Solanum mauritianum Scop.
Jeanmonod, Daniel, 2015, Notes à la flore de Corse, XXV, Candollea 70 (1), pp. 109-140 : 139
publication ID |
https://doi.org/ 10.15553/c2015v701a10 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.5817641 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/E93A8515-CB20-3137-FF08-F39F6C090150 |
treatment provided by |
Carolina |
scientific name |
Solanum mauritianum Scop. |
status |
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Solanum mauritianum Scop. View in CoL
− Talasani: route de Vallelongue près de son intersection avec la RN198 (42°25’13.6’’N 9°31’42.0’’E), bord d’une ptéridaie mésohygrophile dégradée envahie par Convolvulus sepium L. et Rubus ulmifolius Schott , 4 touffes dispersées sur 30 m environ, 17.7.201 4, Tison, J.-M. s.n. (Hb. privé). GoogleMaps
Xénophyte nouvelle pour la Corse, d’origine néotropicale. Le «bringellier marron» est connu depuis longtemps comme espèce invasive préoccupante en climat tropical (données compilées par exemple sur la Global Invasive Species Database: http://www.issg.org/database/welcome/). Probablement à la faveur des changements climatiques, il fait aujourd’hui ses premiers pas en Europe en commençant par les régions les plus chaudes et les plus humides: Açores (SILVA ex archives EPPO: https://www.eppo.int/), Madère et Tenerife (F. Verloove comm. pers.), puis Portugal (DOMINGUES DE ALMEIDA, Anales Soc. Bot. Madrid 57: 422, 2000). En France, l’espèce a été citée comme invasive potentielle sans précisions par ABOUCAYA (Biocosme Mésogéen 15: 169-174, 1998) suite à une observation dans une propriété privée de Saint-Jean-Cap-Ferrat (AlpesMaritimes) où elle était plantée et avait tendance à proliférer (G. Alziar comm. pers.), mais on ne peut pas la considérer comme autonome dans ce cas, le désherbage et surtout l’arrosage favorisant largement son expansion. La population corse semble en revanche indépendante; elle comprenait en juillet 2014 un individu fleuri et fructifié dépassant déjà 2 m; les trois autres, encore stériles et hauts de 1 à 1,5 m, étaient très probablement issus de semis de la plante adulte. Nous n’avons pas vu le bringellier dans les quelques jardins environnants et son origine reste à préciser; c’est une plante ornithochore, facilement dispersée à longue distance. Tout comme Sesbania punicea (Cav.) Benth. , il est gélif et quelque peu hygrophile et ne peut donc se maintenir en Corse que dans les zones humides du littoral, mais il constitue une menace potentielle pour ces biotopes. Selon J. Deleuze (in litt.), cette plante aurait été introduite dans les années 85/90 de la Réunion dans la région de San Nicolao où elle y a trouvé un climat favorable à sa propagation. Son éradication dans les lieux frais semble difficile car, comme il est dit, l’ornithochorie facilite sa dispersion et sa fructification est continuelle. Un plan d’éradication dans le lieu-dit Leccie-Bordéo avait été tenté dans les années 90/95 sans grand succès. Son éradication a aussi été tentée dans la propriété privée de Saint-Jean-Cap-Ferrat toujours sans succès jusqu’à cette année et quelques pieds apparaissent çà et là jusqu’à Menton .
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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