Camponotus caffer, Emery, C., 1895

Emery, C., 1895, Voyage de M. E. Simon dans l'Afrique australe (janvier-avril 1893). 3 e mémoire. Formicides., Annales de la Société Entomologique de France 64, pp. 15-56 : 33

C. caffer , n. sp.

- (Pl. 2, fig. 25, 26). - [[ worker ]] major. Fusca, occipite, thorace, abdominis pedunculo, segmento 2 ° basi el sequentis macula utrinque parva, flagellis et pedibus usque ad genu testaceo-ferrugineis, mandibulis obscure ferrugineis, opaca, vix pubescens et parcissime pilosa. Caput postice excavatum ibique latitudinem maximam praebens, antrorsum angustatum, laminis frontalibus approximans, clypeo carinata, in lobum latum, truncatum producto, mandibulis 7 - dentatis. Thorax dorso subrecto; squama crassa, anlice posticeque convexa, superne angustata; tibi « modice compressae, margine flexorio aculeato.

[[ worker ]] minor. Testacea, mandibulis abdominisque lateribus et basi obscurioribus, scapis atque abdominis dorso medio et pagina ventrali fuscis. Caput a margine antico versus occiput arcuatim angustatum. Squama crassior, nodiformis, superne acuminata.

Long, [[ worker ]] maximae 16 mill. Caput 4,8 longum, postice 4 latum, ad mandibulas 3,7; scapus 4,5; femur post. 5.

Long, [[ worker ]] minimae 9 1 / 2 mill. Caput 2,3 longum, postice 0,4 latum, ad mandibulas 1,3; scapus 3,5; femur post. 4. Makapan.

Par la forme de la tete, cette Fourmi rappelle certains Camponotus du groupe dorycus, dont j'ai cru, toutefois, devoir la separer comme espece. Chez l'ouvriere major, la tete offre sa plus grande largeur tout a fait en arriere, et son bord posterieur est largement echancre. Chez la petite ouvriere, au contraire, la plus grande largeur est vers la bouche; elle se retrecit un peu jusqu'au niveau des yeux, plus fortement a partir des yeux, jusqu'au bord occipital, qui est etroitement echancre et termine de chaque cote par un angle vif. Les aretes frontales sont rapprochees, leurs extremites posterieures a peine plus ecartees. L'ecaille du pedicule est extraordiuairement epaisse, surtout chez la petite ouvriere ou elle a a peu pres la meme forme que chez l'espece australienne C. subnitidus Mayr . Le corselet est etroit, son dos est presque droit au milieu, passant par un arc a large courbure a la face declive du metanotum. Tout le corps est mat et couvert d'une ponctuation reticulee serree, sur laquelle sont epars les points portant la pubescence couchee, tres courte et clairsemee; sur la tete des grands exemplaires, ces points sont plus larges et forment de petites fossettes peu profondes; ils sont plus nombreux sur les mandibules qui sont mates, sauf le bord dente luisant. Quelques gros points portent de longs poils. Sur l'abdomen, la ponctuation reticulee tend a confluer en fines rides transversales. Les points de la pubescence sont tres fins, les gros poils parlent de forts points allonges et comme piques par derriere. Les pattes sont finement reticulees et mates; elles n'ont qu'une pubescence tres courte et rare, et tout a fait couchee; les tibias, faiblement comprimes, portent a leur bord inferieur quelques aiguillons.