Olianatrivia, Dolin & Biosca-Munts & Parcerisa, 2013

Dolin, Luc, Biosca-Munts, Josep & Parcerisa, David, 2013, Olianatrivia riberai n. gen., n. sp. (Mollusca, Caenogastropoda), une Ovulidae singulière du Bartonien (Éocène moyen) de Catalogne (Espagne), Geodiversitas 35 (4), pp. 777-786 : 781-782

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/g2013n4a3

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.4837440

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03C287AF-7E69-FFCD-FCDE-D40C937EFC2C

treatment provided by

Felipe

scientific name

Olianatrivia
status

gen. nov.

Genre Olianatrivia n. gen.

( Fig. 3 View FIG A-F)

ESPÈCE TYPE. — Olianatrivia riberai n. sp .; Bartonien (Éocène moyen), Espagne.

ÉTYMOLOGIE. — En référence, d’une part à la localité qui a donné son nom à la structure anticlinale d’Oliana où se situe le gisement d’origine et d’autre part à la convergence morphologique de cette coquille avec celles de certaines Triviinae.

DIAGNOSE. — La coquille a la forme d’un cabochon, à contour circulaire et à galbe surbaissé. La protoconque est involute au stade adulte. Le canal siphonal, presque imperceptible, s’ouvre légèrement en cornet; il se situe dans le plan de la sole ventrale, concave, composant un disque calleux, fortement côtelé en étoile. L’ouverture, extrêmement étroite, est adaxiale. Le pli terminal lamelleux se confond avec les excroissances adjacentes. Il en est de même pour l’arête pariétale. Le chenal exhalant, canaliculé mais peu profond, est légèrement recourbé adapicalement. L’angulation est abrupte. Les marges se caractérisent par un pourtour très festonné, résultant de la prolongation sur deux niveaux des cordons rayonnants au delà des contours de la coquille. L’aire dorsale est parcourue par de forts cordons, perlés longitudinalement.

DISTRIBUTION. — Le premier auteur a vu (collections privées) deux spécimens de cette espèce provenant de l’Éocène moyen du Véronais ( Italie) et du Béarn ( France).

REMARQUES

Les Olianatrivia n. gen. se distinguent de toutes les Pediculariinae connues par deux ensembles de caractères morphologiques. On retrouve fondamentalement la morphologie générale en cabochon des genres Cypropterina De Gregorio, 1880 et Projenneria Dolin, 1997. Le premier, d’âge lutétien inférieur, est monospécifique ( Cossmann 1903: 168, pl, 9, figs 13, 14; Dolin & Pacaud 2009: 297, 298). Le second, apparu à l’Éocène supérieur, s’éteint au Miocène moyen ( Dolin 1997: figs 1a-c; 2a, b; 3a-c; 4; 5a, b). Notons que chez Cypropterina ceciliae (De Gregorio, 1880) du Véronais , la sole ventrale est concave ( Fig. 3 View FIG G-I) comme chez Olianatrivia n. gen., alors qu’elle est légèrement convexe chez Projenneria. Mais le disque calleux que forment les puissants cordons issus de l’extension des denticules de la lèvre interne chez Olianatrivia n. gen., au niveau de la sole ventrale, ne se retrouve que chez les genres Cypraeogemmula et surtout Cypraeopsis Schilder, 1936 ( Dolin & Lozouet 2004: pl. 36, figs 1a-c; 2; 3a-c; 4). Ces derniers s’en distinguent cependant radicalement par leur aire dorsale épaisse et lisse. En revanche, outre le disque ventral, Cypraeogemmula liliputana (Schilder, 1922) du Priabonien d’Allemagne et C. warnerae (Effinger, 1938) du Priabonien de l’État de Washington ( Squires et al. 1996: figs 2-8) présentent une ornementation de cordons pustuleux comparable à celle d’ Olianatrivia n. gen. Il nous semble donc que Olianatrivia n. gen. et Cypropterina soient étroitement apparentées. Nous proposons en conséquence de considérer que Olianatrivia n. gen. est à Cypropterina , ce que Jenneria ( Dolin 1997: figs 7a, b; 8a, b; 10a, b; Dolin & Lozouet 2004: pl. 35, fig. 1a-c; 2a, b) est à Projenneria: le résultat d’une évolution de coquilles particulièrement calleuses (à coquilles épaisses), par transformation des couches externes en cordons perlés ( Olianatrivia n. gen.), ou en pustules tuberculiformes ( Jenneria ). En conclusion, si chez Olianatrivia n. gen. l’assemblage de caractères disparates évoqué trahit ses affinités intergénériques, son originalité indéniable provient du développement d’un caractère jusqu’ici inconnu au sein des Cypraeoidea: la modification des côtes en extensions saillantes par rapport à la marge de la coquille, ce qui lui confère cet aspect si singulier.

GBIF Dataset (for parent article) Darwin Core Archive (for parent article) View in SIBiLS Plain XML RDF