Palaeotinca, Obrhelova, 1969

Gaudant, Jean, 2013, Présence de Cyprinidae (Teleostei) dans l’Oligocène supérieur d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône, France), Geodiversitas 35 (1), pp. 31-47 : 37-40

publication ID

https://doi.org/ 10.5252/g2013n1a3

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.4818210

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/817987A0-5771-B005-7A56-B1280BFEFFB3

treatment provided by

Felipe

scientific name

Palaeotinca
status

 

Palaeotinca ? sp.

( Fig. 7 View FIG )

DESCRIPTION ANATOMIQUE

Le seul reste de Cyprinidae découvert dans le niveau fossilifère VII est un petit os pharyngien gauche sur lequel subsistent trois dents pharyngiennes in situ. L’existence d’une quatrième dent est attestée par la présence d’une alvéole. L’os est caractérisé par sa branche ascendante arquée relativement courte, terminée par un fort renflement et par sa branche horizontale allongée. Comme le montre la Figure 7 View FIG , trois des dents pharyngiennes sont alignées, l’emplacement de la dent médiane étant indiqué par son alvéole. La quatrième dent occupe une position latérale par rapport à la rangée principale. Les trois dents observables possèdent toutes une couronne relativement basse se terminant par un crochet recourbé. Sous le crochet de la dent postérieure (notée 1 dans le système de notation proposé par Rutte 1962) et de la dent externe (notée 1a) prend place une area masticatrice déprimée en gouttière qui détermine avec l’axe longitudinal de la couronne un angle d’environ 70° (cf. Rutte 1962: fig. 3). Seule la dent antérieure (notée 3), caractérisée par sa forme arquée, possède une area

Gaudant J.

masticatrice réduite, faiblement déprimée, formant un angle plus réduit avec l’axe longitudinal de la couronne.

DISCUSSION

Malgré certaines différences, l’os pharyngien décrit précédemment présente certaines similitudes avec les os homologues de l’espèce Palaeotinca egeriana Obrhelová, 1969 , du Miocène inférieur (Ottnangien) de Bohême. On notera en particulier que, comme ces derniers, il possède une branche inférieure allongée, pratiquement rectiligne, et une branche supérieure fortement arquée, se terminant par un renflement marqué. En outre, la morphologie de la dent pharyngienne postérieure et de la dent latérale ne diffère pas significativement de celle de certaines dents isolées de Palaeotinca egeriana Obrhelová, 1969 . En revanche, les dents portées par cet os pharyngien diffèrent sensiblement de celles de l’espèce Tarsichthys macrurus (Agassiz, 1839) , de l’Oligocène terminal de Rott, près de Bonn ( Allemagne), notamment par la position sensiblement plus oblique de leur area masticatrice qui forme avec l’axe longitudinal de la couronne un angle d’environ 70°, alors que cet angle n’excède pas 45° sur le matériel de Rott ( Gaudant 2002).

Bien que la morphologie des dents pharyngiennes portées par cet os permette de suggérer un rapprochement avec le genre Palaeotinca Obrhelová, 1969 , il est toutefois nécessaire d’accompagner ce rapprochement d’une certaine réserve car Obrhelová (1970) indique dans la diagnose de l’espèce P. egeriana Obhelová, 1969 que la rangée pharyngienne principale comporte « quatre grandes dents larges de type Tinca » et que la rangée latérale ne comporte qu’une petite dent pointue isolée. Or l’os pharyngien décrit ci-dessus portait une rangée principale constituée de trois dents et une dent latérale dont la morphologie est semblable à celle de la dent postérieure de la rangée principale. C’est pourquoi il nous a paru justifié de le désigner comme Palaeotinca ? sp.

Gaudant J.

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