Herniaria hirsuta subsp. cinerea (DC.) Arcang.

Jeanmonod, Daniel, 2015, Notes à la flore de Corse, XXV, Candollea 70 (1), pp. 109-140 : 128

publication ID

https://doi.org/ 10.15553/c2015v701a10

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.5817611

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/E93A8515-CB2D-313A-FFE0-F3906BE50190

treatment provided by

Carolina

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Herniaria hirsuta subsp. cinerea (DC.) Arcang.
status

 

Herniaria hirsuta subsp. cinerea (DC.) Arcang. View in CoL

Taxon à supprimer de la flore corse! Ce taxon, indiqué comme RR dans Fl. Corsica (ed. 2, JEANMONOD & GAMISANS: 341, 2013), n’a été signalé en Corse, à notre connaissance, qu’à deux reprises: la première comme «notée» à Bonifacio, au pied des murailles par FOUCAUD & SIMON (Trois semaines d’herborisation en Corse: 143, 1898), la seconde par BRIQUET (Prodr. Fl. Corse 1: 484, 1910) à «Porto, Reverchon no 438 p. p., Garigues entre la station et le village de Pietralba, 400 m, 14.5.190 7 et garigues sablonneuses au pied de l’Aquella, 150 m, 4.5.1907 ».

Les deux specimens de Briquet que nous avons analysés (G-BU) ainsi que d’autres spécimens sous ce nom, présents à Genève (G) mais non signalés, à notre connaissance, dans la littérature, ne se rapportent pas au subsp. cinerea . En effet, le subsp. cinerea d’après Fl. Corsica (ed. 2, JEANMONOD & GAMISANS: 541, 2013), mais aussi selon Fl. France Médit. Continent. (TISON et al.: 1179, 2014), Fl. Iberica (CHAUDHRI in CASTROVIEJO et al., Vol. II: 121-123, 1990) et Fl. Hellenica (HARTVIG in STRID & TAN 1: 230-231, 1997 qui le considère comme une bonne espèce) ainsi que d’après les nombreux échantillons de Grèce et d’autres pays de l’est méditerranéen (G!), se caractérise surtout par des poils crochus très caractéristiques à la base de l’ovaire. Il possède par ailleurs une pilosité plus longue sur les sépales (poils de 0,3-0,5 mm), des fleurs un peu plus grandes (1,4-2,25 mm vs 1.25-1,6 mm) et généralement 2 étamines. Il présente également des sépales inégaux mais c’est un caractère plus difficile à apprécier en herbier. Les échantillons types de De Candolle (Insula Kos, in declivibus siccis tuff., inter Pili et Kardamena, Rechinger, K. H. 7996, G!) possèdent des fleurs de 1,5-1,6 mm et montrent très bien la pilosité crochue caractéristique de la base et des poils allongés sur le calice. Les échantillons corses sous ce nom de cinerea ont tous à peu près la même apparence, ont des fleurs de 1,3-1,4 mm, toujours au moins 3 étamines, des sépales subégaux à pilosité atteignant 0,15-0,25 mm, voire 5 mm, avec des poils non crochus à la base et sur l’ovaire ou parfois vaguement courbés mais non crochus (très rarement 1 ou 2 sur une fleur mais pas sur toutes et nettement moins que sur le typus et les échantillons grecs). L’hypanthium n’a pas la pilosité fine et dense des plantes grecques, mais est glabre avec quelques poils deci delà. Ces plantes appartiennent simplement à H. hirsuta s. str. C’est l’apparence générale, un peu plus velue et grisâtre, de même que les calices particulièrement pubescents par rapport à la majorité des H. hirsuta de Corse qui ont trompé Briquet et d’autres collecteurs qui ne connaissaient probablement pas le H. cinerea . BRIQUET (loc. cit.) ne cite d’ailleurs pas les caractères diagnostiques mentionnés plus haut et écrit par ailleurs « race […] faiblement caractérisée. Les transitions qui relient entre elles les var. α [ hirsuta ] et β [ cinerea ], en Corse comme sur le continent, rendent une séparation nette des deux groupes souvent illusoire ».

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