Cynorkis subtilis Bosser, 2004

Bosser, Jean, 2004, Contribution à l’étude des Orchidaceae de Madagascar, des Comores et des Mascareignes. XXXIII, Adansonia (3) 26 (1), pp. 53-61 : 56-61

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.4605243

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/2C5B87AD-1739-FFC7-178E-FBC6FBFEACDB

treatment provided by

Carolina

scientific name

Cynorkis subtilis Bosser
status

sp. nov.

Cynorkis subtilis Bosser View in CoL , sp. nov.

Cynorkis gymnochiloidi (Schltr.) H. Perrier (sect. Lemuranthis) affinis, sed multioribus, minoribus angustioribusque foliis, laxioribus paucifloris inflorescentiis, ovato plano labello, infundibuliformi, uncinatoque calcare, praecipue differt.

TYPUS. — Labat, Adrianjafy & Poncy 3426, Madagascar, Province de Tamatave, Maroantsetra, péninsule du Masoala, Andranobe, 0-10 m, 26 oct. 2001 (holo-, P!; iso-, K, P!, TAN) .

Herbe terrestre ou rupestre grêle, dressée, haute de 6-15 cm. Feuilles 3-5, basales étroitement oblongues à linéaires, aiguës au sommet, un peu rétrécies sur la base, herbacées, vert sombre, glabres, trinervées, longues de 2-4,5 cm, larges de 3-5 mm. Sommet du pédoncule, axe du racème, bractées florales, base des sépales, portant des glandes pédiculées clairsemées. Pédoncules longs de 4-8 cm, portant 2-3 bractées caulinaires ovales- aiguës, espacées, longues de 4-5 mm, engainantes à la base. Racèmes lâches, longs de 2-7 cm, 4-12- flores; fleurs distantes de 5-6(-8) mm à la base. Bractées florales triangulaires-aiguës, longues de 2-3 mm. Ovaires longs de 4-5 mm. Fleurs petites, résupinées. Sépale médian ovale, naviculaire, obtus au sommet, long de c. 2,5 mm, 1-nervé. Sépales latéraux obliquement ovales, obtus, c. 2,5 × 1,5 mm, 1-nervés. Pétales largement ovales, dissymétriques, c. 2,5 × 1,5 mm, adnés au sépale médian pour former un casque. Labelle ovale, aigu au sommet, plan ou un peu concave, 3-nervé, les 2 nervures latérales faibles, 2,5 × 1,2-1,3 mm. Éperon pendant, infundibuliforme, long de 2,5 mm, onciné au sommet. Colonne courte, à rostelle échancré jusqu’au connectif de l’anthère. Bras du rostelle courts, c. 0,3 mm, un peu courbés. Anthère haute de 0,7-0,8 mm. Staminodes latéraux petits. Processus stigmatiques porrigés, claviformes, longs de 0,8-1 mm. Fruit oblong, 5- 6 × 2 mm, côtelé, glabrescent. — Fig. 3 View FIG .

Espèce de la forêt humide de basse altitude, observée sur des rochers ombragés au bord d’une rivière, récoltée une seule fois au Cap Masoala, près de la côte, à Andranobe, Maroantsetra. La fleur est rose violacé avec le sépale médian blanchâtre sur la face interne. Les pétales portent 2 grosses taches violet foncé oblongues, de même que le labelle sur la partie médiane du palais.

Cynorkis subtilis fait partie de la section Lemuranthe Schltr. caractérisée par un rostelle échancré profondément, à 2 bras courts; processus stigmatiques porrigés, claviformes, plus longs. Il se distingue très nettement de C. g ymnochiloides (Schltr.) H. Perrier, seule espèce connue à ce jour de cette section, par son port plus grêle, ses feuilles plus nombreuses et étroites, son inflorescence lâche, ses fleurs plus petites, à sépales et pétales uninervés, son labelle oblong, concave, à éperon onciné au sommet.

IDENTITÉ DE NERVILIA SIMPLEX (THOUARS) SCHLTR. ET DE N. CROCIFORMIS (ZOLL. & MORREN) SEIDENF.

DU PETIT THOUARS décrivit Arethusa simplex en 1822 dans son travail sur les Orchidées des

« Îles Australes d’Afrique ». Sur la planche g (24), il en a figuré un pied fleuri. Ce dessin est très schématique, surtout en ce qui concerne le labelle: obtriangulaire, tronqué et denté au sommet, à face supérieure sans nervures ni pilosité. Aucun échantillon en fleur n’a été retrouvé dans l’herbier de T HOUARS correspondant à ce dessin. PETTERSSON (1990) a ainsi été amené, dans sa révision des Nervilia d’Afrique , à désigner ce dessin comme lectotype de Arethusa simplex . Le dessin de THOUARS représente une plante à fleur dressée. Trois espèces dans la région africanomalgache ont cette particularité: N. petraea (Afzel. ex Sw.) Summerh. , N. crociformis (Zoll. & Morren) Seidenf. , N. leguminosarum Jum. & H. Perrier. On peut écarter N. leguminosarum , endémique malgache, qui a un labelle lobé au sommet à marge ni dentée ni divisée. Le dessin peut donc représenter soit N. petraea soit N. crociformis qui ont le sommet du labelle divisé, ± lobé à fimbrié, cependant sans les dents triangulaires régulières figurées par THOUARS. À notre avis aucun détail ne permet de dire avec certitude qu’il s’agit de telle ou telle espèce.

PETTERSSON (1990), sans commenter sa décision, met Arethusa simplex en synonymie de N. petraea , et ceci nous pose un problème car il n’y a par ailleurs aucun fait prouvant que N. petraea existe aux Mascareignes, alors que la présence de N. crociformis est démontrée par 2 récoltes de feuilles faites l’une par THOUARS luimême à Maurice, l’autre par COMMERSON aux environs du Gol à La Réunion (1771). La récolte de feuilles de THOUARS de Maurice a servi à BLUME pour décrire Pogonia thouarsii (1859) . Or, PETTERSSON (1990: 43) écrit: « I believe the name [ Pogonia thouarsii ] to be synonym of N. crociformis », et nous sommes bien d’accord avec celà.

Notre conviction est que les 2 récoltes de THOUARS à Maurice, la plante fleurie qui a servi à faire la planche et les feuilles se trouvant à L et P, appartiennent à une seule espèce appelée par la suite N. crociformis . Nous ne pouvons suivre PETTERSSON qui, alors qu’il n’y a aucune certitude, assimile le dessin de THOUARS à N. petraea . C’est attribuer à la Flore des Mascareignes, sur une base douteuse, une espèce, N. petraea , dont il n’y a par ailleurs aucune preuve de la présence. La conséquence de ceci est que N. simplex et N. crociformis sont synonymes, le nom de THOUARS ayant la priorité.

Nervilia simplex (Thouars) Schltr.

Bot. Jahrb. Syst. 45: 401 (1911); Feddes Repert.

Spec. Nov. Regni Veg., Beih. 33: 120 (1925).

Arethusa simplex Thouars, Orch. Îles Austr. Afr. : tab. 1, 2 e sect., g, t. g (24) (1822); Bojer, Hort. Maur.: 312 (1837). — Pogonia simplex (Thouars) Rchb. f., Xen. Orch. 2: 52 (1863). — Lectotype: Thouars , Maurice, Orch. Îles Austr. Afr.: t. g (24) (1822), désigné par PETTERSSON (1990).

Pogonia thouarsii Blume, Coll. Orch. : 152, pl. 59, fig. 1, A-B (1859). — Type: Thouars s.n., Maurice (lecto-, L, désigné par PETTERSSON (1990); isolecto-, P!).

Bolborchis crociformis Zoll. & Morren in Moritzi, Syst. Verz. Zoll. Pfl.: 89 (1846). — Nervilia crociformis (Zoll. & Morren) Seidenf., Dansk. Bot. Ark. 32: 151 (1978); Pettersson, The genus Nervilia (Orchidaceae) in Africa and the Arabian Peninsula: 44, fig. 55; pl. 1, b-c; 6 d; 7 a (1990). — Type: Zollinger 762, Indonésie, Java, Tjikoya, 11 oct. 1842 (holo-, W); syn. nov.

Nervilia petraea auct. non (Afzel. ex Sw.) Summerh.: Pettersson, l.c.: 43 (1990) pour ce qui est du matériel des Mascareignes.

Aplostellis ambigua A. Rich., Monog. Orch. Îles France et Bourbon: 41 (1828); S. Moore in Baker, Flora of Mauritius and the Seychelles: 341 (1877), nom. illeg. basé sur Arethusa simplex .

Haplostellis truncata Lindl., Gen. Sp. Orch. Pl. : 411 (1840), nom. illeg. basé sur Arethusa simplex .

Pour une synonymie détaillée voir PETTERS-

SON, l.c. (1990) sous N. crociformis , et SEIDEN-

FADEN, l.c. (1978) sous N. prainiana (King &

Pantling) Seidenf. et sous N. crociformis .

SYNONYMIES NOUVELLES

POUR MADAGASCAR

ET LES MASCAREIGNES

Bulbophyllum lucidum Schltr.

Feddes Repert. Spec. Nov. Regni Veg., Beih. 33: 234 (1925); Perrier de la Bâthie in Humbert H. (éd.) , Fl. Madag., 49 e fam., Orchidées 1: 354 (1939); Du Puy, Cribb, Bosser, Hermans & Hermans, Orch. Madag.: 79 (1999). — Type: Perrier de la Bâthie 15199 [13199], Madagascar, basses montagnes du Sambirano, oct. 1922 (holo-, P!; iso-, P!) .

Bulbophyllum rictorium Schltr. , op. cit.: 241 (1925);

Perrier de la Bâthie in Humbert H. (éd.), Fl. Madag., 49 e fam., Orchidées 1: 355 (1939); Du Puy, Cribb, Bosser, Hermans & Hermans, Orch. Madag.: 94 (1999). — Type: Perrier de la Bâthie 11344, Madagascar, Mt. Tsaratanana, 1500 m, oct. 1912 (holo-, P!); syn. nov .

C’est une plante à pseudobulbes bifoliés, ovoïdes, hauts de 2-3 cm, jaune pâle sur le sec, à 4(-5) angles nettement saillants. Les feuilles sont coriaces, elliptiques à oblongues, planes, 2,5-5,5 × 1,2-2 cm, vert pâle sur le sec, arrondies au sommet, rétrécies à la base en un court pseudopétiole. L’inflorescence dépasse nettement les feuilles; le pédoncule, long de 8-12 cm, est courbé à la base du racème. Les fleurs des 2 échantillons sont très semblables, avec un labelle charnu, courbé, ovale, arrondi au sommet, long de 1,2-2 mm (sur le sec), bilobé à la base et muni d’un sillon médian à bords en relief, un peu élargi à son extrémité, n’atteignant pas le sommet du labelle; moitié terminale du labelle charnue, convexe, un peu mamelonnée. Stélidies bien développées, triangulaires-aiguës, parfois un peu courbées.

Les types cités sont les seuls matériels connus. Les deux échantillons ont été récoltés dans les montagnes du nord-ouest de l’île; l’un dans le Sambirano à assez basse altitude, a une inflorescence verdâtre, l’autre, sur le Mt. Tsaratanana, à 1500 m d’altitude, a une inflorescence rougeâtre (Perrier de la Bâthie).

Aerangis pallidiflora H. Perrier

Notul. Syst. (Paris) 7, 1: 36 (1938); in Humbert H. (éd.), Fl. Madag., 49 e fam., Orchidées 2: 106, fig. 53, 8 (1941); Du Puy, Cribb, Bosser, Hermans & Hermans, Orch. Madag.: 9 (1999). — Type: François in Perrier de la Bâthie 17207, Madagascar, forêt d’Ankeramadinika (holo-, P!). — Paratype : Perrier de la Bâthie 16048, Madagascar, Mt. Maromizaha, près d’Analamazoatra, vers 1000 m, fév. 1924 ( P!) .

Angraecum ramulicolum H. Perrier, Notul. Syst. (Paris) 7, 3: 123 (1938); in Humbert H. (éd.), Fl. Madag., 49 e fam., Orchidées 2: 216 (1941); Du Puy, Cribb, Bosser, Hermans & Hermans, Orch. Madag.: 45 (1999). — Type: François in Perrier de la Bâthie 18543, Madagascar, forêt d’Ankeramadinika (holo-, P!); syn. nov.

Aerangis pallidiflora est une espèce variable quant à la taille des feuilles et des fleurs, la forme du labelle. La comparaison des fleurs des types des deux taxa, récoltés tous deux au même endroit (forêt d’Ankeramadinika près d’Ambatoloana sur la route de Tananarive-Moramanga) par E. FRANÇOIS, montre bien qu’ils appartiennent à la même espèce d’ Aerangis .

Angraecum calceolus Thouars

Hist. Pl. Orch. îles Austr. Afr.: tabl. 2, 3 e sect., O. 26, t. 78 (1822); Richard, Monog. Orch. îles France et Bourbon: 75, t. 10, n° 4 (1828); Lindley, Gen. Sp. Orch. Pl.: 248 (1833); Bojer, Hort. Maur.: 318 (1837); Perrier de la Bâthie in Humbert H. (éd.), Fl. Madag., 49 e fam., Orchidées 2: 222 (1941); Du Puy, Cribb, Bosser, Hermans & Hermans, Orch. Madag.: 24, pl. 6B (1999). — Aerobion calceolus (Thouars) Spreng., Syst. Veg. 3: 717 (1826). — Aeranthus calceolus (Thouars) S. Moore in Baker, Fl. Maur. and the Seychelles: 353 (1877). — Epidorchis calceolus (Thouars) Kuntze, Rev. Gen. Pl. 2: 660 (1891). — Mystacidium calceolus (Thouars) Cordem., Fl. La Réunion: 220 (1895). — Macroplectrum calceolus (Thouars) Finet, Bull. Soc. Bot. France 54, Mém. 9: 31 (1907). — Type: Thouars s.n., Île Maurice (holo-, P!).

Angraecum carpophorum Thouars , op. cit., tabl. 2, 3 e sect. O. 24, t. 76 (1822). — Epidorchis carpophora (Thouars) Kuntze , l.c. (1891). — Mystacidium carpophorum (Thouars) Cordem., Fl. La Réunion: 221 (1895). — Type: Thouars s.n., Île Maurice (holo-, P!).

Angraecum rhopaloceras Schltr., Feddes Repert. Spec. Nov. Regni Veg., Beih. 33: 338 (1925). — Type: Perrier de la Bâthie 12940, Madagascar, Mt. Angavokely , E. Imerina, oct. 1919 (holo-, P!; iso-, P!) .

Angraecum guillauminii H. Perrier, Bull. Mus. Hist. Nat. , sér. 2, 22: 114 (1950); Du Puy, Cribb, Bosser, Hermans & Hermans, Orch. Madag.: 34 (1999). — Type: Boiteau F. 72, 1946 (holo-, P!); syn. nov.

La plante décrite par PERRIER DE LA BÂTHIE sous le nom de A. guillauminii avait fleuri dans les serres du Jardin des Plantes à Paris. Le type n’est constitué que par quelques feuilles et quelques fleurs séparées, mais ceci, joint aux caractères donnés dans la diagnose, est suffisant pour se rendre compte qu’il s’agit bien de A. calceolus . PERRIER DE LA BÂTHIE comparait son espèce à A. andringitranum Schltr. qui est une espèce mal connue, représentée seulement par le type qui a des fleurs mal développées. C’est une plante à tiges plus allongées et à racèmes simples très lâches. Les fleurs semblent avoir un éperon plus long.

Oeceoclades pulchra (Thouars) P.J. Cribb & M.A. Clem.

Austr. Orch. Res. 1: 99 (1989). — Limodorum pulchrum Thouars, Hist. Pl. Orch. île Austr. Afr.: 2 e tabl., 3 e sect., n° 3, pls 43, 44 (1822); Richard, Monog. Orch. îles France et Bourbon: 49 (1828). — Eulophia pulchra (Thouars) Lindl., Gen. Sp. Orch. Pl. : 182 (1830); Du Puy, Cribb, Bosser, Hermans & Hermans, Orch. Madag.: 141 (1999). — Graphorchis pulchra (Thouars) Kuntze, Rev. Gen. Pl. 2: 662 (1891). — Lissochilus pulcher (Thouars) H. Perrier , in Humbert H. (éd.), Fl. Madag., 49 e fam., Orchidées 2: 41 (1941). — Eulophidium pulchrum (Thouars) Summerh., Bull. Jard. Bot. État 27: 400 (1957). — Type: Thouars s.n., La Réunion (non trouvé à P).

Eulophia striata Rolfe, J. Linn. Soc. Bot. 29: 53 (1891). — Type: Scott-Elliot 2545, Madagascar, Fort-Dauphin (holo-, K).

Eulophia versicolor Cordem., Fl. La Réunion: 223 (1895). — Type: Pottier s.n., La Réunion, Bassin du Diable, Rivière St. Denis, 29 mars 1876 (lecto-, MARS, désigné ici); syn. nov.

Eulophia coccifera Frappier (Cat. Orch. La Réunion: 12 (1880), nom. nud.) ex Cordem., Fl. La Réunion: 224 (1895). — Type: s.coll., La Réunion, St. Benoît (lecto-, MARS, désigné ici); syn. nov.

Le nom Eulophia versicolor n’a pas été proposé par FRAPPIER dans son catalogue contrairement à ce que semble suggérer DE CORDEMOY dans sa flore. La description que DE CORDEMOY en donne est succincte, mais certains caractères correspondent à

Oeceoclades pulchra : pseudobulbes à 6 entrenoeuds, feuilles à 3 nervures principales saillantes dessous, ovaire fécondé pendant le long de l’axe. On trouve dans l’herbier de MARS un échantillon cité dans la flore venant du bassin du Diable dans la rivière St. Denis. Cet échantillon, qui se rattache bien à Oeceoclades pulchra , a été choisi comme lectotype de Eulophia versicolor Cordem.

P

Museum National d' Histoire Naturelle, Paris (MNHN) - Vascular Plants

K

Royal Botanic Gardens

TAN

Parc de Tsimbazaza

ET

East Texas State University

LES

Leeds Museums and Galleries

H

University of Helsinki

Kingdom

Plantae

Phylum

Tracheophyta

Class

Liliopsida

Order

Asparagales

Family

Orchidaceae

Genus

Cynorkis

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