Peltidopeplus yasunagai, Chérot & Pauwels, 2000

Chérot, Frédéric & Pauwels, Olivier S. G., 2000, Révision du genre Peltidopeplus Poppius, 1912, avec description d’une espèce nouvelle de Papouasie et d’un genre nouveau d’Australie (Insecta, Heteroptera, Miridae, Mirini), Zoosystema 22 (1), pp. 121-137 : 128-129

Peltidopeplus yasunagai n. sp.

MATÉRIEL- TYPE. — Holotype, « J. L. Gressitt Collector » / « Neo Guinea N.E. Mont Otto. 2200 m. 21.VI.1955 » ( FC n° 1280) ( USNM). 2 paratypes, mêmes indications, 22.VI.1955 et 24.VI.1955 ( FC nos 1279 et 1282 respectivement) ( USNM); 1 paratype « J. L. Gressitt Collector » / « Neo Guinea. NE. Main Finisterre Range nr. Freyberg Pass (N). 2550 m. 1-21.X.1958 » ( FC n° 1079) ( USNM).

ÉTYMOLOGIE. — Cette nouvelle espèce est dédiée au Prof. Dr Tomohide Yasunaga, en signe d’estime pour ses remarquables travaux, ainsi qu’en signe de reconnaissance pour toute l’aide qu’il a bien voulu apporter au premier auteur dans le cadre de ses recherches.

LOCALITÉ- TYPE. — Mont Otto (Nouvelle-Guinée).

AUTRES SPÉCIMENS EXAMINÉS. — 1 et 1

« J. L. Gressitt Collector » / « Neo Guinea. NE. Main Finisterre Range nr. Freyberg Pass (N). 2550 m. 1-21.X.1958 » (FC nos 1078 et 1283) (USNM).

DESCRIPTION

Les caractères diagnostiques supposés de l’espèce seront repris dans notre clé ci-après.

Tête

Jaune-brun tachée de rouge sur le clypéus et les brides, le front et le vertex quasi unicolores; brides convexes, largement tachées de rouge, calleuses, partiellement blanc ivoire; front et vertex portant de la pilosité soyeuse argentée et de la pilosité sétiforme noire, cette dernière seule dressée; yeux grands, bruns, les ommatidies noires, la pilosité claire; languette antennifère présente, brunâtre; premier article antennaire épais, jaune, plus ou moins nettement taché de rouge, sa pilosité relativement longue et raide, érigée, claire, quasi spiniforme (contrairement à P. annulipes ); deuxième article jaune à l’extrême base, portant un anneau foncé comme P. annulipes , brunâtre ensuite sauf à l’extrême apex où il est noir; pilosité de cet article en moyenne beaucoup plus courte que celle du premier article; troisième article jaune brunâtre; quatrième article jaune à la base, noir ensuite.

Pronotum

Jaune orangé à légèrement brunâtre, l’anneau apical unicolore, le disque finement taché de rouge et avec une paire de traits bruns au niveau de la paire de sillons postérieurs aux cals, généralement un dessin en forme de V entre ces deux sillons ainsi que quelques taches brun foncé à l’arrière du disque et sur ses bords latéraux; pilosité du disque et des cals complexe, comprenant des poils sétiformes noirs, relativement raides et semidressés, des poils sétiformes clairs à argentés, dressés, ainsi que de petites touffes de poils soyeux argentés, ces derniers poils étant relativement longs, semi-dressés et accolés par leur sommet (l’ensemble les rendant globalement encore plus voisins de la pilosité pronotale des Neurocolpus spp. que ceux de P. annulipes ); cette dernière pilosité paraissant souvent limitée aux bords latéraux du disque; cals présentant apparemment uniquement les deux premiers types de pilosité; soies antéro-latérales du pronotum grandes (contrairement à P. annulipes ), cependant parfois difficile à discerner de la pubescence adjacente; les parties latérales de la marge postérieure du disque arrondies ( Fig. 1B ).

Scutellum

Faiblement ampoulé, son sommet atteignant le sommet du pronotum en vue latérale ( Fig. 1D ), sa coloration quasi uniforme, jaunâtre; sa pilosité identique à celle du disque, la pilosité soyeuse très restreinte sinon absente.

Pattes

Brun clair tachées de rouge et de brun; épines métatibiales fortes, brunes.

Eunomie hémélytrale

Complexe, variable ( Fig. 4B ). Clavus et corie jaune brunâtre porteurs de nombreuses taches claires arrondies et largement confluentes ainsi que de taches brun foncé; pilosité hémélytrale double, incluant une pilosité sétiforme noire, semi-dressée, et une pilosité sétiforme blanche à argentée, semi-dressée, cette dernière plus ou moins largement dominante (contrairement à P. annulipes ); cunéus présentant la même pilosité que le reste de l’hémélytre, jaune orangé, avec une tache rouge submédiane et un apex foncé.

Morphométrie

Les valeurs minimum et maximum observées des mesures relevées sur P. yasunagai , exprimées en mm, sont données ci-après. Mâles: L.a1.: 1,31- 1,35; L.a2.: 2,65-3,16; L.a3.: 1,63; L.a4: 1,08; L.c.: 1,20-1,39; l.c.: 0,61-0,80; L.p.: 1,31-1,39; l.p.: 2,06-2,29; L.r.: 1,18-2,98; L.s.: 1,18-1,27; l.s.: 1,00-1,08; L.t.: 8,17-8,26; l.t.: 2,37-2,69; l.v.: 0,33-0,41; l.y.: 0,38-0,45. Femelles: L.a1.: 1,27-1,47; L.a2.: 2,82-3,43; L.a3.: 1,67-1,71; L.a4: 0,94; L.c.: 1,29-1,65; l.c.: 0,63-0,98; L.p.: 1,39-1,59; l.p.: 2,37-2,78; L.r.: 1,39-2,85; L.s.: 1,31-1,47; l.s.: 1,12-1,27; L.t.: 8,81-10,38; l.t.: 2,67-3,23; l.v.: 0,43-0,49; l.y.: 0,36-0,41.

Paramère gauche

Très voisin de celui de P. annulipes , s’en séparant difficilement par la marge antérieure du bras quasi droite ( Fig. 1F ).

Paramère droit

Classique, son lobe sensoriel peu marqué, son apophyse primaire en crochet ( Fig. 1K ), pratiquement identique à celui de P. annulipes .

Endophallus

Voisin de celui de P. annulipes ( Figs 1M, O ; 2B ); ACH présente, non nettement divisée, incurvée, sa partie basale non ramifiée, sa partie apicale allongée, nettement dentée latéralement (contrairement à P. annulipes ), incurvée à l’extrême apex, moins nettement spatuliforme que chez P. annulipes ; PMS comprenant plus de trois lobes; processus lobaux peu marqués; ductus seminis de largeur variable mais globalement relativement étroit, son apex non en forme de sablier; gonopore secondaire assez étroit, latéral à l’endophallus, oblique au ductus, dépourvu de processus. Le renforcement latéral de la thèque phylliforme (là où il est large et spiculiforme chez P. annulipes ).

Anneaux pariéto-vaginaux

Présents, relativement larges, particulièrement antérieurement ( Fig. 2D ); marges antérieures des anneaux légèrement convexes, tout comme les marges latéro-internes; marges latéro-externes restreintes, quasi droites; marges postérieures faiblement concaves à quasi droites; anneaux séparés d’une distance supérieure à leur plus grande longueur. VLP présente, bien marquée (apparemment absente chez P. annulipes ).

Paroi postérieure

Classique ( Fig. 2F ). Structure dorsale présente, divisée en un chapeau et un plateau, ce dernier peu marqué tout comme le pied; socle présent, son aspect variant de quadrangulaire à campanuliforme; pas de structures latérales au socle (contrairement à P. annulipes ); structures A grandes, probablement totalement séparées l’une de l’autre et de la structure B par une zone membraneuse; plaques latérales présentes, peu marquées; structures E classiques, couvrant partiellement les plaques latérales.

Figures

FIG. 1. — A, C, E, G-I, J, L, N, Peltidopeplus annulipes Poppius, 1912; B, D, F, K, M, O, P. yasunagai n. sp.; A, B, angle huméral gauche et partie latéro-postérieure du pronotum en vue dorsale; C, D, scutellum en vue latérale; E, F, paramère gauche en vue dorsale; G-I, apophyse du paramère gauche de P. annulipes Poppius, 1912 sous différentes orientations. Le paramère gauche de P. yasunagai n. sp. est pratiquement identique de ce point de vue; J, K, paramère droit en vue dorsale; L, M, endophallus de Peltidopeplus spp. en vue latéro-dorsale; N, O, le même en vue latéro-ventrale. Échelles: A-D, 0,2 mm; E-N, 0,1mm.

FIG. 4. — A, Peltidopeplus annulipes Poppius, 1912, mâle, habitus en vue dorsale; B, Peltidopeplus yasunagai n. sp., femelle, habitus en vue dorsale; C, Chimsunchartella schwartzi n. gen., n. sp., mâle, habitus en vue dorsale; D, Chimsunchartella schwartzi n. gen., n. sp., mâle, pronotum, scutellum et clavus en vue latérale. Échelles: 1 mm.

FIG. 2. — A, C, E, Peltidopeplus annulipes Poppius, 1912; B, D, F, P. yasunagai n. sp.; A, B, ACH (processus basal + processus sclérifié sensu Stonedahl, 1988); C, D, partie médiane du vagin en vue dorsale; E, F, paroi postérieure en vue dorsale. Échelles: 0,1mm.