Sicyonia komai, Crosnier, 2003

Crosnier, Alain, 2003, Sicyonia (Crustacea, Decapoda, Penaeoidea, Sicyoniidae) de l’Indo-ouest Pacifique, Zoosystema 25 (2), pp. 197-348 : 327-330

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5394281

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03C12110-FF39-FF31-FEA8-FAD6F30CB90B

treatment provided by

Marcus

scientific name

Sicyonia komai
status

sp. nov.

Sicyonia komai View in CoL n. sp.

( Figs 103 View FIG ; 104 View FIG )

MATÉRIEL TYPE. — Japon. Île Irimote, Uehara beach, herbiers de la zone intertidale, filet à main, 18.VII.2000, 1 paratype allotype 3,9 mm (MNHN-Na 13557).

Thailande. Côte ouest, Ao Tang Khen, Phuket, zone intertidale, herbiers, filet à main, 11.III.1995, T. Komai coll., 1 holotype 3,9 mm ( CBM-ZC 2242).

LOCALITÉ TYPE. — Thailande, Phuket, zone intertidale.

ÉTYMOLOGIE. — Cette espèce est dédiée à Tomoyuki Komai, du CBM, jeune collègue dont l’enthousiasme pour la taxonomie et l’énergie qu’il déploie dans ses recherches sont réconfortants. Le nom est utilisé en apposition, malgré la recommandation 31A du Code international de Nomenclature zoologique ( ICZN 1999), pour une raison d’euphonie.

DISTRIBUTION. — Encore connue que de la côte ouest de la Thailande et du Japon, dans les herbiers de la zone intertidale.

DESCRIPTION

Le rostre, peu haut, est court (son extrémité atteint celle de l’oeil). Il est très légèrement recourbé ventralement. Le bord dorsal de la carapace (rostre inclus) porte, sans compter l’extrémité bidentée du rostre, six dents dont la taille va diminuant de la première à la troisième, les suivantes étant subégales et égales à la troisième. Les trois postérieures sont en arrière de l’orbite (la troisième est nettement en arrière de celle-ci). Deux dents sont en arrière de l’épine hépatique. La première dent postrostrale (comptée à partir du bord postérieur de la carapace) se situe aux 35/100 de la longueur de la carapace (mesurée du fond de l’orbite au bord postérieur de la carapace), la seconde aux 70/100 et la troisième aux 95/100; autrement dit, la seconde est nettement plus près de la troisième dent que de la première. L’espacement des dents rostrales diminue légèrement de la base du rostre à son extrémité.

L’épine hépatique est petite. Le lobe infra-orbitaire est angulaire avec une petite dent.

L’abdomen présente, sur le bord dorsal du premier segment, une dent fine dirigée vers l’avant. Le bord dorsal du deuxième segment est découpé par un sillon transversal profond et large à la jonction de la partie toujours visible du segment et de celle pouvant coulisser sous le premier segment; en arrière de ce sillon se trouve une dent fine dirigée vers l’avant (érodée chez la femelle). Le bord postéroventral du quatrième segment est régulièrement arrondi, celui du cinquième porte une petite dent au-dessus de laquelle le bord du pleuron est concave. Le bord ventral du pleuron du sixième segment se termine par une petite dent aiguë. Les reliefs de l’abdomen sont bien marqués: les faces latérales des segments abdominaux présentent des sillons transversaux fins mais très visibles: sur les premier, quatrième et cinquième segments, le sillon postéromédian du pleuron se prolonge directement avec le sillon tergal postérieur; sur les troisième et quatrième segments, ces sillons ne se prolongent pas l’un l’autre et sont distincts; un sillon tergal antérieur s’observe sur les deuxième, troisième, quatrième et cinquième segments; sur ces mêmes segments le sillon antéromédian du pleuron est peu marqué ou même absent; seuls les deuxième et troisième segments présentent une carène longitudinale marquée à la limite entre le tergite et le pleuron. Quelques courtes stries longitudinales s’observent sur la partie postérieure des segments; elles sont surtout marquées sur les trois premiers.

Le telson a la conformation habituelle observée dans ce genre (telson terminé par une forte pointe, encadrée par une paire d’épines fixes, subdistales, peu fortes dans le cas présent). Les bords ventraux sont dépourvus d’épines, tandis qu’aux limites entre la face dorsale et les faces latérales, on observe de nombreuses épines mobiles très petites.

Le thélycum ( Fig. 104A View FIG ) présente une plaque thélycale lancéolée, large, à bords très sinueux et à pointe relativement courte; le rapport L/l de cette plaque est égal à 2. La plaque postérieure montre des lobes latéraux massifs, courts et à bord externe très convexe.

Le pétasma ( Fig. 104 View FIG B-D) a des lobes dorsolatéraux sans processus interne développé et avec un processus distal externe en forme de corne, assez court, renflé à sa base et recourbé vers l’avant. Les lobes ventrolatéraux ont un processus distal externe bas, entier, arrondi, à peine saillant et un processus interne étroit et plus saillant. Les bords latéraux du pétasma sont sinueux et sans excroissance dentiforme.

Taille

Les deux spécimens connus, une femelle et un mâle, ont une carapace mesurant 3,9 mm et une longueur totale de 15 mm.

REMARQUES

Cette espèce semble proche de S. rectirostris et de S. robusta n. sp.

De la première, elle se distingue par:

– son rostre plus court, à extrémité bidentée (au lieu de tridentée);

– la deuxième dent postrostrale très nettement plus proche de la troisième que de la première;

– le bord postéroventral du quatrième segment abdominal inerme (au lieu de présenter une petite épine);

– le thélycum avec une plaque thélycale dont la partie postérieure est courte (au lieu d’être très allongée) et une plaque postérieure avec des lobes latéraux également courts (au lieu de très allongés) (comparer les Figures 104A View FIG et 87 View FIG ).

Les pétasmas des deux espèces présentent, par contre, des analogies évidentes (comparer les Figures 104 View FIG B-D et 88).

De S. robusta n. sp., elle se distingue par:

– le bord dorsal de la carapace beaucoup moins convexe;

– les intervalles séparant les six épines postrostrales et rostrales décroissant beaucoup plus irrégulièrement (comparer les Figures 103A View FIG et 99A);

– la présence d’une petite dent postéroventrale sur le cinquième segment abdominal (absente chez S. robusta n. sp.);

– le thélycum avec une plaque thélycale beaucoup plus massive (rapport L/l égal à 2, au lieu d’être supérieur à 2,5) et une plaque postérieure avec des lobes latéraux à bord externe beaucoup moins convexe (comparer les Figures 104A View FIG et 101 View FIG );

– le pétasma (comparer les Figures 104 View FIG B-D et 102).

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Malacostraca

Order

Decapoda

Family

Sicyoniidae

Genus

Sicyonia

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