Pompanonia buziensis, Boulard, 1982
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.10497699 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.10497722 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03D58675-FB75-B744-8D67-FEF6FD9BD9B2 |
treatment provided by |
Tatiana |
scientific name |
Pompanonia buziensis |
status |
n. sp. |
Pompanonia buziensis View in CoL , n. sp.
Cigale de taille moyenne, trapue et à base abdominale large. Teinte fondamentale: ocreverdÂtre marbré de brun plus ou moins foncé maispresQue entièrement caché, chez le vivant, par un duvet de poils cirifères blancs.
Holotype mâle, fig. 1 View Fig .
Tête: vertexbombé,l'aireocellifèretrès en relief,l ’ocellemédian occupantune position frontale (presque à angle droit avec celle des deux autres); échancrure clypéale très évasée, arcades antennaires peu saillantes à bord bistre; une large tache jaune-vert anté-oculaire aux contours diffus. Postclypéus non proéminent, le bord antérieur du irons s’inscrivant dans la courbe, presQue parfaite et à grand rayon, allant d’un oeil à l’autre; une longue tache jaunÂtre cernée de bistre sur le sommet; face clypéale bombée très modérément, huit fois côtelée de chaque côté. Antéclypéus fortement caréné, bossué sur ses faces latérales et un peu étranglé à la base, dégageant ainsi deux petites surfaces de lames buccales porteuses, chacune à cet endroit, d’une touffette de poils cireux. Rostre vert puis bistre, son apex rejoignant le niveau des hanches postérieures. Scapes vert sombre, le reste des antennes noir. Joues bistre.
Thorax: aire interne du pronotum égalant la tête en longueur; sillons et maculature habituels; aire externe produisant des lobes huméraux arrondis et assez peu dilatés. Mésonotum près de deux fois plus long Que le pronotum; élévation cruciforme large et épaisse, entièrement jaune-vert. Homélytres et ailes postérieures comme sur la figure; nervation ocre et verte. Pattes antérieures à fémurs normalement renflés, arborant de longues fascies ocre-vert ourlées de bistre et une carène pourvue de deux petites dents (subbasale et subapicale), tibias bruns; tibias médians bruns et verts, tibias postérieurs verts; tarses trisegmentés, bistre. Mésosternum produisant une courte et étroite gouttière entre les hanches postérieures; métasternum relativement long et renflé, recouvert en partie par les opercules; ceux-ci en demi-lune fermant bien les chambres acoustiQues ventrales, épousant les festons dessinés par le deuxième urite.
Abdomen: très large à la base, l’organe cymbaliQue occupant une place importante; cymbacalyptes en triangles, le bord externe presQue juxtaposé à celui des opercules. Plaque antégénitale (st VII) deux fois plus longue que le sternite précédent et au bord postérieur régulièrement incurvé. Pygophore largement et profondément échancré sur la partie arrière; segment suivant (X) et édéage du type proarnien ( fig. 4 à 6 View Fig ).
Allotype femelle.
Habitus identique à celui du mâle sauf pygophore à surplomb caudal acéré. Styloïdes bistre, ne dépassant pas l’apex abdominal.
Dimensions des spécimens types: longueur totale = 35 mm, envergure = 63 mm, longueur du corps = 22 et 21,5 mm; largeur de la tête = 7,7 mm, largeur du mésonotum = 7 mm; largeur de l’ abdomen au niveau des capsules auditives = 9,4 et 9,8 mm.
Matériel examiné: holotype ♂, allotype♀, 10paratypes ♂ ♂et 1 paratype ♀: Buzios, État de Rio de Janeiro ( Brésil), 1-4 et 11-17.XII.1979, (Michel Boulard), Muséum national d’Histoire naturelle de Paris (Entomologie).
Notes bio-écologiques
Pomponia buziensis a été rencontrée dans la presqu’île de Buzios et uniquement dans le maquis caractérisant l’étroite bande côtière sablo-rocheuse du pourtour nord de la presqu’île. A l’époque où je m’y trouvais (décembre 1979) la population de cette Cigale était peu importante et je n’ai pu recenser plus de quatre mâles sur 100 m2, lorsque ceux-ci se manifestaient par leur chant.
Contrairement à la plupart des espèces de Cigales connues, les mÂles de Pompanonia buziensis entament leur activité sonore dans le crépuscule précédant la tombée de la nuit. A Buzios, en fin d’année, le jour commence à décliner vers 18 h-18 h 10 pour disparaître totalement vers 18 h 50-18 h 55. Toutefois, ce n’est qu’à partir de 18 h 30 environ que les mâles, silencieux jusqu’alors, font entendre leur appel nuptial.
Il s’ agit d’une cymbalisation relativement sourde, sorte de roulement de tambour très rapide et uniforme ( fig. 7 View Fig ) émise sans discontinuité, soit jusQu’à l’arrivée d’une femelle, soit jusqu’à quelques minutes après l’installation complète de la nuit. Pour ce faire, les mÂles cambrent leur abdomen à la base et distendent les urites suivants tout en rabaissant les ailes sur les côtés ( fig. 2 View Fig ). Aucun mouvement abdominal autre qu’un léger frémissement n’est perceptible.
Dans cette même période crépusculaire, des femelles deviennent fébriles et s’ envolent à la recherche des mâles qui cymbalisent. Ceux-ci ne semblent pas privilégier une certaine hauteur pour émettre leurs signaux sonores, se tenant à 50 cm du sol aussi bien qu’à 1,80 m, c’ est-à-dire près du sommet des arbustes (un mÂle a même été remarqué à près de 4 m de hauteur sur un poteau électrique). Lors de deux des quelques soirées où je pus m ’embusquer près d’un mâle appelant, j’ ai été le témoin de la rencontre des sexes suivie d’accouplement. Dans les deux cas, le mâle n ’a pas quitté la branchettesupport à partir de laquelle il commença d’envoyer son appel, ni pratiquement la hauteur où il se tenait, se contentant seulement d’un ou deux changements de position par un très court déplacement latéral.
Chacune des deux fois, la femelle est arrivée pratiquement à la nuit tombante, dans les moments où la perception visuelle devient difficile pour nous, mais peut-être aussi pour ces Insectes. Guidées selon toute vraisemblance par la cymbalisation, les femelles ralentirent leur vol en parvenant au voisinage du mâle qu’ elles rejoignirent comme à tÂton, se butant dans les ramilles entourant ce dernier.
Le partenaire rejoint, l’ accouplement s’ effectua immédiatement, selon le mode habituel, le mÂle embrassant la femelle du côté gauche, et se poursuivit dans la nuit (la figure 3 a été réalisée en m ’éclairant d’une main avec une lampe de poche pour faire la mise au point). L ’ insémination a demandé respectivement 25 à 37 minutes (pour des Insectes perturbés de temps à autre par la lumière de ma lampe et les éclairs photographiques); après quoi mÂles et femelles se séparèrent, mais ils restèrent sur la même branche l’un près de l’ autre et y finirent la nuit.
Nota. Ce genre d’ activités crépusculaires n ’est pas, chez les Cicadoidea, l’apanage de cette nouvelle espèce. Si, en grande majorité, les Cigales adultes sont essentiellement des Insectes diurnes et même héliophiles, un petit nombre d’espèces néanmoins fait exception et présente un dynamisme crépusculo-nocturne. C’ est le cas, notamment en Amérique du Sud, des spectaculaires Quesada gigas (Olivier) dont les mâles, parfois au petit matin mais surtout le soir, se mettent à cymbaliser tous ensemble pour s’ arrêter, tout aussi soudainement, la nuit profonde installée. Entre-temps, dans les frondaisons, on peut percevoir la sorte de sarabande Que font les femelles en vol, Qui se heurtent aux branches ou atteignent lourdement le support des mÂles, dans leur impérieuse course à rejoindre alors ces derniers.
En Afrique, j’ ai observé des cas semblables quoique beaucoup plus discrets avec Musoda flavida Karsch et certaines Iruana . Enfin, on sait que les Tettigarcta australotasmaniennes, aux yeux de Sphinx mais muettes, s’activent à la tombée du jour et nuitamment.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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SuperFamily |
Cicadoidea |
Family |
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Genus |