Angamiana floridula Distant, 1904
publication ID |
https://doi.org/10.3406/bsef.2001.16740 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.7129369 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/81596216-754D-FFE5-91EB-68445591B84F |
treatment provided by |
Tatiana (2022-09-30 13:46:43, last updated 2024-11-27 02:25:20) |
scientific name |
Angamiana floridula Distant, 1904 |
status |
|
1. - Angamiana floridula Distant, 1904 View in CoL
= Angamiana baujlei Boulard, 1994 : A. f, var. beauflei (sic) BOULARD, 2000.
Angamiana floridula (tribu des Polyneurini) est l'une de ces grosses (75mm de longueur totale pour près de 140 mm d'envergure) et fantastiques "cymbalisatrices" dont l'Asie du Sud-Est est si riche: très joliment pluricolorée, avec ses yeux et sa collerette verts oujaunevert, ses ailes antérieures longues et larges, polynervurées et au réticule surligné de jaune, avec ses larges ailes postérieures, orangées et envahies plus ou moins de dessins à l'appa¬ rence quelque peu hiéroglyphique. C'est une espèce montagnarde dont le vol n'est ni vif, ni très puissant, et qui est étonnamment peu farouche: pour autant que l'on prenne les quelques précautions d'approche élémentaires, elle se laisse facilement "cueillir à la main".
Les mâles cymbalisent indifféremment sur les troncs, les branches et les rameaux, ou même agriffés au feuillage. La posture de cymbalisation ne modifie pas la posture normale de repos ou de marche, les ailes restant plaquées au corps, les homélytres coaptés dans les rainures méso-scutellaires ( fig. 1, A View Planche I ).
Cymbalisation d ’ appel nuptial et carte d ’ identité acoustique ( fig. 1 View Fig )
La cymbalisation d’appel d’ Angamiana floridula qui, à l’oreille semble comme hachée, renvoie un timbre métallique, tandis qu'elle est relativement forte en décibels. La figure la transcrit, en temps réel, 22 s de la cymbalisation d’appel, incluant la fin d’une séquence précédant une séquence entière, laquelle a duré près de 16 s; cette demière, qui commence par une dizaine de courts modules nettement séparés dans le temps et de manière quasi équidistante, inclut ensuite une bonne cinquantaine de modules (ou phrases) semblables, plus longs, chacun, que les premiers. L’étirement de cette cymbalisation suivant un espace-temps arbitraire de une seconde permet d’apprécier la composition et 1a physionomie de trois modules ( fig. l a’ View Fig oscillogxamme allongé correspondant à l’étroite plage inversée en 1 a). La gamme des fréquences s’étend de 3000 à 12500 Hz. donnant en temps réel une étonnante image de "A" successifs correspondant chacun à un module cymbalisé ( fig. l b View Fig ); convenablement étiré comme en a’, l'irnage fiéquentielle de chaque module se transmit suivant des paliers en escalier et dont le demier plateau apparaît plus riche en harmoniques ( fig. l b View Fig ’ spectrogramme confonne à Poscillogramme a’). Le spectre moyen reflète six pics différents, dont l’un culmine à plus de 1 1000 Hz ( fig. 1 c View Fig ).
Cymbalisation de cour, carte d ' éthologie acoustique et comportement sonore ( fig. 2 View Fig )
La cymbalisation de cour d’Angamiana floridula évoque, à l’oreille, une cymbalisation d’appel très ralentie ( fig. 2a View Fig : 20 s du signal transcrites en temps réel; fig. 2b View Fig espace-temps arbitraire étirant 2 s du plein signal précédent, oscillogramme conforme à la plage inversée en 2a). En réalité, elle est fort différente: ses niveaux fréquentiels correspondent à quatre paliersprincipauxnonenescalieretd'intensitésdistinctes( fig.2c View Fig : spectrogrammeconformeà l'oscillogramme 2b), ce que reflète de même et plus étroitement le spectre moyen ( fig. 2d View Fig ). Dès quelespartenairesfurentaucontact,lemâles'agrippaàlafemelleetdevintsilencieux. Chez le couple photographié ( fig. 1, B View Planche I ), l'accouplement fut pratiqué, par le côté droit de la femelle et dura, en angle aigu, 27 minutes.
- 2000 a. - Cymbalisation d'appel et cymbalisation de cour chez quatre Cigales thailandaises (Rhynchota, Auchenorhyncha, Cicadidae). Ibid., 13: 49 - 66.
- 1904. - Rhynchotal Notes. XXVII. The Annals and Magazine ofNatural History, (7) 14: 329 - 336.
Planche I. — Cigales thaïlandaises. - A, B, Angamiana floridula Distant, 1904 A, deux spécimens grimpant sur un tronc; chez cette espèce, les mâles peuvent cymbaliser en marchant et sans prendre une attitude particulière; B, mâle s'emparant d’une femelle pour l'accoupler. - C, D, Platzvleura mira Distant, 1904; C, mâle au repos, silencieux; D, le même dans l’attitude caractéristique prise pour cymbaliser. - E, Tosena albata (Distant, 1878), mâle photographic’ sur l’instant de l’envol. — F, Formotosena montivaga (Distant, 1889), mâle photographié loıs de l'émission des premières strophes de la cymbalisation, les ailes soulevées, mais non encore écartées. - G, Dundubia spiculata Noualhier, 1896, mâle vu des trois-quarts ventraux pour mettre en évidence la forme spatulo-spiculée qui caractérise les opercules chez cette espèce. (Photographies Michel Boulard, tailles réelles des insectes indiquées dans le texte).
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.