Higginsia coralloides var. massalis Carter.

Topsent, Émile, 1896, Spongiaires de la baie d'Amboine. (Voyage de MM. M. Bedot et C. Pictet dans l'archipel Malais.), Revue Suisse de Zoologie 4 (3), pp. 421-487 : 442-445

publication ID

https://doi.org/ 10.5962/bhl.part.35507

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.5539577

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https://treatment.plazi.org/id/03D9BB78-9440-FFD1-FDE8-268FB87EFC81

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Higginsia coralloides var. massalis Carter.
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Higginsia coralloides var. massalis Carter. View in CoL

PI. XX, iîg. 21.

Un beau spécimen, haut de 6 centimètres.

Dendropsis bidentifera Rdl. et D. pourrait être sans difficulté

rapportée au genre Higginsia ; sa spiculation s'écarte assez peu

de celle de H. coralloides var. natalensis Carter : de part et d'autre, des styles, dont les superficiels, longs de 1 mm. environ, sont entourés de paquets de tornotes minces, longs de 600 p. en moyenne, enfin des microxes épineux à peu près d'égale taille. Le genre Dendropsis a été créé pour cette raison que les tornotes de cette Éponge (Ridley et Dendy considèrent ces spicules comme des styles droits et grêles) présentent à Tune de leurs extrémités cette bifurcation que l'on observe constamment aux deux bouts des tornotes de Dendoryx incrustans . Ce n'est pas là un caractère générique. Quant à ce fait que les mégasclères principaux du choanosome sont des styles et non pas des oxes comme chez Higginsia coralloides , il ne justifie pas non plus une coupure aussi importante, car Higgin a décrit un mélange de styles parmi les oxes chez H. coralloides , mélange que Carter a retrouvé chez H. coralloides var. massalis et chez H. lunata , et que je note également de mon côté.

Si donc nous rayons le genre Dendropsis , nous nous trouverons en présence de cinq Higginsia :

Higginsia coralloides Higgin, Antilles et Australie méridio- nale.

H. coralloides var. natalensis Carter, Cap de Bonne-Espé- rance.

H. coralloides var. massalis Carter , Australie méridionale, Amboine.

H. lunata Carter , Australie méridionale.

H. bidentifera Ridley et Dendy, Cap de Bonne-Espérance.

Chez Higginsia coralloides, Higgin a signalé (12) des oxes mêlés de styles (smooth curved or bent in the centre, acerate and acuate respectively) dans le choanosome, accompagnés de longs tornotes (with long subskeleton-spicules of the same form but straighter) et de microxes épineux.

Chez H. lunata, Carter a noté ( 6, p. 358) un mélange

d'oxes et de styles dans le choanosome; il n'a pas fait mention de tornotes, mais s'est surtout intéressé à la forte courbure des microxes épineux. Ce pourrait être là simplement un caractère individuel d'une Higginsia coralloides , ou mieux d'une H. coralloides var. massalis , cette variété ayant été établie ( 6, p. 3 57) d'après des spécimens plus massifs que les H. coralloides typiques, avec encore des styles parmi les oxes de leur choanosome.

Les oxes seraient tous remplacés par des styles dans le choanosome des deux Higginsia du Cap de Bonne-Espérance. Chez toutes deux on retrouve l'équivalent des tornotes de H. coralloides , dans les « thin smooth acerate » de H. coralloides var. natalensis ( 6, p. 293), dans les tornotes de conformation particulière de H. bidentifera . Cette dernière se distingue d'ailleurs de H. coralloides var. natalensis par ses tornotes bifides à un bout, et peut-être aussi, autant qu'on peut le supposer, par la possession de longs styles grêles saillants à sa surface.

Si l'Éponge d'Amboine appartient bien à la variété massalis de Higginsia coralloides , la spiculation de cette variété méritait d'être décrite avec plus de soin que n'en a consacré Carter. Les mégasclères principaux sont des oxes, çà et là transformés en styles, comme chez H. coralloides ; on y trouve des mégasclères accessoires, longs tornotes grêles, presque droits, par paquets rappelant ce qu'on voit chez les Raspailia , et probablement homologues des « long but straighter subskeleton-spicules » de H. coralloides et des « subskeletal thin, smooth acerate » de H. coralloides var. natalensis ; en outre, des spicules qui n'ont été signalés que chez H. bidentifera , des styles grêles et très longs saillants à la surface; enfin, des microxes épineux semblables tout à fait à ceux de H. coralloides .

Et tous ces spicules se disposent de la façon suivante: les oxes constituent la charpente irrégulière et compacte; les microxes se dispersent dans la chair; les tornotes forment des faisceaux perpendiculaires à la surface, et les styles grêles, appuyés par leur base sur le réseau des oxes, se projettent longuement au dehors et contribuent pour la plus forte part à l'hispidation des conules et des crêtes.

Dimensions des spicules: 1° oxes, 880 p sur 35 à 40 2° tor-; notes, 825 p sur 8; 3° styles grêles, 2 mm. et davantage, sur 15 p à la base; 4° microxes épineux, 110 p environ, sur 4-5.

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