Cachiyacuy aff. kummeli, Antoine, Marivaux, Croft, Billet, GanerOd, Jaramillo, Martin, Orliac, Tejada, Altamirano, Duranthon, Fanjat, Rousse & Salas Gismondi, 2012

Assemat, Alexandre, Boivin, Myriam, Marivaux, Laurent, Pujos, François, Benites-Palomino, Aldo, Salas-Gismondi, Rodolfo, Tejada-Lara, Julia V., Varas-Malca, Rafael M. & Negri, Francisco Ricardo, 2019, Restes inédits de rongeurs caviomorphes du Paléogène de la région de Juanjui (Amazonie péruvienne): systématique, implications macro-évolutives et biostratigraphiques, Geodiversitas 41 (20), pp. 699-730 : 708

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/geodiversitas2019v41a20

publication LSID

urn:lsid:zoobank.org:pub:3AE8F1E0-E6DA-421B-B269-88C66B18C452

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.3703804

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/6662E751-FF8E-FFA3-FEC9-72DBFB3A4EFA

treatment provided by

Valdenar

scientific name

Cachiyacuy aff. kummeli
status

 

Cachiyacuy aff. kummeli

( Fig. 3 View FIG H-K; Tableau 1 View TABLEAU )

MATÉRIEL. — MUSM-3520, dp4 gauche ( Fig. 3K View FIG ); MUSM-3521, m3 droite ( Fig. 3J View FIG ); MUSM-3522, m3 droite ( Fig. 3I View FIG ); MUSM- 3523, P4 droite ( Fig. 3H View FIG ).

LOCALITÉ. — TAR-47, Juanjui, Département de San Martín, Pérou.

DESCRIPTION

La dp4 (MUSM-3520; Fig. 3K View FIG ) est de petite taille et allongée mésiodistalement. Cette prémolaire brachyodonte présente un schéma occlusal pentalophodonte et non téniodonte. Le protoconide et l’entoconide sont bulbeux tandis que l’hypoconide et le métaconide ont une forme plus effilée. Le postérolophide est très courbé et ne rejoint pas l’entoconide, laissant le métaflexide largement ouvert lingualement. Le bras antérieur de l’hypoconide est aminci et sépare le métaflexide de l’hypoflexide. L’hypolophide est rectiligne et transverse, connecté à l’ectolophide distal et au bras antérieur de l’hypoconide. Sur le bord lingual de la dent, un petit mésostylide est présent. Ce dernier, étiré labiolingualement, s’étend labialement via un néomésolophide rectiligne, qui rejoint une cuspide labiale (mésoconide déplacé labialement ou néocuspide). Lingualement à ce dernier est présent un ectolophide mésial, orienté mésiolabialement. Le protoconide est distal par rapport au métaconide. Les deux cuspides sont reliées par un métalophulide I court et arqué. Le bras postérieur du protoconide, long et recourbé, rejoint le bord lingual de la dent, au niveau de l’extrémité distale du bras postérieur du métaconide. Cette deuxième cristide forme un métalophulide II. Une cristulide longitudinale le relie au néomésolophide.

Les molaires MUSM-3521 ( Fig. 3J View FIG ) et MUSM-3522 ( Fig. 3I View FIG ) sont identifiées comme des m3 du fait de leur forme caractéristique, montrant une compression labiolinguale de la partie distale du talonide. Ces dents sont brachyodontes, tétralophodontes et non téniodontes. Leurs hypoconide et métaconide sont crestiformes. Le protoconide et l’entoconide sont en revanche bulbeux. Le métaconide se prolonge distalement par un fort bras postérieur qui se connecte à un mésostylide bien marqué. Une profonde et étroite encoche sépare le mésostylide de l’entoconide (mésofossettide quasi fermée lingualement sur MUSM-3522). Mésialement, le métalophulide I sur MUSM-3521 est rectiligne et relie le bord mésiolabial du métaconide au bord mésiolingual du protoconide. Sur MUSM-3522 le métalophulide I apparait discontinu (présence d’une encoche étroite dans sa partie médiale). Le bras postérieur du protoconide est robuste et oblique dans sa partie labiale. Sa partie linguale est transverse et rejoint un court néomésolophide, la combinaison des deux cristides formant la deuxième cristide transversale. Sur MUSM-3521 ( Fig. 3J View FIG ), le métalophulide I et la deuxième cristide sont reliées par une néocristide courte et longitudinale qui tend à séparer l’antérofossettide en deux compartiments dans les stades d’usures les plus avancés. Cette dernière est à peine visible sur MUSM-3522 ( Fig. 3I View FIG ), présentant un état d’usure moindre. L’hypolophide est robuste et relie l’entoconide à l’ectolophide distal. L’hypoconide présente un bras antérieur très marqué, se connectant à l’ectolophide. Le postérolophide est robuste, très courbé et court, s’interrompant loin distalement de l’entoconide.

L’unique P4 (MUSM-3523; Fig. 3H View FIG ) présente un contour subovale, lié à la formation de l’hypofossette par la fermeture de l’hypoflexus. Les cuspides sont bien définies à l’exception de l’hypocône, réduit. L’antérolophe s’étend du protocône à la base du paracône. Le protolophe est quant à lui complet et présente un fort bras lingual qui sépare la parafossette de l’hypofossette. Le protocône, orienté distomésialement, est crestiforme, et il forme le bord lingual de l’hypofossette. La mure est orientée distomésialement et se connecte antérieurement avec un mésolophule transverse qui rejoint un fort métacône oblique et mésiodistalement allongé. Cette configuration du métacône suggère la présence d’un mésostyle fusionné au métacône. Postérieurement, la mure se connecte à l’extrémité mésiale du bras antérieur de l’hypocône, lequel est court mais très épais. Enfin, le postérolophe s’étend jusqu’à l’extrémité linguale du métacône.

COMPARAISONS

Ce taxon diffère de Canaanimys maquiensis par une forme plus trapue des m3 et la présence d’une deuxième cristide incomplète sur ces dernières; de Cachiyacuy contamanensis Antoine, Marivaux, Croft, Billet, GanerØd, Jaramillo, Martin, Orliac, Tejada, Altamirano, Duranthon, Fanjat, Rousse & Salas Gismondi, 2012 (Contamana, Formation Pozo; Antoine et al. 2012; Boivin et al. 2017a) et C. cf. contamanensis (TAR-46; voir ci-après) par la taille très petite de ses dents qui le rapprochent davantage de Cachiyacuy kummeli. Néanmoins, les molaires présentent des néoformations issues de la troisième crête, absentes chez C. kummeli. La taille des restes dentaires attribués à ce taxon est supérieure à celle des dents attribuées à C. cf. kummeli de TAR-55bis et ne permet pas de considérer formellement ces deux échantillons comme étant conspécifiques. Enfin, aucun locus dentaire ne permet une comparaison directe entre les patrons occlusaux de ces deux taxons. La prémolaire (P4) diffère des prémolaires supérieures d’ Eobranisamys par l’absence de téniodontie et la présence d’une mure complète orientée transversalement; d’ Eoincamys par la présence d’un fort protolophe lingual et l’absence de téniodontie; de Cachiyacuy contamanensis par l’absence de métalophe et une fusion complète du mésostyle avec le métacône; et de C. kummeli du fait de sa taille importante, d’une mure qui est complète et de la forme sub-ovale de son contour occlusal. Nous attribuons ces quatre dents à Cachiyacuy aff. kummeli.

Kingdom

Animalia

Phylum

Chordata

Class

Mammalia

Order

Rodentia

Genus

Cachiyacuy

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