FIDICININI

Boulard, Michel & Martinelli, Nilza Maria, 1996, Révision des Fidicinini nouveau statut de la tribu, espèces connues et nouvelles espèces (Cicadomorpha, Cicadidae, Cicadinae) Première partie Sous-tribu nouvelle des Fidicinina, Ecole Pratique des Hautes Etudes, Travaux du Laboratoire. Biologie et Evolution des Insectes (principalement Hemipteroidea ou Rhynchota) 9, pp. 11-81 : 19-20

Tribu des FIDICININI , sensu nov.

A) Nouvelle diagnose et Genre-type

(les figures citées se rapportent aux planches précédentes)

—>Cicadines très généralement de grande taille et au corps massif ( fig. 1 ), ayant 2 ou 3 articles aux tarses ( fig. 2 ).

—>Tête aussi large ou plus large que le scutum du mésonotum.

—>Pronotum dépourvu de paranota; aire externe (= collerette) relativement longue, mais très faiblement lobulée sur les côtés.

—> X scutellaire (= élévation cruciforme) plat ou très peu bombé, avec l'ar ­ rière: ou bien profondément concave, les deux branches postérieures longues et spiniformes ( fig. 1 ), ou bien largement échancré, les branches peu en relief et non terminées en pointe.

—> Expansions ou plaques métascutellaires: ou bien développéesen étroits volets cuticulaires propres aux deux sexes et venant, chez les mâles, compléter quelque peu la fermeture dorso-latérale des chambres cymbalaires ( fig. 4 ), ou bien quasi inexistantes.

—>Basimétasternum produisant, vers l'avant, deux protubérances subanguleuses et symétriques de part et d'autre du sillon sagittal ( fig. 3 ).

—>Ailes supérieures (ou homélytres) essentiellement hyalines; cellule basale courte et souvent parcheminée, opaque; nervure M et nervure Cul en sortant largement séparées; nervules, nervures longitudinales —ces dernières dans leur trajet apical— et nervure ambiante souvent colorées d'un brun diffusant de part et d'autre (nervuration «surlignée»); huit cellules apicales ( fig. 1 ).

—>Ailes postérieures (ou ailes membraneuses) soit entièrement hyalines, soit avec la base plus ou moins fortement colorée; nervure ambiante et apex des nervures longitudinales pouvant apparaître surlignées de brun; six cellules apicales ou terminales ( fig. 1 ).

—>Chez les mâles: opercules courts, ne dépassant pas les chambres acoustiques ventrales et largement séparés entre eux; cymbacalyptes plus ou moins développés, de forme ou bien arrondie, ou bien anguleuse, et laissant voir, plus ou moins, la partie supéro-interne des cymbales. Le plus souvent, pygophore non terminé par un processus caudal, mais au contraire largement échancré.

—>Chez les femelles, pygophore terminé dorsalement par un processus caudal acéré, dur et portant, latéro-postérieurement, des bourrelets spiculifères généralement bien développés ( fig. 5 ).

Genre type: Fidicina Amyot & Audinet-Serville, 1843:472

B) Clé des sous-tribus et des Genres, fixation des espèces-types

(les figures citées se rapportent aux planches précédentes et à la planche suivante)

1(2) —>Deux articles aux tarses —>sous-tribu des Fidicinina, nov. —> 3(4)

2(1) —>Trois articles aux tarses —>sous-tribu des Guyalnina, nov. —> 7(8)

3(4) —>Plaques latéro-métascutellaires développées ( fig. 1 et 2, pl. III ) et, chez les mâles, surplombant la partie dorsale des cymbales en rejoignant les cymbacalyptes jusqu'à presque fermer les chambres cymbalaires ............ ........ ................................................ —> FIDICINA (Amyot & Audinet-Serville, 1843) . Espèce-type: Fidicina mannifera (Fabricius, 1803: 36, Tettigonia): Amyot & Audinet-Serville, 1843 .

4(3) —>Plaques latéro-métascutellaires rudimentaires ( fig. 3 et 4, pl. III ) et, chez les mâles, apposées sur la partie dorsale du cadre cymbalaire sans rejoindre les cymbacalyptes et laissant dorsalement ouvertes les chambres cymbalaires ...................................................................................................... —>5(6)

5(6) —>Largeur de la tête égalant sensiblement celle du mésonotum; yeux pas ou peu saillants; X scutellaire plat, relativement étroit avec les branches postérieures longues et terminées en pointe —> FIDICINOIDES , G. nov. Espèce type: Fidicinoides picea (Walker, 1850 : 81, Fidicina ), Comb. nov.

6(5) —>Largeur de la tête supérieure, nettement, à celle du mésonotum; yeux saillants, subpédonculés; x scutellaire quelque peu bombé, large avec les branches postérieures peu prononcées, courtes et très divergentes, non terminées en pointe ................................................. —> BERGALNA , G. nov. Espèce type: Bergalna pullata (Berg, 1879 : 139, Fidicina ), Comb. nov.

7(8) —>Cymbacalyptes effilés, triangulaires —> DORISIANA, Metcalf, 1952 . Espèce type: Dorisiana semilata (Walker,1850: 122, Fidicina ): Metcalf, 1952a.

8(7) —>Cymbacalyptes lobés, arrondis ............................................ —> 9 (10)

9(10) —>Pronotum presque aussi long que le mésonotum, les homélytres le plus souvent largement colorés—> HEMISCIERA, Amyot & Audinet-Serville, 1843 . Espèce type: Hemisciera maculipennis (De Laporte, 1832: 412, Cicada ).

10(9) —>Pronotum nettement plus court que le mésonotum ......... —> 11(12)

11(12) —>Tête aussi large ou légèrement plus large que le mésonotum; yeux peu proéminents .................................................. .......... —> GUYALNA , G. nov. Espèce type: Guyalna bonaerensis (Berg,1879 : 140, Fidicina ), Comb. nov.

12(11) —>Tête nettement plus large que le mésonotum; yeux proéminents, subpédonculés ............................................... —> MAJEORONA, Distant, 1905 . Espèce type: Majeorona aper (Walker, 1850: 87, Fidicina ): Dist-, 1905.

Figures

Planche I: Fidicina mannifera (Fabricius, 1803).- Habitus et caractères particuliers. Fig. 1: Habitus du mâle, les ailesécartées; (G.x 2,5). Fig. 2: Tarse bi-articulé; (G.x 8,5). Fig. 3: Face ventrale très grossie, mettant en évidence la face clypéale, le rostre, ainsi que la conformation bi- tuberculéedu métasternum; (G.x 4,4). Fig. 4: Vue dorsale partielle et rapprochée de la jonction thoraco-abdominale montrant le développement de l’x méso-scutellaire, des expansions métascutellaires et des cymbacalyptes; (G.x 4). Fig. 5: Apex de l’abdomen femelle vu de profil et mettantl’accent sur les bourrelets spiculifères; (G.x 12,5). Explication des lettres: a1, a2 = premier et second articles du tarse; aa = arcade antennaire; ac = antéclypéus; ae, ai = aire externe, aire interne du pronotum; bsp = bourrelet spiculifère; bst3 = basisternite, bi-tuberculé, du métasternum; C = costa; cr = croissant postéro-scutellaire; Cyc = cymbacalypte (protège-cymbale); d-c = plage dorso-clypéale (postclypéus); eMs = expansion mésoscutellaire; eMt = expansion métascutellaire; fa = fémur antérieur, fc = face clypéale; gTa = gaine de la tarière; h1,h2,h3 = hanches antérieure, moyenne et postérieure; j =joue; ls = lobe suprahuméraux; m = nervule médiane; m-cu = nervule médio-cubitale; m-h = rainure scutellaire de la coaptation homélytro-mésonotale; na = nervures ambiantes; Op = opercule; pc = processus caudal; pte = pointe mésoscutellaire; s = sillon médian (postclypéus); r = nervule radiale; r-m = nervule radio-médiane; sc = scutum; Ta = tarière; x (mésoscutellaire) = élévation cruciforme. l->8 = cellules apicales de 1’ homélytre; l->6 = cellules apicales de l’aile postérieure.

Planche III: Sur le développement relatif des plaques latéro-métascutellaires (en noir) dans la sous-tribu nouvelle des Fidicinina. Figures 1 et 2: Fidicina (sensus str.) mannifera (F.), ♂ et ♀ Fig. 3 et 4: Fidicinoides (gen. nov.) picea (Walker), ♂ et ♀. Explication des lettres: Cyb = cymbale; Cyc = cymbacalypte; eMs = territoire mésoscutellaire; eMt = plaque métascutellaire; op = opercule; x = x scutellaire; sc = scutum. (Dessins M. B. et H. LeRuyet-Tan)