PACHYCHILIDAE, P. Fischer & Crosse, 1892

Pacaud, Jean-Michel, 2007, Nouveautés nomenclaturales et taxinomiques introduites par Alcide d’Orbigny dans le Prodrome (1850, 1852) pour les espèces du Paléocène et de l’Éocène, Geodiversitas 29 (1), pp. 17-85 : 32-34

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5374882

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/6421A859-FFE0-4F12-E27C-0AE3B79DFC5F

treatment provided by

Marcus

scientific name

PACHYCHILIDAE
status

 

PACHYCHILIDAE View in CoL

Cerithium orthesianum d’Orbigny, 1852: 16 , n° 248 [= Melanatria ortheziana ( Grateloup, 1846) ]. Correction pour homonymie primaire, pro Cerithium spinosum « Grateloup, 1846 View in CoL » [en fait 1832] partim (pl. 1 [17], fig. 1 non 30) non Deshayes, 1833. Localité type: environs d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques).

Remarques: Grateloup (1832: 266) décrit un « Cerithium spinosum View in CoL , fossile d’Orthez, dans une couche superficielle de marnes argileuses bleue ». En renommant cette espèce, d’Orbigny n’a pas remarqué que dès 1846 (pl. 1 [17], fig. 1), Grateloup lui avait donné le nom de Cerithium spinosum var. ortheziana la distinguant ainsi de la forme nominative. Le nom de remplacement proposé par d’Orbigny est donc superflu. Tournouër (1864: 247) et Douvillé & O’Gorman (1929: 365-366, pl. 30, fig. 1-3) remarquent que l’espèce est attribuée à tort au Miocène ( Fig. 6 View FIG ) et la signalent également dans les marnes yprésiennes de Biron (Pyrénées-Atlantiques). Cerithium verneuillii Rouault, 1850 ( Rouault 1850: 478-479, pl. 16, fig. 5) [ Cerithium verneuillii Rouault, 1848: 206 est un nomen nudum] montre une parfaite identité avec C. spinosum ortheziana Grateloup, 1846 et est ici considéré comme un synonyme subjectif plus récent.

Cerithium pseudospinosum d’Orbigny, 1852: 17 , n° 250. [= Melanatria ortheziana ( Grateloup, 1846) ]. Correction pour homonymie primaire, pro Cerithium spinosum « Grateloup, 1846 View in CoL » [en fait 1832] partim (pl. 1 [17], fig. 30 non 1) non Deshayes, 1833. Localité type: environs d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques).

Remarques: en renommant cette espèce, d’Orbigny n’a pas remarqué que dès 1846 (pl. 1 [17], fig. 30), Grateloup lui avait donné le nom de Cerithium spinosum var. pyrenaica la distinguant ainsi de la forme nominative. Le nom de remplacement proposé par d’Orbigny est donc superflu. Comme pour l’espèce précédente, Tournouër (1864: 247) et Douvillé & O’Gorman (1929: 366-367, pl. 30, figs 4-13) remarquent que l’espèce est attribuée à tort au Miocène et la signalent également dans les marnes yprésiennes de Biron (Pyrénées-Atlantiques). Cette espèce ne diffère guère de la précédente que par le développement et la persistance du bourrelet perlé suprasutural. Ce caractère n’étant pas diagnostique, Cerithium spinosum pyrenaica est ici considéré comme un synonyme subjectif plus récent de C. spinosum ortheziana Grateloup, 1846 .

Cerithium suzanna d’Orbigny, 1850b: 318 , n° 393 [= Melanatria suzanna (d’Orbigny, 1850) ]. Correction pour homonymie secondaire, pro Cerithium spinosum Deshayes, 1833 View in CoL non Pirena spinosa Lamarck, 1822 View in CoL .

Remarques: Cossmann (1888: 323) restitue à l’espèce du Bassin de Paris, contre l’avis formel de Deshayes (1864: 147-148), le nom de d’Orbigny. Sans même envisager l’homonymie secondaire avec Pirena spinosa Lamarck, 1822 View in CoL , Cerithium spinosum Deshayes, 1833 View in CoL est un homonyme primaire de C. spinosum Grateloup, 1832 View in CoL (voir ci-avant) et de C. spinosum Bruguière, 1792 View in CoL , justifiant totalement la correction de d’Orbigny. Cette espèce n’a jamais été refigurée depuis que Deshayes en 1833 (p. 369, pl. 54, figs 27-28) en a donné la description et une illustration, quelque peu naïve, d’après un exemplaire de l’Yprésien de Cuise-la-Motte (Oise); figure que seul Chenu (1859: 281, fig. 1872) reprend. L’exemplaire figuré par Cossmann & Pissarro (1910: pl. 18, fig. 116bis-1), provenant de la même localité, montre toutefois des différences notables avec le Cerithium spinosum de Deshayes View in CoL et présente tous les caractères de Melanatria pyreniformis ( Deshayes, 1833) . Cossmann a manifestement commis une erreur en rapportant l’espèce qu’il figure à Pleurocera suzanna (d’Orbigny, 1850) , comme il l’a reconnu plus tard (1923: 47-48) en figurant un exemplaire provenant de l’Yprésien de Gan (Pyrénées-Atlantiques) et qu’il discute sous le nom de Faunus (Melanatria) suzanna (d’Orbigny, 1850) . L’exemplaire figuré dans l’ Iconographie (Cossman & Pissaro 1910: pl. 18, fig. 116bis-1) est le syntype de Cerithium caroli de Raincourt, 1874 (p. 203, pl. 6, fig. 1) et est donc un synonyme subjectif plus récent de Cerithium pyreniformis Deshayes, 1833 dont il représente le stade adulte et non un synonyme de C. suzanna comme l’écrivent Cossmann & Pissarro (1910: pl. 18, note infrapaginale). Malgré nos recherches, le matériel type de Cerithium spinosum Deshayes, 1833 View in CoL n’a pas été retrouvé dans la collection Deshayes actuellement conservée à l’Université Claude Bernard de Lyon. La désignation d’un néotype s’impose pour clarifier le statut taxinomique de cette espèce. Nous avons choisi comme néotype un spécimen de la collection Schtrock (MNHN A25408) provenant de la nouvelle localité type de Mercin-et-Vaux (Aisne) ( Fig. 7A View FIG ). Notre démarche respecte les règles requises par le Code ( CINZ 1999: art. 75) en ce qui concerne la désignation d’un néotype et nous renvoyons à la description déjà publiée de cette espèce ( Deshayes 1833: 369). Deux autres exemplaires, l’un plus jeune, montrant le passage des côtes aux tubercules saillants de l’adulte, l’autre adulte montrant un canal siphonal long et recourbé, sont également figurés (MNHN A25409, coll. Schtrock et A25434, coll. Faullummel) ( Fig. 7B, C View FIG ).

L’examen de plusieurs exemplaires (coll. Merle; coll. Ledon; coll. Cluzaud) de l’espèce de l’Yprésien de Gan (Pyrénées-Atlantiques) rapportée à Melanatria suzanna par Cossmann (1923: 47-48) montre des différences notables avec l’espèce du Bassin de Paris. L’espèce du Béarn présente une coquille aux dimensions plus importantes, plus massive, plus épaisse, une spire plus courte, plus large avec un développement plus rapide, des tours moins hauts, moins anguleux et un nombre légèrement supérieur de côtes tuberculeuses (9 au lieu de 8 chez suzanna ). Elle en diffère également par ses tubercules moins saillants, dirigés adapicalement sur une grande partie de la spire, et par la face aperturale du dernier tour plus élargie et plus plane. L’exposition sous lumière UV révèle également un motif de couleur résiduel différent; sur l’espèce de Gan, le dernier tour présente un large ruban sombre qui fait défaut chez M. suzanna . Les deux espèces présentent par contre en commun une bande spirale étroite sombre reliant les tubercules. Nous proposons de désigner désormais cette espèce sous le nom de Melanatria guanensis n. sp. L’exemplaire figuré ici ( Fig. 8A View FIG ) en est l’holotype (copie MNHN A25393, coll. Ledon). Deux autres exemplaires paratypes (MNHN A25405, coll. Merle et MNHN A25435, coll. Ledon), l’un plus jeune, montrant le passage des côtes aux tubercules saillants de l’adulte, l’autre gérontique, sont également figurés ( Fig. 8B, C View FIG ).

Étymologie: de sa localité type. Gan, anciennement la bastide de Guan, fondée en 1335 par Gaston II de Foix-Béarn.

De même, l’examen des deux exemplaires du Maastrichtien (Crétacé supérieur), récoltés à 50 km à l’ouest de Khorremabad, sur le versant ouest du Kouh Mapeul, dans le Louristan ( Iran) et appelés Pirena cf. suzanna par Douvillé (1904: 318-319, pl. 42, figs 17-18) et par Douvillé & O’Gorman (1929: 368) et rapportés au genre Echinobathra par Cossmann (1906: 132, espèce type Cerithium simonyi Zekeli, 1852 ) montre une espèce toute différente. Malgré un aspect très proche, l’espèce iranienne diffère cependant de Melanatria suzanna par des dimensions bien plus importantes (la coquille au complet devait mesurer plus de 25 cm), par un nombre moindre de côtes tuberculeuses (6 au lieu de 8 chez suzanna ), par ses tubercules saillants péri-suturaux, situés dans la partie abapicale des tours, tandis qu’ils sont au milieu chez suzanna , et par des tours fortement marqués par les accroissements. Nous proposons de désigner désormais cette espèce maastrichtienne sous le nom de Melanatria mapeulensis n. sp. ( Fig. 9A, B View FIG ). L’exemplaire récolté par de Morgan et figuré par Douvillé (1904: pl. 42, fig. 18) en est l’holotype (UCBL EM32946); le second exemplaire (pl. 42, fig. 17), plus jeune, montrant le passage des côtes aux tubercules saillants de l’adulte, en est le paratype (UCBL EM32945).

Kingdom

Animalia

Phylum

Mollusca

Class

Gastropoda

Family

Pachychilidae

Loc

PACHYCHILIDAE

Pacaud, Jean-Michel 2007
2007
Loc

Cerithium caroli

de Raincourt 1874
1874
Loc

Cerithium orthesianum d’Orbigny, 1852: 16

d'Orbigny 1852: 16
1852
Loc

Cerithium pseudospinosum d’Orbigny, 1852: 17

d'Orbigny 1852: 17
1852
Loc

Cerithium verneuillii

Rouault 1850
1850
Loc

Cerithium suzanna d’Orbigny, 1850b: 318

d'Orbigny 1850: 318
1850
Loc

Cerithium verneuillii

Rouault 1848: 206
1848
Loc

Cerithium spinosum « Grateloup, 1846

" Grateloup 1846
1846
Loc

Cerithium spinosum

" Grateloup 1846
1846
Loc

Cerithium spinosum var. ortheziana

Grateloup 1846
1846
Loc

C. spinosum ortheziana

Grateloup 1846
1846
Loc

Cerithium spinosum « Grateloup, 1846

" Grateloup 1846
1846
Loc

C. spinosum ortheziana

Grateloup 1846
1846
Loc

Cerithium spinosum Deshayes, 1833

de Deshayes 1833
1833
Loc

Cerithium spinosum Deshayes, 1833

de Deshayes 1833
1833
Loc

Cerithium spinosum

de Deshayes 1833
1833
Loc

Cerithium pyreniformis

Deshayes 1833
1833
Loc

Cerithium spinosum Deshayes, 1833

de Deshayes 1833
1833
Loc

C. spinosum

Grateloup 1832
1832
Loc

Pirena spinosa

Lamarck 1822
1822
Loc

Pirena spinosa

Lamarck 1822
1822
Loc

C. spinosum Bruguière, 1792

Bruguiere 1792
1792
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