Bathypalaemonetes brevirostris (Bruce, 1986) Cleva, 2001

Cleva, Régis, 2001, Les Bathypalaemonellidae de Saint-Laurent, 1985 (Crustacea, Decapoda, Caridea) avec description d’une espèce nouvelle et définition d’un genre nouveau, Zoosystema 23 (4), pp. 757-782 : 773-776

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.4689167

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.4885274

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03838798-FFF9-FFB8-A29B-8E84FCB0FEDC

treatment provided by

Felipe

scientific name

Bathypalaemonetes brevirostris (Bruce, 1986)
status

comb. nov.

Bathypalaemonetes brevirostris (Bruce, 1986) View in CoL n. comb.

( Figs 7 View FIG ; 8 View FIG ) Bathypalaemonella brevirostris Bruce, 1986: 252 , figs 1-5.

LOCALITÉ- TYPE. — Nord-ouest de l’Australie.

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Australie. Northwest Shelf, FRV Soela, stn 75, 13°52,1’S, 123°00,4’E, 306-308 m, 14.II.1984, T. Ward coll., 1 holotype, 8,8 mm (N.T.M. Cr. 002012).

Nouvelle-Calédonie. MUSORSTOM 4, stn 192, 18°59,3’S, 163°25,0’E, 315 m, 19.IX.1985, 1 ov. 10,5 mm (photographiée), 1 7,5 mm, disséquée (MNHN-Na.13238).

SMIB 2, stn DW 5, 22°56’S, 167°14’E, 398-410 m, 17.IX.1986, 1 ov. 7,2 mm (MNHN-Na.13239).

Indonésie. Îles Kai et Tanimbar, KARUBAR, stn CP 16, 5°17’S, 132°50’E, 315-349 m, 24.X.1991, 2

ov. 9,3 et 9,0 mm (MNHN-Na.13237).

DISTRIBUTION. — Connue seulement jusqu’à présent du nord-ouest de l’Australie, 306-308 m; signalée pour la première fois de l’Indonésie, 315-348 m et de la Nouvelle-Calédonie, 315-410 m.

DESCRIPTION

Les cinq spécimens dont nous disposons correspondent bien dans l’ensemble à Bathypalaemonella brevirostris espèce décrite de l’Australie d’après un spécimen mâle unique de 8,8 mm de lc, capturé à 306-308 m; cet exemplaire holotype est malheureusement incomplet: le grand p2 manque, ainsi que la moitié distale du telson.

Les particularités de cette espèce (pilosité particulière du dernier article de l’endopodite des mxp3 et de la pince des p1, aspect du petit p2, spinulation des dactyles des p3 à p5) se retrouvent dans notre matériel et constituent a priori des indices suffisants pour leur identification.

Nous avions toutefois remarqué une importante différence entre l’holotype et nos spécimens, dans la forme du bord postérieur du 5 e pleuron abdominal: arrondi chez le premier, d’après le dessin de Bruce, il apparaît nettement terminé en pointe chez les seconds ( Figs 7A View FIG ; 8B View FIG ). En fait, le réexamen de l’holotype montre que la forme du 5 e pleuron abdominal est bien identique à celle de notre matériel ( Fig. 7C View FIG ).

L’holotype ayant été décrit et illustré de façon très détaillée, nous indiquons ci-après quelques compléments d’information sur la variabilité observée dans notre matériel ainsi que sur les caractères du grand p2 et du telson, qui manquent sur l’exemplaire de Bruce.

Le rostre mesure environ 0,75 à 0,90 fois la longueur de la carapace (holotype: 0,9). Il est pourvu dorsalement de 8 à 11 épines mobiles plus quatre ou cinq dents fixes (la première épine mobile est postrostrale chez trois spécimens sur les quatre dont le rostre est intact) et de quatre à six dents ventrales (holotype: neuf + sept et six dents ventrales). Son bord supérieur est légèrement convexe, droit, ou légèrement concave ( Figs 7A, B View FIG ; 8A View FIG ).

Le telson est 1,35 à 1,60 fois plus long que le 6 e segment abdominal et mesure de 0,8 à 0,85 fois la longueur de la carapace; le 6 e segment est 1,7 à 1,9 fois plus long que le 5 e et mesure de 0,5 à 0,6 fois la longueur de la carapace (holotype: 1,9 et 0,65). Le telson porte deux paires d’épines dorsales; son extrémité, tronquée, porte trois paires d’épines mobiles ( Fig. 7D View FIG ).

La longueur et les proportions des péréiopodes sont voisines de celles observées chez l’holotype.

Le grand p2 est situé du côté gauche chez quatre de nos cinq spécimens. La longueur du propode est pratiquement égale à celles de l’ischion et du mérus réunis et égale 1,15 à 1,25 fois la longueur de la carapace. Le rapport des longueurs propode/carpe varie entre 3,5 et 3,7. La pince est caractérisée par une forte carène longitudinale dorsale s’étendant sur toute la longueur du propode et une forte carène longitudinale ventrale qui apparait double par le fait de la présence d’un sillon plus ou moins profond qui la divise longitudinalement; cette carène ventrale part de la base du doigt fixe et s’étend vers l’arrière jusque vers les quatre cinquièmes à cinq sixièmes de la longueur de l’article. Une aire pileuse, constituée de plusieurs rangées de longues soies fines, implantées latéralement au niveau de la carène ventrale et juste au dessus, recourbées de bas en haut, s’étend de la base du doigt fixe vers l’arrière, sur une longueur correspondant sensiblement à plus de la moitié de celle du doigt fixe (aux quatre cinquièmes chez le plus grand de nos spécimens); ces longues soies occupent l’intérieur d’une dépression du propode qui se prolonge vers l’avant et vers l’arrière et dans laquelle vient se loger la base de l’ischion lorsque la patte est repliée: dans cette position, l’aire pileuse du propode vient en contact avec une zone d’épines mobiles, courtes, situées sur un bombement de la partie proximale de l’ischion, du côté interne, orientées en sens contraire des soies du propode. Ces deux aires contituent un système d’accrochage efficace qui maintient fermement la grande pince lorsque la patte est repliée; ce mécanisme d’accrochage est identique à celui observé chez les espèces du genre Bathypalaemonella (voir supra).

Les doigts de la pince sont munis de forts tubercules arrondis et d’indentations, disposés en une rangée de 9 à 11 sur le doigt mobile, en deux ran- gées sur le doigt fixe, une externe de 10 à 15 et une interne de deux à quatre.

Coloration

Bruce (1986: 264) en donne une description détaillée.

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