Mugil liza, Valenciennes, 1836

M. Cuvier & M. Valenciennes, 1836, Histoire Naturelle des Poissons, Vol. 11 - De la famille des Mugiloides, Paris, Strassbourgh, Bruxelles: F. G. Levrault : 83-87

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.11488706

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.11507218

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/038E5D42-056A-131D-FE7A-F91AFB5118D5

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Julia

scientific name

Mugil liza
status

 

( Mugil liza View in CoL , nob.)

Le premier de ces muges amérıcans, qui paraît aussi celui qui devient le plus grand, a le corps plus alonge; la tète cinq fois dans la longueur totale; et la hauteur au milieu y est près de six fois. La hauteur de la tète près de la nuque ne fait que les deux tiers de sa longueur. La courbe de son préopercule est moins arquée que dans les autres et descend plus verticalement. La peau adipeuse qui entoure son œil est épaisse et s'étend sur un grand espace. L'angle.postérieur de son sous-orbitaire a une troncature oblique: sa langue et son palais sont comme dans notre céphale.

D. 4._ 1/8; A. 3/8; C. 14; P 14; V 1/5.

On compte trente-cinq écailles sur une ligne longitudinale. Dans la liqueur il paraît gris argenté, teint de doré. Les lignes longitudinales de reflet sont prononcées; dans le sec elles le sont beaucoup moins.

Ce liza ou camot a des vıscères très-semblables å ceux de notre céphale on ne lui voit que deux cœcums courts. Son estomac est un peu plus grand, et la branche cbarnue est alongée au lieu d'être aplatie. L'intestin fait à peu près le même nombre de replis.

D'après les descriptions que nous donnent MM. Plée et Poey, le poisson frais est bleuâtre sur le dos et blanchâtre sous le ventre. Ni l’un ni Pautre de ces observateurs ne parle de lignes.

M. Delalande a rapporté du Brésil des individus de cette espèce, longs d’un pied; mais nous en avons trouvé de beaucoup plus grands dans la collection de feu M. Plée il y en a de près de deux pieds et demi. Les uns viennent de Porto-Rico, les autres de Maracalbo, d'autres, enfin, de la Martinique. Les Espagnols nomment ce polsson liza, qui est en Espagne, ou du moms à Ivlça, le nom du Inuge à grosses lèvres, et des muges en général en Sardaigne; les Français, carmot ou plutôt camot, ce qm vient peut-être de camus, ou n'est- peut-être aussı qu'une corruption de cabot, nom du céphale et du capiton sur plusieurs de nos côtes de France.

Il nous en est aussi venu de Surinam, exactement de même forme, mais plus petits et, quoique dans la liqueur, sans lignes brunes. Il s'aglra de savoir si cette différence tient à l'âge, ou si elle indique encore une espèce.

M. Frère nous en a donné aussi de Cayenne, sous le nom de mulet.

M. d'Orblgny l'a aussi. rapporté de Buénos-Ayres, sous le même nom espagnol de liza.

Elle remonte pendant tout Yhiver de la mer dans la Plata]usqu'à Buénos-Ayres; elle vient en bandes, se prend à la seme sur le sable. C’ est un des meilleurs poissons * on en voit d'un pied et demi à deux pieds.

M. Plée nous annonce que dest un poisson qui remonte les rivières de la Martinique, et qui, à Maracaibo, est un des plus communs dans la partie nord du lac, 0ù il remonte aussi de la mer. On l'estime dans ce canton comme l'un des meilleurs poissons, et il en est de même à Porto-Rico.

Selon M. Poey on en prend dans les. rivıères de Cuba de dix-huit pouces delongueur, et il y pèse jusqu'à douze livres. Il y est trèscommun, mais il mord difficilement à l'hameçon, parce qu’il ne recherche pas de nourriture solide.

Quand les liza sont parvenus à leur plus grande taille, ils changent de nom et sont appelés lebranchos.

Il y a quelque sujet de croire que Margrave a décrit ce muge alongé, p. 166, sous le nom de harder (berger), qui est celui que les muges portent en Hollande; en y joignant une mauvaise figure qui reparaît dans Pison, p. 71, sous celui de paratı, Margrave parle aussi, p. 181, d'un paratı, comme d’un muge, mais à cet endroit il n'en donne pas de figure.

Au reste, celle qu'ona aınsı reproduite deux fois, pourrait bien niêtre pas la véritable.

On diraıt qu'il n’y a pomt d’orifices des branchıes, et cette erreur a passé dans la description; mais le dessin du parati, qui est dans le livre de Mentzel, p. 187, montre des ouïes comme à l'ordinaire, et ressemble à notre espèce autant qu'on peut l'attendre d’une peinture de ce recueil. Sur tout le reste, la descrıption de Margrave s'accorde avec notre poisson; les couleurs données par Mentzel s'y rapportent assez bien aussi. il représente le dos d'un brun doré, place sur les flancs deux lignes rosées, interceptant une ligne verdâtre; Tabdomen y est blanc argenté; Pins doré on voit du bleu à la base de la pectorale, etc.

Ces parati, selon Pison, se prennent en grand nombre dans les étangs d'eau salée; on les mange fraıs ou préparés avec du sel. leur chair est sèche et agréable; pendant la saison pluvieuse ils deviennent si gras qu'ils n'ont pas besoin dassaisonnement.

Margrave dit aussi qu’on en sèche et qu’on en sale beaucoup, et qu’on les prend dans des filets, dont ils cherchent à šéchapper en sautant comme nos muges d'Europe.

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Order

Mugiliformes

Family

Mugilidae

Genus

Mugil

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