Metapone

Emery, C., 1912, Etudes sur les Myrmicinae., Annales de la Societe Entomologique de Belgique 56, pp. 94-105 : 94-96

publication ID

3855

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.6290213

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/6B2D59D1-C7EB-F649-EE48-707CCFA50708

treatment provided by

Christiana

scientific name

Metapone
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I. - Le genre Metapone View in CoL   HNS For.

Mon ami et collegue, M. Forel, a publie recemment une fourmi tres singuliere de Ceylan, dont il a decrit toutes les formes (1); il en discute les affinites et vient a la conclusion, que le genre Metapone   HNS , dont il reconnait la parente avec les Myrmicinae   HNS , doit etre place parmi les Ponerinae   HNS . Par les caracteres des larves et des males, ce genre ne pouvait rentrer dans aucune des trois sections dans les-quelles j'ai partage les Ponerinae   HNS . Forel a donc etabli une section a part, celle des Promyrmicinae   HNS , pour le genre Metapone   HNS , puis il ajoute:« Peut-etre faudra-t-il plus tard la faire passer aux Myrmicinae   HNS . Je fais mes reserves a ce sujet.»

Tenons compte de ces reserves et discutons les caracteres de cette fourmi, formules par Forel.

(p. 446)« Les larves extremement sveltes, distinctement articulees, sans tubercules, mais pourvues de longues soies, avec une tete distincte et deux longs crocs chitineux ont tout a fait le facies des Ponerines (fig. 5).»

Je donne ici une esquisse d'une jeune larve de Metapone   HNS que j'ai fait gonfler dans l'eau distillee, ce qui a fait que la cuticule s'est detachee des muscles, racornis par l'alcool (1), le contour de la cuticule est passablement different de la figure de Forel qui, evidemment, a dessine la larve dans l'alcool, c'est-a-dire ratatinee et maigrie. Dans ma figure, la larve n'est plus extraordinairement allongee et je connais nombre de larves de Myrmicines et de Camponotites qui sont aussi elancees qu'elle. La dite larve a une tete passablement grosse, mais pas plus distincte que d'ordinaire; les crocs qui font saillie dans la figure de la larve contractee par l'alcool, sont grands, mais pas excessivement, dans mon dessin. - J'ai ' dessine la tete d'une larve de Metapone   HNS plus grande (ramollie comme il a ete dit plus haut), pour montrer les parties buccales. A mon avis, cette larve n'a guere le facies d'une larve de Ponerine.

Dans la larve que j'ai dessinee, les tres longues soies sont disposees par rangees transversales, regulieres, a la face dorsale de chaque segment et les soies des segments posterieurs sont terminees en crochet (poils d'accrochage). C'est un caractere de Myrmicine plutot que de Ponerine.

« Les nymphes sont nues, comme chez les Myrmicines.»

« Teguments chitineux epais et durs; aiguillon tres fort et epais, comme chez les Ponerines (exceptionnel chez les Myrmicines).»

Les teguments epais et durs sont assez frequents chez les Myrmicines; il me suffira de nommer: Sima   HNS , Myrmica   HNS , Podomyrma   HNS , Myrmecina   HNS , Tetramorium   HNS , Cataulacus   HNS , Cryptocerus   HNS , etc.

Quant a l'aiguillon, il est tres fortement developpe chez Myrmica   HNS et Pogonomyrmex   HNS , et chez Sima   HNS et Pseudomyrma   HNS , c'est-a-dire chez les Myrmicines primitifs, ayant les eperons pectines, comme les Ponerines.

Les autres caracteres de la section ne donnent pas lieu a discussion, car ils ne sont pas portes pour preuves de la nature de Ponerine du genre Metapone   HNS .

Cependant M. Forel a ete frappe du fait de la ressemblance de Metapone   HNS avec Cylindromyrmex   HNS .

(p. 448).« L'analogie avec le C. meinerti   HNS Forel est tout a fait frappante, malgre l'epistome qui est absolument different et le postpetiole (2 me noeud). L'epistome a une certaine parentie avec celui des Simopone   HNS , chez lesquelles il se termine aussi derriere par une suture arquee, mais bien moins transversale et allant plus en arriere. Chez Simopone   HNS les aretes frontales sont aussi moins ecartees. Une certaine ressemblance eloignee avec les Sima   HNS et les Pseudomyrma   HNS tient peut-etre a la convergence d'une vie arboricole, dans des cavites vegetales cylindriques. La parente avec le genre de Ponerines Cylindromyrmex   HNS ( C. meinerti   HNS ) est certainement reelle et n'est pas due seulement a des phenomenes de convergence (mandibules, yeux plats places derriere le scrobe, antennes, pattes, premier n oe ud, sculpture, etc.).»

La forme du postpetiole est extremement sujette a subir les consequences de l'adaptation, dans la section des Prodorylinae   HNS ; la difference dans la figure du pedicule abdominal me parait, pour cela, sans importance. Au contraire, la structure et les rapports de l'epistome avec les aretes frontales sont, a mon avis, des caracteres de la plus haute gravite; precisement dans ces rapports, Metapone   HNS me parait avoir plus de ressemblance avec Sima   HNS , notamment S. aethiops F. Sm.   HNS et encore davantage avec une nouvelle espece de ce meme genre que je decris et figure ci-apres. Cette ressemblance me parait etre l'indice d'une veritable parente, si l'on veut lointaine, mais bien plus reelle que celle avec Cylindromyrmex   HNS . D'ailleurs C. meinerti   HNS , avec lequel Forel confronte sa Metapone   HNS , est precisement une espece des plus extremement differenciees: abdomen cylindrique au plus haut degre, pattes courtes, metatarses termines par de fortes dents qui sont homologues aux aiguillons, par lesquels se terminent les metatarses dans nombre d'autres fourmis et dans Cylindromyrmex striatus Mayr   HNS et brasiliensis   HNS Emery.

En somme, il me semble qu'il faut renverser la comparaison de Metapone   HNS avec Cylindromyrmex   HNS et Simopone   HNS , d'une part, et Sima   HNS , de l'autre, formulee par Forel, admettre que Metapone   HNS appartient a la sous-famille des Myrmicinae   HNS et que ce genre se rapproche des Pseudomyrma   HNS et des Sima   HNS par des liens de parente et pas seulement par des caracteres d'adaptation convergente.

J'adopte neanmoins la section Promyrmicinae   HNS Forel, mais comme division des Myrmicinae   HNS et pour lui donner plus d'extension et pour y comprendre deux tribus: les Metaponini   HNS et les Pseudomyrmini   HNS .

Quant aux genres Melissotarsus   HNS et Rhopalomastix   HNS , je me trouve tres embarrasse pour savoir ou il faut les classer, parmi les Myrmicinae   HNS ; ils forment, sans doute, une tribu a eux seuls. Le male de Rhopalomastix   HNS , decrit recemment par Forel, ne jette guere de lumiere sur la place qui doit etre assignee a ce groupe. Ce sont deux genres adaptes a des conditions tres speciales, je voudrais dire des genres degeneres. Ils ont de tres particulier la condition des aretes frontales et leurs rapports avec l'epistome; ne trouvant rien de semblable chez les Myrmicinae   HNS , j'avais classe autrefois Melissotarsus   HNS parmi les Ponerinae   HNS , remarquant une certaine ressemblance avec les aretes frontales des Ponera   HNS . Il n'est pas improbable que les Melisso-tarsini ne soient parents des Myrmicinae   HNS primitifs et mome du genre Metapone   HNS , mais je pense qu'il convient mieux de ne pas se prononcer sur leurs affinites, attendant que la decouverte d'un genre moins degenere, ou bien des larves des formes actuellement connues, nous mette sur le bon chemin.

Kingdom

Animalia

Phylum

Arthropoda

Class

Insecta

Order

Hymenoptera

Family

Formicidae

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