Pseudofahlbuschia aff. jordensis Freudenthal & Daams, 1988
publication ID |
https://doi.org/ 10.5252/g2010n3a8 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03EA87FA-FFAD-FFEF-FF03-E7F2FEC0F3D6 |
treatment provided by |
Marcus |
scientific name |
Pseudofahlbuschia aff. jordensis Freudenthal & Daams, 1988 |
status |
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Pseudofahlbuschia aff. jordensis Freudenthal & Daams, 1988 ( Fig. 2 View FIG ; Tableau 1)
DESCRIPTION
Molaires inférieures
Les molaires inférieures montrent une morphologie proche de celle de P. catalaunica Aguilar, 1999 des gisements de Baixas 200 et 201 (Aguilar 1999) mais quelques différences apparaissent toutefois: le rapport L/l des m1 est de 1,50 alors que chez P. catalaunica , il est de 1,65 et il n’y a pas d’éperon labial sur l’antérolophulide. Sur 3 m 1, le mésolophide est plus développé.
Molaires supérieures
Aux molaires supérieures, l’éperon labial de l’antérolophule n’est bien développé que sur une dent et le mésolophe est de longueur moyenne sur deux M1, alors qu’il est pratiquement absent dans la population type. Le postérosinus est toujours très réduit et n’est absent que sur 1 seule dent non usée. Sur M2, le métalophule est postérieur (12 dents) ou absent (1), sur les autres il est transverse à proverse. M1 et M2 n’ont pas de double protolophule. Cinq M1 et six M2 montrent un éperon postérieur du paracône plus ou moins développé.
A B C D
H E
Deux M3 ont été attribuées à cette espèce car elles n’ont pas d’antérolophe lingual, ce qui les différencie nettement des M3 de Democricetodon Fahlbusch, 1964 . Il n’est pas impossible que certaines M3 du genre Democricetodon appartiennent au genre Pseudofahlbuschia car les M3 figurées par Freudenthal & Daams (1988) ne montrent pas de différences particulières.
DISCUSSION
Cette population de Pseudofahlbuschia présente des caractères qui la différencient à la fois de P.catalaunica des gisements de Baixas 200 et 201 (Aguilar 1999) et de P.jordensis du gisement ibérique de Villafeliche 4A ( Freudenthal & Daams 1988). Les caractères morphologiques les plus significatifs sont: le métalophule des M2 qui, dans près de la moitié des cas, est postérieur alors que dans les deux autres populations il est majoritairement transverse, et l’absence d’éperon sur l’antérolophulide des m1. Le rapport L/l des m1 (1,50) est plus proche de celui observé chez P.jordensis (1,58) que de celui observé chez P.catalaunica (1,65), il en est de même pour les dimensions des molaires qui sont voisines de celles de P.jordensis et inférieures à celles de P. catalaunica ( Fig. 3).
Les m1 montrent également une morphologie proche de celle de D. affinis (Schaub, 1925) de La Grive M , qui présente un antéroconide souvent bien distinct de la première paire de tubercules contrairement aux autres populations de Democricetodon recueillies en Languedoc-Roussillon mais pour qui le rapport L/l est de 1,45. Toutefois, les molaires supérieures sont nettement différentes, par l’absence de double protolophule sur M1-2, la présence d’un éperon postérieur du paracône, des tubercules plus massifs et plus hauts, et des dimensions moyennes légèrement supérieures.
Van der Meulen et al. (2004) mettent en synonymie les genres Fahlbuschia Mein & Freudenthal, 1971 , Pseudofahlbuschia Freudenthal & Daams, 1988 et Renzimys Lacomba, 1983 avec le genre Democricetodon , synonymie contestée par Freudenthal (2006). La synonymie entre Democricetodon et Fahlbuschia avait déjà été proposée par Aguilar (1981) et nous ne pouvons que souscrire à la proposition de Van der Meulen et al. (2004), en revanche, les genres Renzimys et Pseudofahlbuschia présentent quelques caractères morphologiques dentaires qui permettent de les différencier du genre Democricetodon . Ces deux genres ont la particularité d’avoir une m1 qui présente une morphologie proche de celle du genre Megacricetodon et non de celle du genre Democricetodon . Le prélobe est bien différencié avec un antérocônide bien distinct de la première paire de tubercules et plus particulièrement du métaconide; le rapport L/l des espèces Renzimys lacombai Freudenthal & Daams, 1988 et P. catalaunica est supérieur à celui généralement observé chez la plupart des espèces du genre Democricetodon ; le rapport observé chez l’espèce type P. jordensis et chez P. aff. jordensis de Blanquatère 1 est toutefois comparable à celui des espèces du genre Democricetodon . Aux molaires supérieures, nous noterons, du moins pour les deux populations du sud de la France, l’absence constante de double protolophule, la présence éventuelle d’un éperon labial au paracône chez P. aff. jordensis ainsi que la structure plus massive des tubercules.
Aguilar (1999) pensait qu’il pouvait exister un diachronisme dans l’apparition du genre Pseudofahlbuschia , en France et en Péninsule ibérique, au cours du Miocène moyen, mais la découverte de P. aff. jordensis dans le gisement de Blanquatère 1, dont l’âge est plus ancien que ceux de Baixas 200 et 201, infirme cette hypothèse.Comme nous le verrons plus loin, la composition faunique du gisement de Blanquatère 1 permet de mettre en corrélation ce site avec les sites ibériques de Villafeliche 4A, Valdemoros 3D, attribués aux zones D0 à D2 ( Van der Meulen & Daams 1992) et dans lesquels le genre Pseudofahlbuschia est signalé. En conséquence, la présence de ce genre paraît sensiblement synchrone dans les deux régions.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.