Lampranthus brownii (Hook. f.) N. E. Br.

Jeanmonod, Daniel & Schlüssel, André, 2012, Notes et contributions à la flore de Corse, XXIV, Candollea 67 (2), pp. 293-321 : 303

publication ID

https://doi.org/ 10.15553/c2012v672a11

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.5789587

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/440D87DE-FFD0-0C7D-5F27-53E108BF3F07

treatment provided by

Carolina

scientific name

Lampranthus brownii (Hook. f.) N. E. Br.
status

 

Lampranthus brownii (Hook. f.) N. E. Br. View in CoL

Presqu’île de La Revellata par Calvi , vers le sommet de la presqu’île [42°34’N 8°43’E], ancienne bordure de chemin, 22.5.1977, Bocquet, G. 19497 ( ZT) GoogleMaps ; Calvi, La Revellata , naturalisé sous le phare, talus granitique près de la route vers STARESO, 16.4.1994, Lambinon, J. 94/107 ( LG) ; secteur Cintu: presqu’île de La Revellata , entre le phare et la Punta Rici [42°34’N 8°43’E], maquis bas venté, silice, 70 m, 18.4.2011, Schlüssel, A. & G. Barriera S793 ( G). GoogleMaps

Espèce nouvelle pour la flore de Corse et de France, originaire d’Afrique du sud. En raison de la beauté de leurs fleurs, de leur pouvoir couvrant et de leur adaptation à la sècheresse, de nombreuses espèces d’ Aizoaceae sont cultivées dans les jardins des régions méditerranéennes, y compris en Corse. Il n’est donc guère surprenant de rencontrer des espèces pas encore signalées, comme plantes subspontanées, voire naturalisées dans l’île. Le site de La Revellata est connu pour héberger de nombreuses plantes exotiques. Le fait que cette espèce n’ait pas été signalée auparavant, alors qu’elle s’y est installée et répandue depuis plus de 35 ans, est certainement lié aux difficultés de détermination, notamment dues à l’absence de monographie et de clé de détermination avant les années 2000. Cette espèce présente les caractères morphologiques suivants: plante crassulescente formant des touffes érigées ou rampantes (surtout dans les endroits soumis aux vents maritimes comme à La Revellata), de 10-30 cm de haut; tiges avec des entrenoeuds souvent légèrement anguleux, de 0,7-3,5 cm de long; feuilles souvent un peu courbées, de 0,7-1,5(-2,2) cm de long, d’un vert grisâtre, avec des points translucides (devenant sombres au séchage) plus ou moins nombreux, à section subcylindrique à ovale, plus ou moins aplatie sur la face supérieure (surtout à l’apex), à apex souvent teinté de rougeâtre; base des feuilles légèrement soudée et laissant un petit triangle interfoliaire membraneux sur la tige (visible surtout après chute des feuilles); fleurs solitaires ou regroupées par (2-)3, de (1,3-)1,8-2,7(-3) cm de diamètre; pétales de 0,7-1,5 cm de long, de couleur rouge purpurin à rouge orangé, pâlissant en fin de floraison et devenant ocré à jaune paille à l’état sec; anthères jaunes; fruit sec, lignifié (capsule), de 0,9-1,2 cm de diamètre, à 5 loges présentant des faisceaux de poils, à valves prolongées par une membrane ailée bien développée et séparées par des bords («keels») divergents; la capsule est recouverte d’une membrane rigide.

La détermination au niveau générique a été réalisée à l’aide de la monographie de SMITH & al. (Mesembs of the World, 1998) et complétée avec la monographie de HEIDRUN & HARTMANN (Illustrated Handbook of Succulent Plants: Aizoaceae , 2 vol., 2002). Cette détermination est principalement basée sur le fruit, et nous a permis d’exclure les autres genres tels que Aptenia , Carpobrotus , Delosperma , Disphyma , Drosanthemum, Leipoldia , Mesembryanthemum , Malephora , Oscularia et Ruschia . On trouvera aux pages 22 et 23 du premier ouvrage cité, des illustrations facilitant l’identification de ces genres. Lampranthus est un genre regroupant plus de 210 espèces, à répartition presque exclusivement sud-africaine. Au niveau spécifique, la détermination a été réalisée à l’aide des descriptions données dans HEIDRUN & HARTMANN (Illustrated Handbook of Succulent Plants: Aizoaceae : F-Z, 2002) et complétée à l’aide de la Flora Ornamental Espanola (vol. II Cactaceae Cucurbitaceae, 2000 ) de SANCHEZ et de The European Garden Flora (vol. III, 1989) de WALTERS & al. Les diverses flores européennes (notamment Flora europaea (vol.I, Lycopodiaceae Platanaceae, 1964 ) et Flora iberica (vol. II, Platanaceae Plumbaginaceae, 1990 ) n’apportent aucune aide pour ce taxon, car il n’est pas indiqué comme plante échappée de cultures dans leur dition. Il est à noter que dans l’ouvrage de SANCHEZ (op. cit.), la clé de détermination passe par le critère de la couleur des fleurs (soit rouge orangé pour notre espèce), ce qui peut induire en erreur étant donné la variation de couleur de cette espèce et l’existence possible de variantes horticoles.

Deux autres échantillons (près d’Ajaccio, Campo di l’Oro, arrière-plage, 18.4.197 2, Deschâtres, R. s.n. (G); Bonifacio, entrée E de la vieille ville, au début du sentier du littoral, maquis bas venté, calcaire, 30 à 40 m, 25.4.201 1, Schlüssel, A. & G. Barriera S937 (G)) ne sont pas dans un état permettant une identification satisfaisante.

A. SCHLÜSSEL & J. LAMBINON

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