Rhapydionina dercourti, Fleury, 2014

Fleury, Jean-Jacques, 2014, Données nouvelles sur Rhapydionina Stache, 1913 et Fanrhapydionina n. gen., un groupe de Rhapydioninidae (Alveolinacea, Foraminifera) foisonnant en région périadriatique au Campanien-Maastrichtien, Geodiversitas 36 (2), pp. 173-208 : 192-194

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/g2014n2a1

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03FC091E-FFAB-C57B-FF76-FC5157D3F919

treatment provided by

Marcus

scientific name

Rhapydionina dercourti
status

sp. nov.

Rhapydionina dercourti View in CoL n. sp.

( Figs 11 View FIG ; 12 View FIG ).

HOLOTYPE. — Section équatoriale centrée d’un test A comportant un proloculus d’un diamètre de 0,12 mm, d’une partie involute planispiralée de 10 loges formant deux tours et d’une PRU cylindrique de quatre loges, pour une dimension totale de 1,48 mm ( Fig. 11A View FIG ). La section est comprise dans une lame mince portant le numéro d’échantillon GKL414, le numéro de fabrication C10 et le numéro de collection JJF329 View Materials , sous lequel on pourra la retrouver dans les Collections de Paléontologie du MNHN.

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Environ 50 sections, dont 12 centrées comprises dans 84 lames minces portant le numéro d’échantillon GKL414 (Coll. JJF 329). Une autre partie du matériel fut déposée, lors de la création de M. renzi (in Fleury 1979a), auprès de la Faculté des Sciences de Lyon, sous les numéros FSL 147824 à 827. Les populations GGB 211, GKL77, GKL225, XGP 166 (Coll. JJF 1257, 286, 314 et 75 respectivement) sont en outre rapportées à la nouvelle espèce.

LOCALITÉ TYPE.— Massif du Klokova, au sud-ouest de la Grèce continentale; échantillon GKL414, situé In Fleury 1980 (localité « F3 », p. 90, fig. 29). Il s’agit d’un calcaire grainstone à M. renzi , Cuvillierinella sp. A , rares F. adriatica, Milioles abondantes et Cuneolina sp.

ÉTYMOLOGIE. — Espèce nommée en hommage à Jean Dercourt, afin de souligner son action comme pionnier et ardent promoteur de la micropaléontologie à l’appui des études de terrain, qui fut directeur de thèse de l’auteur.

DIAGNOSE. — Espèce à bâti massif comportant l’endosquelette du genre.Tests A: petit proloculus; premier tour constitué de quelques loges planispiralées à faiblement streptospiralées et de un à deux tours planispiralés involutes de volume subsphérique biombiliqué; PRU constituée de quelques loges, soit circulaires, soit ovales en section transverse. Cloisonnettes épaisses, apparaissant tardivement, à la fin du premier tour, et relativement peu nombreuses dans les loges adultes. Tests B de type flabelliforme .

Morphologie des tests, arrangement des loges. Les tests A sont bien caractérisés par une partie initiale faiblement streptospiralée involute volumineuse, d’un diamètre proche de la moitié de la plus grande dimension du test (1,5 à exceptionnellement 2,5 mm). Le proloculus, de section toujours circulaire, est petit (0,09 ± 0,01 mm); il est suivi d’un canal flexostyle discret ( Fig. 11F, H View FIG ), de quelques loges faiblement streptospiralées puis de 1,5 à 2 tours planispiralés involutes.Les dernières loges,au nombre maximum de cinq,constituent une PRU soit cylindrique,soit un peu aplatie, comme en témoignent les sections transverses de loges, circulaires à ovales ( Fig.11 View FIG J-M)et l’allure des dernières loges de la Fig.11D View FIG . Les tests B sont connus par une section axiale centrée ( Fig. 11N View FIG ) d’un test flabelliforme montrant un fin peloton streptospiralé typique de cette génération; une section équatoriale décentrée ( Fig. 11O View FIG ) à partie spiralée de même taille et loges terminales flabelliformes peut être interprétée comme appartenant à cette génération.

Endosquelette. Les tests A ne montrent que de rares cloisonnettes dans la partie spiralée involute et l’endosquelette central reste discret dans ces loges. Les loges de la PRU comportent des logettes primaires de dimension radiale plus grande que leur largeur et des ouvertures primaires obliques sur l’axe de la loge ( Fig. 11A, B View FIG ), traits typiques du genre. L’endosquelette central est de faible diamètre, traversé de logettes secondaires peu nombreuses, dispersées sans ordre et de diamètre relativement constant. Les piliers préseptaux ne sont observés certainement que dans deux sections ( Fig. 11F, L View FIG ). L’espace préseptal occupe entre un tiers et la moitié de la distance entre deux septes successifs. La «courbe Nc/D » ( Fig. 9) est presque confondue avec la limite inférieure du polygone des R. liburnica slovènes, ce qui souligne le petit nombre relatif des cloisonnettes.

Rapport et différences. L’aspect massif du bâti, l’importance du stade spiralé involute, le petit nombre de cloisonnettes distinguent la nouvelle espèce des Rhapydionina aff. liburnica qui peuplent la biozone

CsB7, dont pourtant les proloculus sont de tailles proches. La taille du proloculus est par ailleurs plus faible que celles des R. liburnica slovènes comme des F. aff. flabelliformis de la biozone CsB6 et a fortiori des F. flabelliformis n. gen., n. sp. plus récentes.

Les populations GKL77 ( Fig. 11 View FIG P-S) et GKL225 ( Fig. 11 View FIG T-W) proviennent toutes deux du Massif du Klokova, l’une de la même localité que le type,

l’autre du flanc est du même massif.Les populations, peu abondantes, sont compatibles avec le type de l’espèce.La première comprend C. smouti , la seconde C. hellenica et M. renzi ; F. adriatica participe aux deux associations. La «courbe Nc/D» de GKL77 est presque confondue avec celle de GGB514, prolongeant celle de GKL414 vers les petits diamètres; celle de GKL225 est caractérisée par une pente très faible et recoupe celle de GKL414.

La population XGP166 ( Fig.12 View FIG A-L). L’échantillon provient du massif du Gavrovo (localité « Pirgi 1 » in Mavrikas 1993: 81); il s’agit d’une biomicrite wackestone fenestrée. R.dercourti n. sp. y est représentée par une centaine de sections dans 39 lames. Cyclopseudedomia smouti , M. renzi , M. ovoidea et F. adriatica sont associées, avec des Milioles et Cuneolina sp.

Cette population ressemble beaucoup à celle du type de l’espèce par: 1) son bâti épais; 2) son petit proloculus (0,08 ± 0,01 mm); 3) son enroulement juvénile non exactement planispiralé (quasiment miliolin Fig. 12F View FIG ); 4) le volume important de la partie spiralée involute; 5) le petit nombre de loges déroulées; et 6) le petit nombre de cloisonnettes et de logettes secondaires. On ne connaît pas de sections axiales centrées. On ne connaît pas non plus de loges ovales en section transverse, mais l’aspect de certaines sections équatoriales indique l’existence de tests probablement aplatis ( Fig. 12G View FIG ). La « courbe Nc/D » ( Fig. 9) se situe franchement en dehors des polygones précédemment délimités. Une grande section non centrée ( Fig. 12L View FIG ) évoque un test de génération B comparable à celle de la population précédente; il pourrait également s’agir d’un test A de taille exceptionnelle.

La population GGB211 ( Fig. 12 View FIG M-T) provient de la région de Pylos-Méthoni. Le calcaire est une biomicrite wackestone fenestrée renfermant M. renzi , Cuvillierinella sp. A et F. adriatica . La population est peu différente du type de l’espèce; la « courbe Nc/D» est proche de celle de GKL414, mais quelques grands tests cylindro-coniques ( Fig. 12M View FIG ) atteignent des tailles avoisinant 2,5 mm, inconnues par ailleurs dans la biozone CsB6.

PRU

University of Pretoria

MNHN

Museum National d'Histoire Naturelle

JJF

Jiujiang Forestry Institute

FSL

Collections de la Faculte des Sciences de Lyon

GGB

Gesneriad Gardens

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