Pomponia linearis ( Walker, 1850 )
publication ID |
https://doi.org/ 10.1080/00379271.2003.10697366 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.6277036 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03D787FB-FFD3-FFC6-FC0E-FBE0431B1B12 |
treatment provided by |
Plazi |
scientific name |
Pomponia linearis ( Walker, 1850 ) |
status |
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6) Pomponia linearis ( Walker, 1850) View in CoL
Dundubia linearis Walker, 1850: 48 View in CoL .
Pomponia fusca View in CoL : Stål 1866: 171, pour partie.
Pomponia linearis View in CoL : Chou et al. 1997: 188, pour partie.
Distribution géographique connue; localisation temporelle – Décrite par Francis Walker sur un mâle apatride, lequel fut par la suite placé sous divers autre dénominations (cf. Metcalf 1963, p. 845 et suivantes), pour être enfin confondu avec P. fusca (Olivier, 1790) par William L. Distant (1891 p. 70; 1906, p. 111, erreurs). On doit à John C. Moulton d’avoir reconnu l’espèce et rétabli le mâle en question dans son taxon spécifique d’origine, tout en attribuant à celui-ci une large distribution dans la sous-région malaise: « P. linearis is at present only known from the Malay Peninsula, Borneo and Java » (1923, p. 110). Chou, Yao et al. la citent du Sud de la Chine, en en fournissant une photographie (1997 p. 188 et pl. IX, fig. 91), mais en considérant la dénomination P. fusca comme synonyme, ce qui est une erreur ( Boulard 2001d). J’ajoute ici le Nord de la Thaïlande: P. linearis se trouve aussi dans la chaîne du Doi Mon Kia. Dans la première décade d’avril 2002, nous avons pu observer la sortie de terre des larves nymphoïdes, suivre leur métamorphose (qui débute avec l’installation du crépuscule, se poursuit et se termine avec la nuit), et enregistrer la cymbalisation des mâles.
Présentation succincte – Entièrement d’un brun mêlé de grisâtre, les ailes antérieures largement maculées de brun, P. linearis se range dans le groupe P. fusca (Olivier, 1790) ; proche de P. fuscoides Blrd, 2002 , elle apparaît cependant comme la représentante la plus grande de ce groupe, les mensurations d’un mâle enregistré ( fig. 4 View Figure 4 , en haut) donnant 62 mm pour la longueur totale, 43 mm pour celle du corps, 10,62 mm pour la largeur de la tête, 10,75 mm pour celle du mésonotum et 116 mm pour l’envergure. Sur le sommet du crâne, les ocelles sont très rapprochés entre eux (distance oeil-ocelle = 2 mm; distance entre les deux ocelles latéro-postérieurs = 0,62 mm) et une large fascie jaune pâle traverse aussi toute la face ventrale de la tête; l’apex du rostre rejoint la base de l’abdomen, celui-ci assez fortement dilaté en longueur. Sur les homélytres, les taches brunes sont un peu plus larges et un peu plus denses que chez les espèces voisines et, surtout, parmi les sept macules subapicales qui ponctuent l’extrémité des nervures longitudinales, la troisième (sur la m1) est près de deux fois plus longue que toutes les autres, caractère qu’elle est seule à présenter. La conformation des pièces génitales mâles est donnée figures 5 et 6 View Figures 5-6 .
Jusqu’ici, la femelle restait inconnue; celle-ci est plus petite que le mâle; je donne donc la photographie, à l’échelle d’un mâle, d’un spécimen élevé au rang d’allotype ( fig. 4 View Figure 4 , en bas). Allotype ♀ (et 2 paratypes ♀♀) – Thaïlande, Province de Chiang Maï, petite chaîne montagneuse du Doi Mon Kia, Houaynamgun, 12 avril 2002, Michel Boulard, Somboon Sulaiya et Khuankanok Chueata réc. et lég., Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (Entomologie). Moins imposante que le mâle, la femelle de P. linearis présente cependant la même livrée générale, avec, précisément, la macule subapicale de la nervure homélytrale m1 très allongée; son abdomen est moins long, plus dense et plus conique que chez le mâle. Mensurations: envergure = 105 mm; longueur totale = 58 mm; longueur du corps = 31 mm; largeur de la tête, yeux compris = 9,75 mm; distance oeil-ocelle = 2 mm; distance entre les deux ocelles latéro-postérieurs = 0,62 mm; largeur du mésonotum = 10,37 mm.
Notes éthologiques et CIA – Dendrophile, Pomponia linearis reste agriffée aux troncs et branches d’arbres les plus divers, passant la journée à s’alimenter ou à se reposer. On a vu ainsi plusieurs spécimens, mâles et femelles sur un même tronc, plus ou moins éloignés entre eux et sans être véritablement grégaires. C’est une espèce crépusculaire (comme P. dolosa Blrd , comme P. fuscoides Blrd et quelques unes des grandes Pomponia , sinon toutes): ce n’est qu’aux environs de 17 h40 que les mâles linearis commencent à s’agiter, entamant alors une phase d’activité intense et bruyante. Ils commencent par émettre un grésillement scandé périodiquement par un bref coup de cymbale fort en décibels, l’ensemble paraissant constituer une sorte séquence de chauffe. Puis ils produisent une puissante cymbalisation une dizaine de fois modulée, qu’ils reprennent après un court temps d’arrêt. Ces manifestations sonores ne sont pas orchestrées: P. linearis a des moeurs musicales solitaires. Après avoir émis plusieurs strophes d’une vingtaine de secondes chacune, les mâles s’envolent vers d’autres troncs où, à peine agriffés, ils recommencent leur « sérénade ».
Sonogramme 7 View Sonogramme 7 : Pomponia linearis ( Walker, 1850) . CIA (fréquence d’échantillonnage: 22 050 Hz):
a) Oscillogramme temporel transcrivant, après une phase de chauffe composée de grésillements (g) régulièrement entrecoupés par des coups de cymbales (cc), une puissante strophe d’appel complète. Chaque strophe est extraordinairement complexe et trois ensembles de signaux principaux sont à distinguer:
→ un premier ensemble qui, après une courte amorce sifflée allant crescendo compte huit à dix modules (mts) formé chacun de 4 à 6 motifs séparés par et émis pendant 12 secondes environ;
→ un second ensemble fait de très courts mais forts signaux apparemment uniformes (sc) alternant avec les modules.
→ une sorte de traîne (T) plus ou moins sifflée et allant decrescendo jusqu’à l’arrêt total, celui-ci relativement abrupt, termine chaque strophe. Après un court repos d’environ une à deux secondes, l’Insecte émet une nouvelle strophe.
b) Spectre fréquentiel moyen démontrant une large occupation de la bande des fréquences allant de 1 200 Hz à un peu plus de 8 000 Hz, 2 pics particulièrement prononcés vers 2 900 et 4 400 Hz.
c) Oscillogramme étirant, dans un espace-temps arbitraire, près de deux secondes du plein signal centré sur le premier module (plage inversée en a). Celui-ci se montre alors composé de 4 motifs (mt1… mt 4), eux-mêmes faits d’impulsions très rapprochées.
d) Spectrogramme conformé à partir de l’oscillogramme (c). Si la portion grésillée présente des transcriptions fréquentielles remarquablement régulières et cunéiformes, ce n’est plus le cas aux niveaux des modules, dont les motifs (m1… m4, etc.) déterminent d’importantes distorsions entre eux.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.