Emarginula, Lamarck, 1801

Pacaud, Jean-Michel, 2004, Révision des mollusques du Danien (Paléocène inférieur) du Bassin de Paris. 1. Gastropoda: Patellogastropoda et Vetigastropoda (pro parte), Geodiversitas 26 (4), pp. 577-629 : 596-597

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.4665259

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/492A878D-4073-FF93-FF24-9785FC76F97A

treatment provided by

Felipe

scientific name

Emarginula
status

n. sp.

Emarginula View in CoL (s.s.) horrida n. sp. ( Figs 8 View FIG G-J; 9A, B)

Emarginula ciplyensis Meyer, 1987 [non Vincent, 1930]: 32, pl. 12, figs 11, 12. — Pacaud et al. 2000 [non Vincent 1930]: 871.

MATÉRIEL TYPE. — Holotype [Ee] ( MNHN R 63272, coll. Meyer), Vigny, Bois-des-Roches; paratypes, 4 ex. [Ee] ( MNHN R 63372, R 63526, R 63527, R 64898, coll. Meyer); 7 ex. [Mi] ( MNHN R 64110, R 64111, R 64112, R 64113, R 64114, R 64543, R 64544, coll. Meyer), Vigny, Bois-des-Roches; 1 ex. [Ee] ( MNHN J05443, coll. Hébert), Montainville, Yvelines.

ÉTYMOLOGIE. — Du latin, hérissée. Allusion aux forts tubercules épineux des deux côtes bordant la sélénizone.

LOCALITÉ TYPE. — Vigny, Bois-des-Roches, Vald’Oise, Danien (Paléocène inférieur).

DIMENSIONS (holotype). — Hauteur: 9 mm; diamètre antéro-postérieur: 11 mm.

DESCRIPTION

La coquille est de grande taille, à test épais, conique. La hauteur représente environ les 4/5 de la longueur. L’apex, enroulé en bonnet phrygien, est assez grand, situé aux 2/3 de la lon- gueur. Le profil antérieur est courbe, régulièrement convexe. Le profil postérieur est irrégulièrement concave. Les aires latérales sont planes. La sélénizone est située sur une côte plate, forte et étroite. Les arcs d’accroissement de son cal d’obturation sont irréguliers, très faibles et à peine incurvés. L’échancrure de la sélénizone est assez large et remonte assez haut sur celle-ci. Le contour extérieur est polygonal. La base de la coquille est ovale et marquée de fortes crénelures qui correspondent aux côtes et aux costules. En vue interne, on note un profond sillon qui rejoint l’apex qui correspond à la sélénizone. La surface est couverte de huit côtes rayonnantes très espacées, irrégulières et épaisses entre lesquelles s’intercalent, notamment entre les deux côtes bordant le sinus, une côte secondaire peu marquée (souvent effacée complètement) et deux costules encore moins visibles, de part et d’autre de cette dernière. Les deux côtes encadrant le sinus sont très anguleuses, portant vers leur sommet trois à cinq forts tubercules épineux, parfois atténués mais toujours visibles. Ces deux côtes délimitent une aire antérieure presque plane, particulièrement visible sur les moules internes. Les quatre côtes suivantes sont aussi très anguleuses et donnent à la coquille son aspect pyramidal. Sur les flancs presque plats il n’y a qu’une côte médiane atténuée, mais toujours très épaisse. L’ornementation transverse est quasi absente, sauf vers l’apex où de forts bourrelets dessinent, en croisant les côtes axiales, une très grossière ornementation à mailles larges et mal définies et qui s’efface très vite lors de la croissance de la coquille. Seules les lignes d’accroissement, très épaisses, irrégulièrement réparties, croisent les côtes rayonnantes en les déformant et en donnant à la coquille un aspect très variqueux.

DISCUSSION

Les seules espèces paléocènes comparables à E. (s.s.) horrida n. sp. sont E. (s.s.) ciplyensis Vincent, 1930 du Danien de Ciply ( Belgique) et E. (s.s.) lusanensis Makarenko, 1976 du Danien de Luzanovka ( Ukraine). Malgré un aspect très proche, l’espèce de Vigny diffère cependant de E. (s.s.) ciplyensis par la présence des tubercules épineux sur les deux côtes bordant le sinus, par un sommet recourbé, situé un peu en avant de l’aplomb de l’extrémité postérieure, et par le nombre inférieur de côtes chez l’espèce de Vigny (huit au lieu de 10 pour l’espèce de Ciply). On n’observe qu’une seule costule intermédiaire dans la région antérieure et deux dans la région postérieure pour l’espèce belge (trois dans chaque région pour l’espèce de Vigny). E. (s.s.) lusanensis présente quant à elle des côtes principales plus larges et plus aplaties ainsi qu’une ornementation transverse encore plus marquée.

Emarginula View in CoL (s.s.) pyramidalis Kaunhowen, 1898 du Maastrichtien des Pays-Bas paraît être proche de E. (s.s.) horrida n. sp. Cette espèce possède aussi une forte ornementation radiale, le cal d’obturation de la fissure est également placé sur une côte, mais son contour est plus nettement polygonal, l’apex ayant une position subcentrale. Darragh (1997) compare son Emarginula View in CoL sp. du Thanétien (Pebble Point Formation) des environs de Victoria ( Australie) à Emarginula grata Makarenko, 1976 du Danien de Luzanovka et lui trouve quelques similarités. L’espèce australienne est en fait bien plus proche de E. (s.s.) coralliora Lundgren, 1867 décrite ciaprès. En revanche, nous considérons que E. grata est absolument identique à E. (s.s.) pyramidalis et doit être mise en synonymie avec cette dernière.

L’examen de l’exemplaire d’ Emarginula View in CoL sp. décrite par Villatte (1962: 184, 185, pl. 5, fig. 9), du Thanétien de Biouès (Haute- Garonne), montre un galbe identique à E. (s.s.) horrida n. sp. et un nombre de côtes sensiblement voisin (10 au lieu de 11). Elle s’en éloigne par l’absence des tubercules épineux bordant le sinus, par des intervalles entre les côtes plus larges et par un nombre de costules intermédiaires supérieur. L’ornementation de cette coquille est plus fine et plus régulière. Nous proposons de désigner désormais cette espèce thanétienne sous le nom de Emarginula View in CoL (s.s.) villattae n. sp. L’exemplaire (UPS JV-1) de la collection Bazerque, figuré par Villatte, en est l’holotype par monotypie.

MNHN

Museum National d'Histoire Naturelle

R

Departamento de Geologia, Universidad de Chile

Kingdom

Animalia

Phylum

Mollusca

Class

Gastropoda

Order

Lepetellida

Family

Fissurellidae

Loc

Emarginula

Pacaud, Jean-Michel 2004
2004
Loc

Emarginula ciplyensis

Meyer 1987
1987
Loc

Emarginula grata

Makarenko 1976
1976
Loc

E. grata

Makarenko 1976
1976
Loc

coralliora

Lundgren 1867
1867
Loc

Emarginula

Lamarck 1801
1801
Loc

Emarginula

Lamarck 1801
1801
Loc

Emarginula

Lamarck 1801
1801
Loc

Emarginula

Lamarck 1801
1801
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