Baixas .

DERIVATIO NOMINIS. — De notre estimée collègue Dr. Suzanne Hand, University of New South Wales, Sydney, contributrice à la connaissance des chiroptères tertiaires d’Australie, Nouvelle-Zélande, Europe.

DIAGNOSE. — Celle du genre.

DIAGNOSE DIFFÉRENTIELLE. — Espèce fossile plus petite que Rhinopoma microphyllum Brünnich, 1782 . P4, M1 et M2 ont un talon étiré disto-lingualement; la M1 montre une postprotocrête allant en direction de la base du métacône et pourvue d’un métaconule à son extrémité.

MATÉRIEL. — 65 spécimens, essentiellement dents isolées; sigle général BXS2 - PM, UCBL, Lyon ; numéros 01 à 65; rangée supérieure: canine, dex.: 36 à 40; sen.: 41 à 46; P4, dex.: 35; M1, dex.: 27 à 29; sen.: 17 à 26; M2, dex.: 30 à 34; sen.: 01 à 16; rangée inférieure: c, dex.: 47, 49; sen.: 48; p2, dex.: 50; p4, dex.: 51 à 53, 56; sen.: 54 à 55; m1-2, dex.: 57; sen.: 58 à 62; m3, sen.: 65; fragments de mandibule: 63, dex., portant m2-m3; 64, sen., portant m3.

DESCRIPTION

Denture supérieure

Canine ( Fig. 3A View FIG ). C’est un croc simple, comprimé transversalement, aux profils mésial et distal modérément arqués en arrière. Des crêtes vives, développées dans un plan sagittal sub- médian, séparent les faces labiale et linguale. La crête disto-linguale rejoint un relief basal portant une cuspule. La face labiale est bombée de façon régulière, sans cingulum, sa paroi postérieure verticale et faiblement cannelée. La face linguale est sub-plane et sans cingulum.

P4 ( Fig. 3B View FIG ; 4). Cette dent est assez haute, son contour général trilobé rayonnant autour du paracône sub-labial; son fût pyramidal étroit, à section mésiale convexe. La partie labiale développe vers l’avant un lobe étroit (parastyle), et vers l’arrière une longue crête (métastyle) issue du sommet, épaisse, arrondie à son extrémité. Sur l’unique spécimen, cette crête porte une longue et large facette d’usure. La base linguale porte une faible cuspule (protocône rudimentaire), marquée ici d’une usure. Depuis cet élément, la base lingualedistale s’étale en un talon lobiforme, déprimé, incliné vers l’arrière, bordé d’une crête. Ce talon se rattache à la base médio-linguale du paracône, ménageant une large et profonde échancrure arrondie du bord distal de la dent.

M1-M2 ( Fig. 3 View FIG C-E). Les molaires supérieures sont de type général emballonuride (moindrement toutefois que celles des Rhinopoma classiques, du fait des protocrêtes). Le schéma occlusal est à forte composante labiale, avec une région protocônale de différente ampleur suivant le rang dentaire, et un talon bien développé distalement.

Sur M1, le bord labial est oblique en direction mésio-médiale; il comporte un préectoflexus assez net et ample, et un postectoflexus moins marqué. Les plis des paracône et métacône sont relativement serrés, le premier davantage, et moins profond que le second. Le parastyle est moyennement développé, crestiforme et saillant en avant; le mésostyle crestiforme simple et bien labial; le métastyle laminaire sans cuspide marquée, sauf rare variation. La protofossa a une faible extension transversale, prolongée toutefois par le long et large sillon intra-cônes. Le protocône est peu épais, à crêtes simples mais présentes et s’ouvrant très largement, sans conules; la préprotocrête se prolonge en étroit rebord au bas du flanc mésial, jusqu’à rejoindre le parastyle; la postprotocrête présente. La base du flanc postérieur du protocône forme un plateau arrondi (talon), étendu distalement, rattaché au trigone à la base linguale du métacône. Une crête mince ceinture ce talon, plus ou moins renflée et sub-cuspidiforme à proximité de sa jonction au flanc postéro-lingual du protocône (cet épaississement figure un rudiment d’hypocône).

La M2 partage un large fond de caractères avec la M1; cependant elle en diffère assez nettement, par les traits suivants:

1) le bord labial a une orientation mésio-distale sub-orthogonale sur l’axe transversal du trigone; 2) il est échancré entre parastyle et métastyle, et le mésostyle est peu ou non saillant à la jonction des pré- et postectoflexus;

3) le paracône est (variablement suivant l’usure) plus reculé lingualement que le métacône;

4) le parastyle est généralement moins saillant; 5) protocône et protofossa sont nettement plus étendus transversalement;

6) pré- et postprotocrête forment un angle plus fermé, égal ou inférieur à 90°;

7) la postprotocrête fait une jonction plus nette vers la base linguale du métacône;

8) le talon est moins étendu distalement que sur M1. Denture inférieure

Incisives. Elles ne sont pas représentées dans le matériel. Les Rhinopoma actuels en possèdent deux par demi-rangée, à couronne pectinée trifide.

Canine ( Fig. 5A, B View FIG ). C’est une dent styliforme; la couronne est un poinçon conique, d’axe vertical, sans incurvation, dans le prolongement de la racine, les faces: labiale sensiblement bombées; linguale et distale sub-planes, sans crêtes vives les séparant; la base distale fait un court prolongement fuyant en arrière, relevé en cuspule linguale à l’extrémité basse. Dans son profil lingual ascendant se place un vestige cingulaire antérieur.

p2 ( Fig. 5C View FIG ). Sur cette petite dent unicuspide: la racine unique, très étirée mésio-distalement, porte une couronne conique partagée en deux flancs modérément bombés, l’un labial, l’autre lingual, séparés par la crête sagittale vive et simple; une cuspule mésiale et une distale sont présentes. Un court cingulide incliné souligne le rebord labial distal.

p4 ( Fig. 5D, E, F View FIG ). Cette prémolaire a deux racines dans l’axe sagittal, la postérieure plus forte que l’antérieure. Etroite, élevée, modérément longue, p4 comporte une cuspide principale assez aiguë, à trois faces: une labiale bombée; une mésio-linguale à deux plans; une distale subconcave, exposée à l’usure par friction (oblique) des structures mésiales de P4. La face labiale n’a pas de relief cingulaire net. De la base mésiale, une cuspule se projette vers l’avant. La partie distale forme un sillon transversal plus ou moins ouvert et marqué, bordé en arrière d’un relief crestiforme.

m1-m2 ( Fig. 5G, H, I View FIG ). Leur morphologie est basiquement chiroptérienne. Trigonide et talonide sont à flancs sub-plans, sans bombement marqué. Le paraconide est moins élevé que le métaconide, lui-même moins que le protoconide; leur volume pyramidal à trois faces. Le cingulide labial est marqué surtout, et variablement, comme précingulide, postcingulide, et au niveau de l’hypoflexide, et effacé à la base des protoconide et hypoconide. Le talonide est proportionné de façon standard à l’égard du trigonide: un peu plus long, plus large (débordant sensiblement, labialement), et moins haut (l’hypoconide atteint les 2/3 du protoconide). La crête oblique est dirigée jusqu’à la base disto-labiale du métaconide, sans prolongement ascendant. La structure distale est nyctalodonte, avec toutefois une ambivalence sub-myotodonte esquissée sur certains spécimens (BXS2-PM 60, 62), par l’isolement relatif de l’hypoconulide, à l’extrême quasi-rejeté en arrière de la postcristide. L’entoconide est bien formé, épais, moyennement élevé; l’hypoconulide bas, mais long et large, projeté distalement. La postcristide est fine mais bien marquée, à fonction de lame, de même que la métacristide. La différence entre m1 et m2 est peu marquée, et se discerne plus ou moins, dans l’ouverture plus large du protoconide, et la moindre hauteur du paraconide de m1.

m3 ( Fig. 5G, J View FIG ). La taille est nettement réduite par rapport aux molaires antérieures, le trigonide davantage pincé mésio-distalement. Le talonide est réduit, bien oblique en direction disto-labiale, son bassin nettement étroit. L’hypoconide reste net; les cuspides linguales sont réduites, plus ou moins effacées ou fusionnées. Le cingulide est net mésialement, faible au niveau labial du trigonide, indistinct au talonide.

PM

Pratt Museum

UCBL

Centre de Paleontologie Stratigraphique et Paleoecologie

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Class

Mammalia

Order

Chiroptera

Family

Rhinopomatidae

Genus

Corbarhina

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