Fanrhapydionina flabelliformis, Fleury, 2014

Fleury, Jean-Jacques, 2014, Données nouvelles sur Rhapydionina Stache, 1913 et Fanrhapydionina n. gen., un groupe de Rhapydioninidae (Alveolinacea, Foraminifera) foisonnant en région périadriatique au Campanien-Maastrichtien, Geodiversitas 36 (2), pp. 173-208 : 198-200

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/g2014n2a1

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03FC091E-FFA1-C575-FD4B-FF365264FA7C

treatment provided by

Marcus

scientific name

Fanrhapydionina flabelliformis
status

sp. nov.

Fanrhapydionina flabelliformis View in CoL n. sp. ( Fig. 16 View FIG A-N?)

HOLOTYPE. — Section équatoriale d’un test A comportant un proloculus d’un diamètre de 0,32 mm, suivi d’un canal flexostyle de grande taille et 10 loges planispiralées dont 6 constituent une PRU flabelliforme ( Fig. 16A View FIG ), pour un diamètre total de 1,92 mm. La section est observable dans une lame mince comportant le numéro d’échantillon XGP300 , le numéro de fabrication 7932 et le numéro de collection JJF147 View Materials ; c’est sous ce dernier numéro qu’on pourra la retrouver dans les collections de paléontologie du MNHN.

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Plusieurs dizaines de sections, dont 30 centrées, comprises dans 9 lames minces portant le numéro d’échantillon XGP 300 (Coll. JJF 147). Deux autres populations de la biozone CsB7 et de la même région ( XGP 235 et 414) sont rapportées à l’espèce. Elles portent les numéros de collection JJF 103 et 1267.

LOCALITÉ TYPE. — Massif du Gavrovo, Grèce continentale moyenne. Affleurement « Ithamos » décrit par Mavrikas (1993, p. 86; localité « M2 » in Deloffre et al. 1991). Biozone CsB7.

BIOZONE. — CsB7 ( Grèce).

ÉTYMOLOGIE. — Du latin flabellum, éventail, décrivant la morphologie des tests de génération A certaine et de génération B supposée de la nouvelle espèce.

DIAGNOSE. — Espèce comportant un endosquelette du type Rhapydionina . Tests A seuls formellement identifiés: proloculus de grande taille et canal flexostyle de grand volume; partie spiralée involute d’environ 1 tour; PRU flabelliforme d’épaisseur proche du diamètre du proloculus. Cloisonnettes nombreuses dans les loges de la partie spiralée. Tests B éventuels comportant une crosse initiale planispiralée d’au moins deux tours, inconnue chez le type du genre Rhapydionina , et grande PRU flabellée. Espèce type du genre Fanrhapydionina n. gen.

POPULATION TYPE

La population XGP300 est comprise dans un calcaire packstone où de rares N. bignoti , quelques Milioles et des débris de rudistes voisinent avec plusieurs centaines de sections comportant le type structural de Rhapydionina . Quatre types de tests s’y distinguent:

– Des tests de petite taille relative, cylindro-coniques ( Fig. 16S, T View FIG ), pourraient être rapprochés des R. aff. liburnica précédemment décrites, ce que ne démentent ni les rares proloculus observables en connexion avec ces sections (c. 0,12 mm) ni la «courbe Nc/D » compatible ( Fig. 6).

– Des tests de petite taille ( Rhapydionina sp. , Fig. 16 View FIG O-R), à bâti plus fin et proloculus petits à moyens (0,10 à 0,16 mm), apparemment comprimés dans le plan sagittal ou flabelliformes, pourraient constituer une espèce particulière; ils évoquent des populations de la biozone CsB6 telles que Rhapydionina sp. 1 et sp. 2 précédemment décrites ( Fig. 15C, D, L View FIG ).

– Des tests de grande taille, flabelliformes et d’épaisseur constante ( Fig. 16N View FIG ), évoquant les tests B des R. liburnica de Slovénie; la partie initiale spiralée du seul test connu en section équatoriale presque centrée l’en distingue cependant sans ambigüité (comparer les Figures 4P View FIG et 16M View FIG ). On admettra, sans certitude, qu’il puisse s’agir de la génération B de F. flabelliformis n. gen., n. sp.

– Des tests A à très grand proloculus et PRU flabelliforme, seuls formellement attribués à la nouvelle espèce, qui sont décrits ci-dessous.

DESCRIPTION

Tests A

Le proloculus est circulaire à ovale en section, parfois si bosselé qu’il défie la mesure, de grande taille (0,34 ± 0,05 mm). Il est suivi d’un canal flexostyle volumineux, non divisé, occupant plus du quart de sa circonférence, apparaissant dans certaines sections comme une deutéroconque. La partie spiralée comprend environ quatre loges entourant complètement le proloculus, divisées dès le premier demi-tour par des cloisonnettes en nombre bien supérieur à ce que montrent les R. liburnica de Slovénie: on en compte 15 chez la nouvelle espèce pour la demi-circonférence des premières loges. La PRU est constituée le plus souvent d’un petit nombre de loges (environ cinq) dont la première participe à la partie involute; les suivantes,embrassantes,forment un éventail plat dont l’épaisseur est proche du diamètre du proloculus. Le diamètre des tests est ordinairement inférieur à 2 mm, mais certains d’entre eux, à proloculus de taille ordinaire, développent jusqu’à 12 loges pour une dimension approchant 4 mm ( Fig. 16I View FIG ). Il n’a pas été observé de test avéré de l’espèce dont l’angle d’ouverture dépasse 60°.

Tests B

Une section presque centrée,équatoriale ( Fig.16M View FIG ), est susceptible de représenter la génération B de l’espèce. La partie flabelliforme et la taille (2,5 mm de plus grande dimension) en sont comparables aux grands tests A. La crosse planispiralée initiale, d’un diamètre proche de 0,5 mm pour plus de 10 loges,entoure une région peu claire, vraisemblablement constituée de petites loges streptospiralées. Cette crosse est habituelle dans les tests B d’autres genres de la famille, mais diffère fortement de la pointe rectiligne propre à R. liburnica de Slovénie.En outre, des sections de grands tests flabelliformes ( Fig. 16N View FIG ), dont certaines d’un diamètre atteignant 13 mm, seraient attribuables à cette génération mais pourraient appartenir à de grands tests A.

L’échantillon XGP235 ( Fig. 17 View FIG A-K) renferme une population comparable à celle des tests A précédents, en compagnie de N. bignoti et Cymopolia tibetica Morellet,1916 , dans un calcaire wackestone-packstone à débris de rudistes et gastéropodes. Les sections attribuables à F.flabelliformis n. gen., n. sp. ( Fig. 17 View FIG A- C) sont peu nombreuses, mais quasi identiques aux précédentes et dotées de proloculus dont le diamètre approche celui du type de l’espèce (0,30 ± 0,05 mm). Des loges de section ovale à oblongue ( Fig. 17D, E View FIG ) sont éventuellement attribuables à la nouvelle espèce mais pourraient également appartenir à une variété de R. aff. liburnica cylindro-conique ( Fig. 17 View FIG F-I) qui participent au peuplement («courbe Nc/D » sur Fig.6). En outre, quelques rares sections correspondent à des tests à bâti léger, à tendance flabelliforme ( Fig. 17J, K View FIG ), sont proches des « Rhapydionina sp. » de la population XGP300 ( Fig. 16 View FIG O-R).

L’échantillon XGP414 ( Fig. 17 View FIG L-S) correspond à d’une biomicrite packstone sans Milioles,à rares débris de rudistes et N. bignoti , provenant de l’affleurement « Pirgi 2» décrit par Mavrikas (1993, p. 84; localité «M1» in Deloffre et al. 1991). Les tests de la nouvelle espèce sont peu nombreux mais encore typiques par leur proloculus (0,31± 0,03 mm), et leur courte PRU ( Fig. 17L, N View FIG ); il existe en outre quelques sections ( Fig.17O View FIG )qui évoquent les plus grands tests A du type de l’espèce ( Fig. 16I, J View FIG ) mais à proloculus plus petit. Par ailleurs, des sections de tests cylindro-coniques attribuables à R. aff. liburnica («courbe Nc/D» sur Fig. 6), dont certaines loges atteignant un diamètre supérieur à 1 mm présentent une profusion de logettes secondaires ( Fig. 17Q, R View FIG ). Des sections décentrées de grandes PRU plates ( Fig. 17S View FIG ), rappelant la section de la Fig. 16N View FIG , demeurent d’identification douteuse.

Fanrhapydionina aff. flabelliformis ( Fig. 18 View FIG )

BIOZONE. — CsB6 ( Italie).

DESCRIPTION

La population I250 provient d’Italie, de la région située entre Bari et Taranto, au sud-ouest de Gioia del Colle, aux abords d’un puits proche du bord de la route conduisant de Laterza à Santamero, à mi distance des lieux dits Mass. Di Santo et Sabbettoli. Il s’agit de calcaires packstone-grainstone renfermant, M. renzi , Cuvillierinella sp. A , des Milioles et Cuneolina sp. Les sections sont rares (moins de 100 pour 40 lames minces). Le proloculus, d’un diamètre de 0,26 ± 0,05 mm est suivi de loges parfois volumineuses participant à une spire involute de 1 à 1,5 tour. La PRU flabelliforme présente une épaisseur presque égale au diamètre axial de la partie spiralée, c’est-àdire plus forte que le diamètre du proloculus. Les loges de la PRU sont ovales ou subrectangulaires en section transverse ( Fig. 18 View FIG H-K), à l’exception d’une seule, subcirculaire ( Fig. 18L View FIG ). L’endosquelette est de type Rhapydionina . Les cloisonnettes des loges du premier tour sont moins nombreuses que chez F.flabelliformis n. gen., n. sp. La plus grande section observée mesure plus de 4 mm pour une PRU de 18 loges. Rien n’indique la présence de tests B.

A

Harvard University - Arnold Arboretum

PRU

University of Pretoria

MNHN

Museum National d'Histoire Naturelle

JJF

Jiujiang Forestry Institute

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