Cicadalna takensis, Boulard, 2006
publication ID |
https://doi.org/ 10.3406/bsef.2006.16370 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.7928604 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/0D68AC02-A726-DD68-FB98-F542B3167FDF |
treatment provided by |
Tatiana |
scientific name |
Cicadalna takensis |
status |
n.gen., n. sp. |
Cicadalna takensis View in CoL n. sp.
Dans les tailles moyennes inférieures, cette espèce présente un postclypéus assez proémi¬ nent et des yeux peu saillants, paraissant reposer sur le pronotum. Chez les mâles, les opercules, moyennement développés, sont en demi-lune, proche du type Cicada . Cymbalisation relati¬ vement aiguë, plus ou moins longuement grésillée. Espèce rencontrée dans de vastes clairières arboréee d'origine anthropique (planche couleurs, fig. A) de la province de Tak (d'où l'épithète nominale qui lui est ici donnée) et où elle existe sous deux morphes tinctorialement différentes, grisâtre (la plus commune), ou brunâtre.
Holotype ♂, 5 PARATYPES ♂, Thaïlande nord, province de Tak, Samngao district, clairière arborée, mi-novembre 2005, Michel Boulard et Khuankanok Chueata rec. et leg., Muséum national d'Histoire naturelle, Entomologie, Paris.
Description. Mâle holotype ( fig. 1 à 3 View Fig ):
Tête, vue de dessus, triangulaire, proéminente et très légèrement plus large que le mésonotum; vertex foncièrement brun, portant deux macules noires plus ou moins coalescentes sur les marges extérieures des ocelles latéraux. Yeux grisâtres (chez le vivant), non saillants, n'excédant pas les marges latérales du pronotum. Ocelles latéro-postérieurs à peine plus rapprochés entre eux que chacun de l'oeil correspondant (dl/d2 = 1,4); ocelle médian occupant une position sub-dorsale. Arcades antennaires fortement déclives, ourlées de noir; antennes noires, scape court, pédicelle relativement allongé, fouet à 5 articles ( fig. 1 View Fig ). Plage dorso-clypéale arrondie à l'avant, plate sur le dessus; de chaque côté du plan sagittal trois traits noirs; face clypéale très infléchie vers le bas, brune et portant 7 paires de bourrelets noirs séparés entre eux par des sillons couverts de poils courts; sillon parasagittal se limitant à une esquisse peu profonde; antéclypéus pyramidal, la carène frontale portant une macule noire sub¬ centrale, les côtés tapissés de courts poils cireux, de même que les joues et les lames buccales; rostre brun, noir à l'apex, celui-ci rejoignant les trochanters postérieurs à mi-hauteur.
Thorax: pronotum à peine plus long que la tête, foncièrement brun, sillonné de noir; mésonotum brun de même, mais porteur des macules triangulaires 2 à 2 symétriques suivant le plan sagittal, les intérieures plus courtes et entièrement noires, les extérieures très longues et marbrées de noir; deux macules noires juste devant la base de l'x scutellaire ( fig. 1 View Fig ). Opercules juste développés en demi-lune, protégeant étroitement les chambres acoustiques latéro-ventrales.
Pattes: hanches, trochanters et fémurs foncièrement brun sombre plus ou moins largement teinté de noir, tibias presque entièrement noirs, tarses noirs, puis jaunâtres, puis noirs; fémurs antérieurs fortement renflés, portant 3 dents sous-carénales largement pointées de noir, la basale recourbée vers l'avant, les deux autres dressées ( fig. 2 View Fig ).
Ailes: essentiellement hyalines. Homélytres longs, élancés (leur longueur comprenant 3 fois leur largeur), l'aire apicale très légèrement ambrée; cellule basale subrectangulaire, ourlée de noir; cellule radiale plus courte que la cellule postcostale, l'aire de cette dernière étroite mais non virtuelle; nervuration brune, la nervation nodale, les nervules r-m et r surlignées de bistre, extrémités de la première cellule apicale également envahies de bistre ( fig. 1 View Fig ); aire apicale très légèrement ombrée, octoloculée, la huitième cellule particulièrement allongée. Ailes postérieures entièrement hyalines, moins de la moitié moins longues que les antérieures, à six cellules terminales; nervuration brun clair.
Abdomen subcylindrique, légèrement plus long que le thorax, tapissé de poils grisâtres et terminé par un pygophore élargi sur les côtés. Cymbacalyptes peu développés, en languettes courtes, très latérales, leur bord inféro-externe éloigné des opercules ( fig. 4 View Fig ); cymbales à 7 côtes longitudinales interrompues en leur milieu; sternites déprimés, particulièrement velus et gris. Pièces génitales conformées comme sur les figures 5 et 6 View Fig . Pygophore avec processus dorso-caudal à base large, mais sans lobes latéraux; phallicophore avec uncus court et crochets latéro-postérieurs à direction externe; ectophallus robuste, phallotrème couronné de 5 épines acérées inégalement longues, chacune sur une forte base turgescente.
Dimensions principales (en millimètres)
Envergure: 47. Longueur totale: 29. Longueur de 1 'avant-corps: 10. Longueur de la tête (vue de dessus): 2,06. Longueur du pronotum: 2,12. Longueur de l'abdomen: 11. Longueur du corps: 21. Lon¬ gueur Lh de l'homélytre: 21,5; plus grande largeur lh de l'homélytre: 7,0; rapport Lh/lh: 3,07. Longueur de la cellule radiale R: 6,87; longueur de la cellule postcostale pC: 7,62; rapport R/pC: 0,90. Largeur de la tête, yeux inclus: 5,93. Largeur' du mésonotum: 5,62. Distance dl entre un oeil composé et l'ocelle le plus proche: 0,87; distance d2 entre les ocelles latéro-postérieurs: 0,62; rapport dl/ d 2: 1,4.
Notes éthologiques et carte d'identité acoustique (C.I.A.)
Observée en novembre, dans des clairières en forêts dégradées (planche couleurs, fig. A), l'espèce est solitaire, héliophile et voyageant à mi-frondaisons, c'est-à-dire privilégiant la tranche des 15-20 mètres. Les mâles de Cicadalna takensis en pré-phase nuptiale restent sur le même support d'où, ailes rabaissées sur les côtés et abdomen cambré puis arqué, ils émettent leur cymbalisation d'appel; souvent ils changent de place, faisant quelques pas, parfois en se positionnant tête en bas (pl. coul., fig. B et C). La cymbalisation est un long grésillement rela¬ tivement aigu et très régulier (on n'observe que très peu de variations sur les oscillogrammes).
La C.I. A. de cette espèce s'établit en deux volets commentés succinctement comme il suit: Premier volet (fig. 7):
(a) Oscillogramme temporel fondé sur 20 secondes de la cymbalisation incluant une partie d'une longue séquence d'appel.
(b) Spectre moyen dessinant un double sommet culminant vers 9000 et 10500 Hz avec une dépression vers 9500 Hz.
(c) Oscillogramme fondé sur 5/100 de seconde et suffisamment étiré pour mettre en évidence l'ultrastructure de la cymbalisation. Les motifs se succèdent pareillement à raison de 3 par 4/100 de seconde.
(d) Spectrogramme conforme à l' oscillogramme (c) traduisant la double occupation fréquentielle.
Second volet (fig. 8)
(e) Oscillograrmne étalé dans un espace-temps fondé sur 5/ 100 de seconde permettant de faire apparaître lçultrastructure de la cymbalisation. Chaque motif se montre constitué d’une dizaine d°unités sonores, Ou phonatomes.
(f) Morphologie ultrastructurale et succession temporelle des phonatomes. Dans un référence espace-temps dçenviron 12 millisecondes (tel qu’imposé par l’outil informatique ici utilisé), 6 phonatomes se succèdent, chacun comportant 6 à 8 oscillations élémentaires
Cicadalna takensis , morphe suffusca n. mph. — Outre la forme typique, grisâtre aux yeux blanchâtres ci-dessus décrite (pl., fig. B et C), j'ai rencontré, dans la même région et au même moment, une autre population dont les individus sont à dominante brune et possèdent des yeux rougeâtresetune maculature thoracique obsolète (pl., fig. D). Les mâles suivent une éco-éthologie semblable à celle suivie par ceux de la forme typique; notamment, ils bruissent de façons identiques. Cependant, lesdifférencessen¬ sibles entre les vestitures des deux populations motivent ici la création d'un nom de morpheparticulier.
Holotype ♂ , 2 PARATYPES ♂, Thaïlande nord, Province de Tak, clairière arborée aux environs du barrage de Bhumibol ( Bhumibol Dam ), mi-novembre 2005, Michel Boulard et Khuankanok Chueata rec. et leg., Muséum national d'Histoire naturelle, Entomologie, Paris.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.