Cryptochorda, Morch, 1858

Pacaud, Jean-Michel & Sautereau, Frédéric, 2020, Contribution des motifs colorés résiduels dans la discrimination d’espèces nouvelles de Cryptochorda Mörch 1858 Mollusca: Gastropoda: Harpidae de l’Éocène du bassin de Paris et du Cotentin, Geodiversitas 42 (29), pp. 559-595 : 580-582

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/geodiversitas2020v42a29

publication LSID

urn:lsid:zoobank.org:pub:ED4FE36E-3E11-4766-AEE6-35A4B45B7855

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.4498079

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/EF0687C9-FFA8-7D70-8F99-339FFAE7004B

treatment provided by

Felipe

scientific name

Cryptochorda
status

 

Cryptochorda View in CoL (s.str.) cosediensis n. sp.

( Figs 12 View FIG K-M;13 A-G)

urn:lsid:zoobank.org:act:FE578A73-A342-4D5E-A806-CC1BBE2944A5

Buccinumstromboides –de Gerville 1817: 199 (non Hermann, 1781).

Buccinus [sic] tromboides – Bonissent 1868: 18 (non Hermann, 1781) (orthographe subséquente incorrecte).

Buccinumtromboides – Bonissent 1870: 333 (non Hermann, 1781) (orthographe subséquente incorrecte).

Cryptochordastromboides View in CoL – Cossmann & Pissarro 1901: 33-34, pl. 10, fig. 5. — Stenzel & Turner 1940: 795, 802, pl. 43, fig. 1. — Glibert 1960: 48 (partim); 1985: 336 (partim) (non Buccinumstromboides Hermann, 1781 ).

MATÉRIELTYPE.— Holotype: MNHN.F.B65189 (coll. de Morgan); paratypes: 4 ex., MNHN.F.A71456, A71457, A71461 et A71483 (coll. de Morgan), 1 ex., MNHN.F.A05108 (coll. Le Marchand), 1 ex., MNHN.F. J14642 View Materials (coll. Cossmann).

LOCALITÉ TYPE. — Lutétien (Éocène moyen) de Fresville (Manche, France).

ÉTYMOLOGIE. — De Cosedia, cité des Venelles, tribu gauloise du groupe des Armoricains qui occupaient le Cotentin et le nord du département de la Manche. La cité prends le nom de Constantia en 298 sous l’empereur romain Constance Chlore (Gaius Flavius

Valerius Constantius). La régionconnue sous le nomde Pagus Constantinus deviendra le Cotentin.

DIMENSIONS. — (Holotype) hauteur: 49,8 mm; diamètre: 25,0 mm.

AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Voir Annexe 5.

DESCRIPTION

La coquille est grande, très épaisse, étroite, ovale-oblongue, ayant un angle apical de 65°. La spire est courte, étroite, conique et présente une protoconque de 3 tours 1/2 et une téléoconque de 4 tours peu convexes, lisses, parcouru de lignesd’accroissementsexcessivement fines, relativementplans et séparés par une suture superficielle presque entièrement recouverte par levernis.La protoconqueest petite, légèrement globuleuse, à petit nucléus et aux tours convexes et lisses. La transition protoconque/téléoconque est indistincte, Le dernier tour est très grand et occupe 85% de la hauteur totale; il se termine par un cou relativement court et muni d’une fasciole siphonale, large, circonscrite une forte crêtepostérieure et par un bourrelet antérieur à peine marqué. Le dernier tour est ovale, à peine convexe dans sa partie adapicale, atténué au niveau du cou et orné dans cette région de 2 à 3 stries décurrentes très serrées et à peine visibles. L’ensemble de la téléoconque est lisse, porcelané et dépourvu de sculpture, on note seulement de fines stries d’accroissement prosocyrtes, surtout visibles sur les premiers tours, près de la suture. L’ouverture est longue et étroite, rétrécie en arrière et à peine échancrée, présentant une faible gouttière, entaillant l’angle adapical. Le canal siphonal est court et étroit. L’encoche siphonale est large et profonde. La columelle est à peine convexe dans la zone pariétale, fortement excavée dans sa partie médiane et légèrement infléchie et rectiligne vers le cou où elle est comprimée dorso-ventralement. Elle est lisse et ne montre aucune trace de plis. Le bord de l’ouverture présente une callosité columellaire, d’une couleur blanchâtre, très largement étalée latéralement, envahissant la base du pénultième tour et, se pliant alors brusquement en arrière, se dirige parallèlement à la suture et produit une bande spirale étroite sur la partie abapicale des tours. Cette callosité columellaire longe également la columelle jusqu’au canal siphonal et la fasciole. Ce callus, bien appliqué, est peu épais et recouvreles stries décurrentes et les bourrelets postérieur et antérieur de la fasciole siphonale. La face ventrale présente, dans sa partie adapicale et un peu en retrait de la partie postérieure de la columelle, un bourrelet calleux, épais, oblique, incliné vers l’ouverture. Le labre, de direction orthocline, est bordé par une très forte et large varice. Il présente un contour légèrement convexe en vue aperturale sur les 3/4 de sa longueur, puis montre unelégère inflexion dans la zone abapicale. Il est fortement sinueux en son extrémité, au niveaude lagouttière entaillantl’angle adapical, il se termine près de l’échancrure siphonale, descendant moins bas que la pointe aiguë de la columelle. L’intérieur de l’ouverture et le bord interne du labre sont lisses et vernissés. La coquille conserve très rarement sa couleur d’origine, une teinte uniforme d’un bruntrès clair. Par ailleurs, elle présente égalementun motif résiduel de couleur, observésous éclairage UV. Il est constitué de quatre alignements spiraux de taches claires et fluorescentes sur un fond sombre. Ces taches sont allongées axialement, subquadrangulaires et elles sont alignées axialement. Ces alignements sont régulièrement espacés: un premier est situé près de suture; deux autres sont situés sur la partie médiane du dernier tour et enfin la dernière se trouve sur la partie abapicale, sur le cou. Les taches de l’alignement adapical, sousla suture, sontétroitesetplus oumoins déformées. L’intérieur de l’ouverture est très clair et lumineux.

DISCUSSION

Parsa forme générale cette espèce rappelle surtout l’espèce du Cuisien (Yprésien, Éocène inférieur) du bassin de Paris que nous venons de décrire. Sur les spécimens adultes et parfaitement conservés de Cryptochorda (s.str.) neptis n. sp., le labre est bordé par une très forte et large varice; ce caractère est partagé avec C. (s.str.) cosediensis n. sp. Par ailleurs, les coquilles présentent un galbe analogue, étroit, ovale-oblongue, la spire est cependant moins étroite et moins longue sur l’espèce du Cotentin. Les tours sont peu convexes, lisses et parcouru de lignesd’accroissementsexcessivement fines.Lemotif résiduel de couleur esttoutefois consititué chez C. (s.str.) cosediensis n. sp. de taches allongées subquadrangulaires plus larges ( Fig. 12 View FIG K- M). Elle diffère de C. (s.str.) stromboides par une coquille au test bien plus épais, par un galbe étroit, ovale-oblongue, par une ouverture au labre bordé par une très forte et large varice et par la présence de motif résiduel de couleur.

MNHN

Museum National d'Histoire Naturelle

Kingdom

Animalia

Phylum

Mollusca

Class

Gastropoda

Order

Neogastropoda

Family

Harpidae

Genus

Cryptochorda

Loc

Cryptochorda

Pacaud, Jean-Michel & Sautereau, Frédéric 2020
2020
Loc

Cryptochordastromboides

GLIBERT M. 1960: 48
STENZEL H. B. & TURNER F. E. 1940: 795
COSSMANN M. & PISSARRO G. 1901: 33
1901
Loc

Buccinumtromboides

BONISSENT M. 1870: 333
1870
Loc

Buccinus [sic] tromboides

BONISSENT M. 1868: 18
1868
Loc

Buccinumstromboides

GERVILLE C. & DUHERISSIER DE 1817: 199
1817
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