Ueana speciosa, Boulard, 1992

Boulard, Michel, 1992, Descriptions de six espèces nouvelles de Cigales néocalédoniennes. Premières notes éthologiques (Homoptera, Cicadoidea), Bulletin de la Société entomologique de France 97 (2), pp. 119-133 : 125-128

publication ID

https://doi.org/ 10.3406/bsef.1992.17793

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.7529285

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/03809231-3252-FFB8-FC7A-6E6CF7DEFAF1

treatment provided by

Tatiana

scientific name

Ueana speciosa
status

n . sp.

Ueana speciosa View in CoL n. sp.

Cigale néocalédonienne des plus belles et des plus colorées; les taches triangulaires brunes et vertes de l'avant-corps conduisent à la désigner communément: «Cigale arlequin», tandis qu'une large fascie bistre en zigzag caractérise la partie subapicale des ailes antérieures, celles-ci présentant par ailleurs de beaux reflets irisés.

Holotype mâle ( fig. 15 View Fig , 16 View Fig et 17 View Fig )

Tête: verte, tachée de noir. Aussi large que le mésonotum. Vertex légèrement bombé, peu bossué, aux arcades antennaires subrectilignes; celles-ci en continuité avec l'arrondi du postclypéus; ocelles rubis, les latéro-postérieurs avec leurs bases cerclées de noir; la distance les séparant étant égale à celle séparant chacun d'eux de l'oeil le plus proche. Front presque noir, légèrement incliné vers le bas, avec l'ocelle antéromédian. Yeux subhémisphériques, gris brunâtre (couleur rouge sombre à grenat sur le vivant). Antennes bistres à noires. Plage dorsale du postclypéus verte, finement piquetée de noir; face clypéale essentiellement verte, un brun léger en surimposé sur les côtés; bourrelets transverses et sillons peu marqués. Antéclypéus vert, à carène arrondie, les flancs déprimés. Rostre jaune, puis noir; son extrémité arrivant au niveau d'insertion antérieur des hanches postérieures.

Thorax: pronotum foncièrement vert avec deux vastes taches brunes, symétriques sur l'aire interne et une double macule parasagittal en limite de l'aire externe; celle-ci, étroite sur le dessus, s'élargissant en des lobes suprahuméraux de taille moyenne. Mésonotum alternant le vert et le brun suivant des fascies grossièrement triangulaires et deux à deux symétriques. Opercules en lames plates, non jointives et plutôt courtes, masquant à peine les chambres acoustiques ventrales et laissant bien voir le tubercule métasternal ( fig. 17 View Fig et 18 View Fig ).

Pattes: mêlant l'ocre vert au brun plus ou moins foncé, la teinte générale s'éclaircissant des antérieures aux postérieures; une tache triangulaire verte sur la face avant des deux dernières paires de hanches. Pattes antérieures aux fémurs modérément renflés, garnis de trois fortes épines sous-carénales, la subapicale adossée à une quatrième pointe beaucoup plus petite ( fig. 19 View Fig ); dernier article du tarse entièrement bistre. Pattes intermédiaires plus claires, du brun sur les hanches, les trochanters et l'apex des tibias; dernier article des tarses mi-brun vert, mi-bistre. Pattes postérieures avec les fémurs et les tibias uniquement verts; trochanters et tarses brun sombre.

Ailes: topographie typique du genre, nervurée de brun et de vert. Ailes antérieures hyalines, caractérisées par une fascie brune, relativement large et zigzaguante suivant les nervules les plus apicales (r et r-m); du brun dense sur la cellule postcostale et sur tout l'apex de la première cellule apicale et la partie attenante du limbus. Ailes postérieures moitié moins longues, hyalines; marge postérieure du vannus colorée de bistre; jugum brun, bordé de blanchâtre dans sa partie proximale.

Abdomen; mi-vert, mi-bistre sur le dessus, la cuticule des tergites II et III presque translucide. Dessous, seul le deuxième urite est vert, le reste brunâtre. Cymbales ( fig. 16 View Fig ) à large plaque interne boursoufflée, associée à quatre longues côtes sinueuses, réunies aux extrémités, affaiblies et intercalées au centre par autant de petits bâtonnets; une cinquième côte, la plus externe, courte et subrectiligne. Genitalia et terminalia comme sur la figure 20 View Fig ; pygophore brun vert, le lobe postéro-médian court et plus sombre, crochets relativement forts et sclérifiés, leur partie ventrale denticulée irrégulièrement; phallus tubulaire accompagné par deux harpagones longs et courbes, effilés, largement séparés entre eux dès la base.

A llotype femelle Légèrement plus grosse habitus identiquc à celui du mâle.

Dimensions principales en millimètres des types ♂ et ♀:

Longueur totale = 38 et 39; longueur du corps = 23 et 25; longueur de l'avant-corps = 11 et 12,2; longueur de l'abdomen = 12 et 13,8; envergure = 66 et 71; largeur de la tête, yeux compris = 7 et 7,8; distance entre les ocelles latéraux = 0,8 et 1; distance entre l'ocelle latéral et l'oeil d'un même côté = 0,8 et 1; largeur du mésonotum = 7 et 7,8; longueur de l'homélytre = 31 et 35, sa plus grande largeur = 11 et 12.

Matériel examiné:

Holotype ♂ , allotype ♀ , 4 paratypes ♂♂ , 4 paratypes ♀♀: Nouvelle-Calédonie, Col d'Amieu , au filet en lisière de piste forestière du Mont Rembaï , 13-15/ 02/ 1990 ; 2 paratypes ♂♂, Col d'Amieu , Station forestière (390 m), 14/02/ 1990; Michel Boulard réc. ; 1 ♂ et 1 ♀ Parc territorial de la Rivière bleue , Bassin de la Rivière blanche , M. B. et Y. Létocart rec., à la lumière, 19 et 28/ 11 /1990, M.N.H.N., (E), Paris.

Notes éthologiques:

U. speciosa Boulard se rencontre en domaine plutôt montagnard, sur les arbres et arbustes les plus divers, sur les troncs et les branches, avec, semble-t-il, une préférence pour les bordures de clairières.

Les mâles cymbalisent en choeur. De mauvaises conditions environnantes et d'approche n'ont pas permis de capter correctement l'appel d'un individu suffisamment près. Toutefois j'ai noté que, chez cette espèce, la cymbalisation se compose d'une sorte de grésillement cadencé, sans cesse recommencé, à raison d'environ trois modules par seconde. Chaque module est la réunion extrêmement serrée de craquettements émis dans une bande de fréquences comprise entre 6500 et 11000Hz.

L'accouplement s'effectue en angle aigu, tête en haut et s'accomplit en une vingtaine de minutes.

Les femelles semblent ne pondre, tête en haut, que dans les Graminées.

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Insecta

Order

Hemiptera

Family

Cicadidae

Genus

Ueana

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