Aloe divaricata Berger subsp. tulearensis

Castillon, Jean-Philippe, 2012, Révision du groupe de l’Aloe divaricata Berger; correction d’une synonymie, combinaisons nouvelles et description d’un nouvel hybride, Adansonia (3) 34 (1), pp. 13-21 : 19-20

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/a2012n1a2

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/0D048792-DA44-FFA3-41C7-FCE7ED33FCCA

treatment provided by

Carolina

scientific name

Aloe divaricata Berger subsp. tulearensis
status

 

Aloe divaricata Berger subsp. tulearensis View in CoL

(McCoy & Lavranos) J.-P. Castillon, comb. nov., stat. nov. ( Fig. 4 View FIG )

BASIONYME. — Aloe tulearensis McCoy & Lavranos.

TYPUS. — McCoy 2523, 30.IV.2003 (holo-, TAN; iso-, FT); Cactus View in CoL and Succulent Journal 79 (3): 126-128 (2007). DESCRIPTION. — L’ Aloe tulearensis ( Fig. 4 View FIG ) est une forme rabougrie de la sous-espèce précédente, que l’on rencontre seulement en zones calcaires rocailleuses; dès que l’on se trouve dans des sols plus riches, la latérite de l’Androy ou le sable rouge des forêts côtières, c’est la sous-espèce vaotsohy qui domine. De là, il serait tentant de dire que les deux taxons représentent une seule et même sous-espèce – alors seule resterait la sous-espèce vaotsohy , en vertu du principe de priorité – mais il faut bien admettre que la petite population d’ A. tulearensis près de Saint-Augustin a acquis des caractères particuliers – je pense surtout à la petite taille de ses individus et à la couleur rouge de ses fleurs – qui se transmettent par graines, et qu’elle est génétiquement isolée des autres populations de plantes de bien plus grande taille. Il est donc préférable, je pense, de séparer taxonomiquement les deux formes en deux sous-espèces. J’obtiens ainsi le synopsis suivant, relatif à l’espèce A. divaricata :

SOUS- ESPÈCES D’ A. DIVARICATA

1) Plantes à grappes peu nombreuses, en moyenne pas plus de 5; tiges n’excédant pas 2 m de haut et

épaisses de 2 cm; feuilles courtes de 40 cm, larges à la base de 2-3 cm, bleu turquoise à épines de même couleur; fleurs lâchement disposées sur le rachis; fruits assez gros (22× 15 mm): A. divaricata subsp. divaricata . Synonyme: A. deinacantha Lavranos, Rakouth & McCoy.

2) Plantes à grappes beaucoup plus nombreuses (30- 50 et même jusqu’à 80 [ Reynolds 1958], rejetant beaucoup et hautes de 2-6 m; tiges de 6-10 cm de diamètre, feuilles bleu-violet à épines rouges, fruits plus petits (15× 10 mm): A. divaricata subsp. vaotsohy .

3) Plantes à nombre de grappes élevé mais plus rabougries, à tiges plus petites (moins de 2 cm de diamètre) ne dépassant pas 1 m de hauteur, parfois même acaules, souvent rampantes, feuilles bleuviolet: A. divaricata subsp. tulearensis .

NOUVEL HYBRIDE NATUREL

Il n’est pas coutume chez les Aloe de décrire des hybrides. Seul A. imerinensis a été réellement décrit comme hybride naturel d’ Aloe malgaches ( Bosser 1968), J. Bosser notant que « les Aloes, qui s’hybrident facilement dans les jardins botaniques […], le font plus rarement dans la nature ».

Ces hybrides naturels ne sont en fait pas si rares – j’en ai bien rencontré quelques dizaines de différents au cours de mes déplacements dans les montagnes malgaches – et je pense qu’aucune barrière génétique n’interdit ces hybridations, ayant vu dans la nature (et réalisé en culture) des hybrides d’espèces a priori fort différentes; les seules limitations possibles aux hybridations sont donc d’ordre géographique (populations séparées) ou temporel (floraisons à des périodes différentes).

Décrire tous ces hybrides naturels sporadiques est donc vain et inutile.

Par contre, certains de ces hybrides forment de petites populations, se reproduisent à l’identique, et prennent même parfois la place des espèces mères. L’hybridation devient alors un nouveau mode de spéciation – qui a été jusqu’à présent à mon sens très sous-estimé en ce qui concerne les Aloe malgaches – et ces nouvelles espèces hybrides doivent être décrites. C’est le cas de trois Aloe malgaches récemment découverts, initialement décrits comme espèces, mais dont le statut d’hybride ne fait plus guère de doute suite à la découverte à proximité de stations des espèces parentes: A. philippei J.-B. Castillon, A. ampefyana J.-B. Castillon et A. edouardii N. Rebmann (Castillon J.-B. & Castillon J.-P. 2010).

La plante décrite ci-dessous est un quatrième exemple d’ Aloe hybride ayant pris le pas sur l’un de ses parents.

Kingdom

Plantae

Phylum

Tracheophyta

Class

Liliopsida

Order

Asparagales

Family

Asphodelaceae

Genus

Aloe

Loc

Aloe divaricata Berger subsp. tulearensis

Castillon, Jean-Philippe 2012
2012
Loc

Cactus

2007: 126
2007
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