Cercopoidea

Boulard, M., 2002, Diversité des Auchénorhynques Cicadomorphes Formes, couleurs et comportements (Diversité structurelle ou taxonomique Diversité particulière aux Cicadidés), Denisia 4, pp. 171-214 : 177-178

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.10550994

DOI

https://doi.org/10.5281/zenodo.10548818

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/107487EE-B26F-FFE3-5EB6-FA0FF848F7BD

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Tatiana

scientific name

Cercopoidea
status

 

3.2 Cercopoidea View in CoL View at ENA

Les Cercopoidea (fig. 9 et 10), ou Cercopes, qui ont un corps trapu, des ailes antérieures presque toujours coriacées (homélytres ou tegmina), se singularisent par des tibias postérieurs cylindriques, munis, sur le côté externe d'un ou deux ergots (épines non articulées sur leur insertion) et, à l’apex, d’une demie couronne de très forts crampons plus déve ­ loppés que chez les superfamilles voisines. De taille moyenne inférieure à petite, les Cercopes excèdent rarement les 2 cm en longueur pour 1 cm en largeur. Il s'agit d’un groupe plutôt homogène dans ses formes, hormis la petite famille des Machaeroridés, dont quelques espèces possèdent une étrange épine scutellaire. Les livrées ont souvent des couleurs éclatantes et contrastées, opposant e rouge et le noir ( Cercopis européens), le jaune et le bistre ( Hemitriecphora dubosquei Lallemand ), le jaune et le noir ( Locris maculata (F abricius). Leurs moeurs sont grégaires ou solitaires, suivant les espèces. Les femelles pondent dans les tiges encore tendres de plantes diverses (ponte endophyte). Ce sont tous des hémimétaboles, possédant des larves non sauteuses, lesquelles stationnent et se développent dans des abris bulleux et dégoulinant5 (populairement dits “écume printanière", “bave de grenouille", “crachat de coucou "), qu’elles confectionnent à l'aide de sécrétions mucoprotéiques et d’un appareil aérifère et spumifère abdominal de forme tubulaire et typiquement larvaire (cf. PESSON 1955). Ce tube permet aux espèces se développant sur les plantes néo-tropicales du genre Heliconia . de séjourner, immergées, dans les bractées remplies d’eau pluviale des inflorescences (D. FISH 1977). D’autres larves, notamment du groupe des Machaerotidés, s'abritent dans des cylindres calcareux et toujours humides qu’elles fabriquent elles-mêmes, à l'aide de sécrétions carbonatées émises par des glandes anales particulières.

La diversité, dans cette Superfamille, se manifeste encore ailleurs et d’une manière fort singulière pour des Cicadomorphes, puisque faisant entrer en jeu des relations phéromonales. Chez les Locris , un genre africano-malgache, les femelles disposent d’un appareil à phéromonc(s) comprenant un organe produc ­ teur et un système évacuateur. Mâles et femelles possèdent en outre des antennes au pédicelle gonflé par le développement de plusieurs sortes de sensillies (cf. BOULARD & BOULARD 1977 et ici fig. 11). Cet appareil reste actuellement sans équivalent.

Les Cercopes se rencontrent dans les strates herbacées et arboricoles. Ils ont une distribution quasi mondiale, exception faite des calottes glacées du Globe.

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