Neoheterocotyle ktarii, Neifar & Euzet & Hassine, 2001
publication ID |
https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5394079 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03BA2B47-FFAC-FFB9-FEDA-AF82FB2BFD00 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Neoheterocotyle ktarii |
status |
sp. nov. |
Neoheterocotyle ktarii View in CoL n. sp.
( Fig. 1 View FIG )
MATÉRIEL TYPE. — Holotype ( MNHN, numéro 14 HG Tg 134); 8 paratypes ( MNHN 11 About MNHN HG Tg 124-
Tg125-Tg126-Tg127-Tg128; 12 HG Tg132 et 13 HG Tg133); 5 paratypes (BMNH 2001.2.8.1-3 et 2001.2.8.4).
HÔTE- TYPE. — Rhinobatos rhinobatos (Linnaeus, 1758) .
LOCALITÉ- TYPE. — Zarzis, Tunisie.
ÉTYMOLOGIE. — L’espèce est nommée H. ktarii n. sp. en hommage à M. M. H. Ktari, Professeur de Biologie à l’Université de Tunis.
LOCALISATION. — Branchies, entre les lamelles branchiales.
AUTRE LOCALITÉ. — Sfax, Tunisie, 34°45’N, 10°50’E. Nous avons pu examiner six individus récoltés à Sfax par M. le Prof. M. H. Ktari respectivement quatre le 22.XI.1968 et deux le 01.VI.1968.
MATÉRIEL EXAMINÉ. — 40 individus, mensurations sur 25. Poissons examinés: 11. Prévalence 100 %.
DESCRIPTION
Monocotylidae , Heterocotylinae, individus adultes mesurant, hapteur inclus, 791 ± 83 (550-1100, n = 25) de longueur et 256 ± 29 (170-350, n = 25) de largeur au niveau de l’ovaire. Hapteur, plus large que le corps, mesurant 248 ± 20 (200-320, n = 25) de longueur et 317 ± 20 (230-370, n = 25) de largeur ( Fig. 1A View FIG ). Surface ventrale du hapteur subdivisée en un loculus central et sept loculi périphériques inégaux (un grand loculus postérieur, deux grands postéro-latéraux, deux antéro-latéraux et deux antérieurs plus petits). Sept septa radiaires (deux postéro-latéraux, deux latéraux, deux antéro-latéraux, un médian antérieur) entre un septum circulaire intérieur limitant le loculus central et un septum circulaire extérieur marquant la base de la membrane marginale. Septa surmontés ventralement par une seule crête légèrement sinueuse, parfois rectiligne. À l’extrémité postérieur de chaque septum postérolatéral un crochet mesurant 50 ± 1 (45-52, n = 40) du bout du manche à la courbure de la lame. Crochet ressemblant à ceux des espèces du genre Neoheterocotyle avec un manche rectiligne, une garde courte et large et une lame courbe à longue pointe ( Fig. 1B View FIG ). Quatorze uncinuli longs de 8 ± 1 (7-10, n = 25) situés chacun sur le bord d’un élargissement ou au sommet d’un petit mamelon de la membrane marginale. Uncinuli disposés symétriquement par rapport au plan medio-sagital, comme chez Heterocotyle (Neifar, Euzet & Ben Hassine, 1999) . Six sclérites à pointe antérieure mousse faisant saillie à la face dorsale du hapteur, deux au niveau du loculus postérieur et deux au niveau de chaque loculus postéro-latéral ( Fig. 1A View FIG ). Sclérites à morphologie différente. Sclérites médians postérieurs symétriques, mesurant 50 ± 2 (45-54) de longueur, avec une pointe centrale flanquée de chaque côté d’une large aile mince ( Fig. 1E View FIG ). Sclérites postéro-latéraux asymétriques, légèrement plus petits 45 ± 1 (42-48) de longueur, avec une pointe centrale flanquée de chaque côté par une aile mince plus large sur le côté droit pour les sclérites du loculus postéro-latéral droit et sur le côté gauche pour ceux du loculus postéro-latéral gauche. Aile légèrement plus large pour les deux sclérites latéraux axiaux, les plus près du plan médio longitudinal ( Fig. 1C, D View FIG ). Sclérites répondant ainsi à la symétrie bilatérale du hapteur.
Bouche ouverte au fond d’une large dépression ventrale. Pharynx médian en barillet mesurant 118 ± 16 (65-170), de longueur et 73 ± 12 (45-120, n = 25) de diamètre. Pharynx divisé en une petite partie buccale entourée par un faible sphincter et une grande partie postérieure débutant par une couronne antérieure de six lobes suivie par sept couches épaisses de fibres radiaires. Fibres musculaires fixées latéralement au pharynx à la limite entre les deux parties et formant une sorte d’éventail dans le corps. Glandes oesophagiennes, situées de chaque côté du pharynx, débouchant à sa base. Deux branches intestinales simples terminées en cul de sac dans la région postérieure du corps. Très nombreux granules ocellaires dispersés dorsalement de chaque côté du pharynx ( Fig. 1A View FIG ). Glande antéro-médiane, à contenu granulaire, débouchant par deux canalicules de part et d’autre de l’extrémité apicale. Glandes antérolatérales, à contenu granulaire, se terminant chacune par une ouverture latérale par rapport aux débouchés de la glande antéro-médiane. De chaque côté de la région antérieure une série de 16 ± 2 (14-20, n = 20) masses glandulaires. Entre cette série et le pharynx, quatre sacs céphaliques ouverts ventralement. Sacs observés sur le vivant, difficilement décelables chez les individus fixés et colorés ( Fig. 1A View FIG ). Nombreuses glandes tégumentaires latérales débouchant dorsalement tout le long du corps plus développées sur le bord de la moitié postérieure.
Un seul testicule médian dans la moitié postérieure du corps, mesurant 122 ± 15 (70-180) de longueur et 140 ± 17 (90-200, n = 25) de largeur. Canal déférent légèrement sinueux sur le côté gauche du corps, élargi en vésicule séminale passant sur le côté droit en avant du bulbe éjaculateur puis formant vers l’arrière une anse. Branche ascendante de l’anse se jetant, avec de nombreuses glandes prostatiques latérales, à la base du bulbe éjaculateur globuleux mesurant 40 ± 4 (35-45, n = 25) de diamètre. Pénis tubulaire large et court, légèrement arqué, et mesurant 36 ± 2 (30-42, n = 25) de longueur et 15 ± 1 (12-20, n = 25) de diamètre à la base ( Fig. 1F, G View FIG ).
Ovaire en forme de T à branches latérales inégales, la branche gauche, la plus longue, parfois légèrement lobée à son extrémité. Ovaire dorsal passant ventralement en entourant la branche intestinale droite. Oviducte court, recevant sur le plan médio-sagittal le réceptacle séminal et le vitelloducte médian, et se terminant à la base de l’ootype marquée par le débouché des glandes de Mehlis. Ootype musculeux tétraédrique mesurant 74 ± 9 (55-100, n = 20) de longueur. Follicules vitellins latéraux entourant les branches intestinales et se réunissant en arrière du testicule. Vitelloductes transverses unis en V en avant de l’ovaire. Ouverture vaginale ventrale sub-latérale gauche. Vagin mesurant 79 ± 11 (60- 120, n = 19) débutant par un court canal suivi par une chambre vaginale unie par un étroit canalicule à un réceptacle séminal médian globuleux situé en avant de l’ovaire. Réceptacle mesurant 20 ± 2 (15-25, n = 21) de diamètre. Dans l’ootype oeuf tétraédrique, mesurant 67 ± 17 (50-85, n = 5) de côté. À un des sommets opposés à l’opercule, un court filament terminé par une sorte d’ombrelle à quatre rayons.
REMARQUES
D’après la morphologie des sclérites dorsaux du hapteur, Gomez del Prado & Euzet (1999) ont distingué deux groupes parmi les espèces placées par Chisholm & Whittington (1997) dans le genre Neoheterocotyle Hargis, 1955 . Dans le premier, qui comprend les espèces parasites de Pristis Linck, 1790 ( Pristidae Bonaparte, 1838 ) et de Rhynchobatus Müller & Henle, 1837 (Rhynidae Müller & Henle, 1841), le hapteur possède des sclérites dorsaux courts avec une partie centrale spatulée. Dans le second, où se situent les parasites des Rhinobatos et Zapteryx Jordan & Gibert, 1880 ( Rhinobatidae Müller & Henle, 1837 ), les sclérites dorsaux sont plus longs avec une partie centrale en pointe. La récente description par Chisholm & Whittington (2000) de sclérites dorsaux en pointe sur la face dorsale du hapteur de Neoheterocotyle darwinensis Chisholm & Whittington, 2000 , un parasite d’un Pristidae Prisitis clavata Garman, 1906 , a rompu le schéma proposé par Gomez del Prado et Euzet.
Cependant si le rapport entre morphologie des sclérites dorsaux et systématique des hôtes ne peut plus être défendu, la distinction de deux groupes basée sur la morphologie des sclérites dorsaux peut être conservée.
Le Monocotylidae View in CoL de Rhinobatos rhinobatos (Linnaeus, 1758) View in CoL décrits ci-dessus, appartient au deuxième groupe où l’on peut situer N. rhynchobatis Tripathi, 1955 View in CoL , N. rhinobatidis (Young, 1967) View in CoL , N. rhinobatis (Pillai & Pillai, 1976) View in CoL , N. forficata (Timofeeva, 1981) View in CoL et N. darwiniensis Chisholm & Whittington, 2000 . Parmi ces espèces, le parasite de Rhinobatos rhinobatos View in CoL se distingue par la petite taille de son pénis (30-45 au lieu de 75 et plus) et par l’absence de pièce accessoire. Il se distingue aussi par la morphologie des crêtes qui surmontent les septa du hapteur. Elles sont légèrement sinueuses alors qu’elles sont décrites comme très sinueuses ou en zigzag chez les autres espèces du groupe. Ces différences nous paraissent suffisantes pour considérer le parasite de R. rhinobatos View in CoL comme une espèce nouvelle.
Nous n’avons pas observé de glandes à bâtonnets se terminant au niveau des masses latérales antérieures, chaque masse étant composée de trois terminaisons glandulaires granuleuses.
Les glandes tégumentaires latérales, qui paraissent se terminer dorsalement tout le long du corps, sont observables in vivo. Elles sont visibles dans quelques préparations colorées et chez quelques individus montés au Berlèse. Ces glandes n’ont pas été signalées dans les descriptions antérieures des Neoheterocotyle .
Dans la chambre vaginale nous n’avons pas observé de « spermatophore » semblable à celui décrit par Chisholm & Whittington (1997), Neoheterocotyle rhynchobatis .
Famille CALICOTYLINAE Monticelli, 1903
MNHN |
Museum National d'Histoire Naturelle |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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Family |
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Genus |
Neoheterocotyle ktarii
Neifar, Lassâd, Euzet, Louis & Hassine, Oum Kalthoum Ben 2001 |
N. darwiniensis
Chisholm & Whittington 2000 |
N. rhynchobatis
Tripathi 1955 |
Monocotylidae
Taschenberg 1879 |
Rhinobatos
rhinobatos (Linnaeus 1758 |
Rhinobatos rhinobatos
rhinobatos (Linnaeus 1758 |
R. rhinobatos
rhinobatos (Linnaeus 1758 |