Polystachya section Cultriformes

Stévart, Tariq & Nguema, Norberto, 2004, Trois espèces et trois combinaisons nouvelles de Polystachya (Orchidaceae) du Cameroun, de Guinée Équatoriale et du Gabon, Adansonia (3) 26 (2), pp. 217-233 : 219-229

Clé des Polystachya section Cultriformes ayant un mentum à apex proéminent

1. Fleurs roses, jaunes ou vert jaune, teintées de mauve, mentum à peine proéminent .... P. tenuissima Kraenzl.

1’. Fleurs blanchâtres, grisâtres à violacées, mentum à sommet formant deux éperons d’au moins 0,6 mm de long ...................................................................................................................................................... 2

2. Feuilles atteignant 4 cm de long, éperon d’environ 0,6 mm de long .................. P. stoldonyi Szlach. & Olsz.

2’. Feuilles de plus de 4,5 cm de long (généralement nettement plus), éperon de plus de 1,3 mm de long ...... 3

3. Panicule de 3-6 racèmes, labelle plus large que long, éperon courbé à apex épaissi ............ P. bipoda Stévart

3’. Panicule de 2-3 racèmes, labelle plus long que large, éperon droit et non épaissi ...... P. bicalcarata Kraenzl.

Polystachya lejolyana Stévart , sp. nov. latéraux carrés à largement obovales, 3,5-4 × 3,2- 4,6 mm; lobe médian transversalement large-

A sectionis Elasticarum ceteris speciebus inflorescentia ment rectangulaire, à bords irrégulièrement pendula, labello plano distincte trilobato, lateralibus tam denticulés, à apex échancré sur 0,3 mm, 3-5 × 4- longis quam medio, callo non papilloso, praecipue differt. 7 mm. Colonne semicylindrique, 5 × 2,5 mm, à

TYPUS. — Stévart & Kombila 1289, Gabon, Mont pédicule de 3 mm de long. — Figs 1B ; 3 . Mbilan, 0°29,213’N, 10°14,872’E, 615 m, 7 avr. 2002 (holo-, BRLU) . ÉCOLOGIE. — Épiphyte dans les touffes de mousses et de petites fougères dans la canopée des

Herbe épiphyte, glabre, jusqu’à 2 cm de long. grands arbres de la forêt dense et humide à affi- Racines velues, légèrement charnues, ramifiées, nité submontagnarde. Cette espèce n’a été récold’environ 1 mm de diamètre. Pseudobulbes uni- tée qu’en un seul exemplaire, à 615 m, lors de foliés, ellipsoïdaux, groupés à la base, 8-12 × 5- l’ascension du plus haut sommet du Mont 6 mm, couverts de 2 cataphylles carénées, Mbilan (environ 900 m), le deuxième point acuminées, jusqu’à 2,3 cm de long. Feuilles sub- culminant des Monts de Cristal. Cultivée dans érigées, elliptiques, planes, à base cunéiforme entou- l’ombrière de Tchimbélé, elle a depuis lors rant l’inflorescence, à apex emarginé et mucroné refleuri à deux occasions (Stévart, Mounoudans l’échancrure, carénées abaxiallement, 6,5- moulossi & Kombila 1704 et Stévart 1800). 9,5 × 1,6-2,3 cm, insérées juste au-dessus du pseudobulbe. DISTRIBUTION. — Endémique des Monts de Inflorescences en racèmes 1-4-flores, fleurs Cristal (Gabon). s’épanouissant une à une, assez frêles, pendantes, jusqu’à 10 cm de long, couvertes de 3-4 bractées GABON PARATYPES. —: Stévart, Mounoumoulossi de 5 × 0,2 cm. Bractées florales triangulaires, & Kombila 1704, Mont Mbilan, sommet 2 (vrai sommet) (montée vers le sommet), 0°29,213’N,

aiguës, de 1,3-1,6 mm de long. Pédicelle et ovaire 10°14,872’E, 615 m, 21 avr. 2002 (BRLU); Stévart de 6,8 mm de long. Fleurs blanchâtres et oran- 1800, ibid., 18 août 2002 (K). gées. Sépale médian ovale, 6-nervé, à apex aigu, apiculé, 9,2 × 5 mm. Sépales latéraux oblique- ÉTYMOLOGIE. — Cette espèce est dédiée au ment triangulaires, 4-nervés, à apex aigu et sub- Professeur Jean Lejoly pour ses travaux qui ont apiculé, 10,2 × 7,2 mm. Pétales linéaires dans la grandement contribué à la connaissance de la partie inférieure, elliptiques dans la partie supé- flore africaine. rieure, 3-nervés, 9 × 2,8 mm. Labelle nettement trilobé au milieu, 8,5-10,5 × 9,2-10,5 mm (étalé); callus oblong, 4,5-5,2 × 2,8 mm, concave avec Polystachya riomuniensis Stévart & Nguema , deux bords linéaires, lisses, parallèles sur presque sp. nov. toute la longueur et se rejoignant au sommet, s’étendant du milieu de l’onglet jusqu’à la base du A P. armeniaca La Croix & P.J. Cribb inflorescentiae lobe médian; onglet oblong, 2,5 × 2 mm; lobes rachidi valde flexuosa, floribus majoribus, sepalis

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Stévart T. & Nguema N.

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Polystachya (Orchidaceae) d’Afrique équatoriale

lateralibus quam latis longioribus, labelli epichilio latéraux du labelle arrondis et le lobe médian minore leviter trilobato et lobo medio triangulari obtu- qui est triangulaire, obtus. Il s’en différencie soque praecipue differt. principalement par ses bractées disposées en zig-zag et ses fleurs plus petites. P. riomuniensis

TYPUS. — Stévart 576, Rio Muni ( Guinée Équato-

riale), Engong, Parc Nat . de Monte Alén, 5 km au NO semble être endémique de Monte Alén alors que de Engong, inselberg, 1°37’N, 10°18’E, 1110 m, l e P . a r m e n i a c a e s t e n d é m i q u e d e Za m b i e 1 juil. 1999 (holo-, BRLU; iso-, K). (Mwinilunga) et de la partie sud de la République démocratique du Congo ( C RIBB &

Herbe épiphyte, 25-28 cm de haut. Racines LA CROIX 1996).

légèrement charnues, ramifiées, d’environ 2- La forme des feuilles de P. riomuniensis res- 3 mm de diamètre. Tige étroitement cylin- semble à celles de P. caloglossa et de P. laxiflora , drique, 0,3-0,5 cm de diamètre, 8-14,5 cm de mais ces deux espèces présentent des labelles et long, 3-4-foliée, couverte de 2 cataphylles. des sépales latéraux de forme très différente. Feuilles érigées, étroitement obovales, planes, à P. riomuniensis possède un épichile obscurébase cunéiforme, de 11-19,5 × 2-4 cm, apex ment trilobé à lobes latéraux arrondis comme a i g u, i n é g a l e m e n t é c h a n c r é s u r 1-2 m m. P. albescens subsp. albescens , mais il s’en différen- Inflorescence verdâtre à noirâtre, en panicule de cie par son port et par son inflorescence netteracèmes, 9-32 cm de long, 1-5 racèmes, 1- ment en zig-zag.

f l o re s, d e 1,8-4,2 c m, e s p a c é s d e 1-4 c m,

pédoncule jusqu’à 20 cm de long; racème à ÉCOLOGIE. — De 1105 à 1110 m. Épiphyte en rachis glabre et flexueux. Bractées florales de groupes compacts entre 0,5 et 3 m de hauteur sur 2-3 mm de long, en zig-zag, imbriquées, trian- les arbustes dans la frange forestière ou la forêt gulaires, glabres. Pédicelle et ovaire atteignant basse claire des inselbergs.

8 mm de long, glabres. Fleurs blanchâtres à jaune

pâle, apparaissant successivement sur les diffé- DISTRIBUTION. — Endémique de Monte Alén rents racèmes. Sépale dorsal oblong-elliptique, ( Rio Muni). Cette espèce présente une aire de 6 × 4 mm, concave, apiculé, trinervé, glabre. distribution extrêmement restreinte, mais elle est Sépales latéraux obliquement triangulaires, 11 × assez fréquente dans son habitat.

5 mm aigus, 4-nervés, légèrement carénés sur la

face extérieure, apiculés. Pétales blanchâtres, PARATYPES. — GUINÉE ÉQUATORIALE (Rio étroitement obovales, 5,5 × 1,5 mm, obtus, uni- Muni): Ndong Bokung & Stévart 200, Engong, Parc Nat . de Monte Alén, 5 km au NO de Engong, insel-

nervés, glabres. Labelle légèrement teinté de berg, 1°37’N, 10°18’E, 1110 m (BRLU); Ndong p o u r p re, t r i l o b é a u s o m m e t, 9 × 7,5 m m Bokung & Stévart 207, ibid. (BRLU); Stévart 575, (aplati), crête saillante, oblongue, 5,5 × 1,5 mm, ibid., 1 juil. 1999 (BRLU); Parmentier & Esono 2803, papilleuse à la base; lobes latéraux obliquement ibid., 11 mai 2002 (BRLU); Stévart, Ndong Bokung & obovales, 8 × 3 mm, arrondis, perpendiculaires Ndong Maye 1425, Engong (Parc Nat . de Monte Alén), chemin de la dalle rocheuse (inselberg)

a u l o b e m é d i a n; l o b e m é d i a n l a r g e m e n t d’Engong, entre 800 et 900 m en direction 160°, oblong, 2 × 3,5 mm, échancré, apiculé dans 1°37,331’N, 10°17,415’E, 1105 m, 11 mai 2002 l’échancrure. Colonne blanche, semicylin- (BRLU).

drique, 2 × 3 mm, à pédicule de 6 mm de long.

— Figs 1C ; 4E-G; 5. NOTE PHYTOGÉOGRAPHIQUE. — La région des Monts de Cristal est considérée comme l’une des

NOTES. — Polystachya riomuniensis ressemble plus riches en espèces botaniques du Gabon et

à P.armeniaca par le port, la forme des feuilles, probablement d’Afrique centrale (WILKS 1990). l’inflorescence légèrement ramifiée, le pédon- Trois Orchidaceae ont d’ailleurs été récemment cule et le rachis glabres, les bractées triangulaires découvertes dans cette zone ( CRIBB et al. 1989; et d’environ 2,5 mm de long, les sépales laté- STÉVART et al. 2003). Cette richesse spécifique raux plus longs que larges, le labelle légèrement pourrait s’expliquer par la localisation d’un refuge trilobé, muni d’une crête allongée, les lobes de forêt de plaine dans la région des Monts de

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Polystachya (Orchidaceae) d’Afrique équatoriale

Cristal durant les dernières glaciations (MALEY 2000 (BRLU); Parmentier & Kouob 1934, inselberg 1996). d’Akookas, près du village d’Akookas à 38 km au SE Cette zone refuge pour la forêt dense et 15 d’Ebolowa mars 2001, 02 (BRLU °42,978); ’N Stévart, 011° & 16,333 Pial 196 ’E,, 730 Somam,

humide durant les périodes de glaciation serait lomo, rivière Dja en amont du village, 03°22,178’N, néanmoins localisée plus à l’ouest de ces mon- 012°44,513’E, 660 m, 22 août 2001 (BRLU); tagnes, dans la région de Cocobeach (REITSMA Stévart & Pial 205, ibid., 1 sept. 2001 (BRLU); et al. 1992; RIETKERK et al. 1995). Stévart & Pial 244, ibid., 10 oct. 2001 (BRLU);

Les trois espèces de Polystachya décrites ici Stévart

Stévart &

&

Pial

Pial 275

266,

,

ibid

ibid.

.,

,

15

21 oct

oct

.

. 2001

2001

(

(BRLU

BRLU)

)

;

; proviennent de la forêt dense humide qui couvre Stévart & Pial 555, ibid., 1 août 2002 ( BRLU) ; des sommets et les crêtes les plus hautes les Stévart , Chamba & Pial 121, ibid., 15 juil. 2001 Monts de Cristal ( Gabon) et de Monte Alén ( BRLU) ; Stévart & Pial 534, ibid., 28 juil. 2002 ( Rio Muni). Ce type de végétation paraît être ( BRLU) ; Stévart & Pial 574, Somalomo, près du domicile de Damien Pial Metsele, 570 m, 7 août

différent de la forêt de basse altitude tant d’un 2002 ( BRLU); Stévart & Pial 648, ibid., 26 sept. point de vue physionomique que floristique. 2002 ( BRLU); Stévart & Pial 432, Bali (saline de), Bien qu’en cours d’étude, ce type de végétation sud de la Réserve du Dja, à plus de 12 km au NE des n’a pas encore été décrit. Il constitue probable- chutes Mbolo (nord de Djoum), marécage situé à ment une relique de la végétation qui devait cou- 950 m au SE de la saline, 02°59,148’N, 012°59,538’E, 550 m, 7 juil. 2002 ( BRLU); Stévart

vrir les Monts de Cristal durant les périodes plus & Pial 454, Chutes Mbolo, sud de la Réserve du Dja, froides et correspond vraisemblablement aux (nord de Djoum), plage près des chutes sur le chemin zones de refuge montagnard proposées par du camp, 02°52,047’N, 012°56,961’E, 515 m SOSEF (1994). (BRLU); Stévart & Pial 587, ibid., 19 août 2002 Une étude effectuée ces dernières années sur les (Mbassakok BRLU); Stévart), 710 & m, Pial 10 oct 245., 2001 Bouamir (BRLU (inselberg); Stévart de

Orchidaceae des inselbergs a permis de récolter & Pial 537, ibid., 28 juillet 2002 (BRLU); Stévart un grand nombre d’échantillons de Polystachya . & Pial 567, Bouamir (inselberg de Bouamir), Ce nouveau matériel est venu compléter les 750 m, 7 août 2002 (BRLU); Stévart & Pial 296, échantillons déjà présents à P, K, BR, YA et Mbassakok à mama, 690 m, 2 nov. 2001 (BRLU); Stévart & Pial 596, Djolempoum (layon de), 30 août

WAG. Ces

nouveaux échantillons nous ont per- 2002 (BRLU); Stévart & Pial 618, Rocher Palm mis de préciser le rang taxonomique de certaines d’Or, 640 m, 5 sept. 2002 (BRLU); Stévart, Chamba sous-espèces de Polystachya odorata et P. albescens . & Pial 138, Mbouma (village de), sud du Dja, Toutefois, quelques échantillons présents à WAG 29 juil. 2001 (BRLU); Stévart & Pial 638, ibid., et à P n’ont pu être vus car ils étaient en prêt. La 23 sept. 2002 (BRLU); Stévart, Chamba & Pial 135, AC UFA Mbouma, entre 600 et 660 m, 26 juil. 2001

référence à ces herbiers a été faite en se basant (BRLU).

sur la Flore du Cameroun ( S ZLACHETKO & GUINÉE ÉQUATORIALE ( Rio Muni ): Ndong OLSZEWSKI 2001). Bokung & Stévart 139, Mongola (près d’Anisok), 600 m, 13 avr. 2000 ( BRLU); Ndong Bokung &

Stévart 158, Mongola ibid., 16 mai 2000 (BRLU);

Ndong Bokung & Stévart 206, Bong (BRLU); Stévart,

Polystachya odorata Lindl. subsp. odorata Ndong Bokung & Ndong Maye 1461 , ibid., 13 mai

2002 (BRLU); Ndong Bokung & Stévart 227, Bikurga

Polystachya odorata Lindl. var. odorata, J. Linn. Soc. (inselberg de), près du village de Bikurga (face Est de Bot. 6: 130 (1862). — Type: Barter 1483, Nigeria l’inselberg), 1°35’N, 10°28’E, 660 m (BRLU); (lecto-, K, désigné ici); Mann 436, Bioko (isolecto-, Ndong Bokung & Stévart 262, ibid., 27 avr. 2001 K). — Fig. 1E . (BRLU); Ndong Bokung & Stévart 465, Mirador, dalle rocheuse de Monte Alén I, à 3 km à l’O de

MATÉRIEL EXAMINÉ. — NIGERIA: Bowden 132, la station Ecofac ( Parc Nat . de Monte Alén), Western State , Ondo Province, Mt. Orosum , 2800 ft, 01°39,609’N, 10°17,478’E, 1130 m, 27 mai 2002 22 avr. 1970 ( K) ; Chapman 2776, Taraba State, in ( BRLU) ; Nguema & Parmentier 387, inselberg de Hills about 1 mile E of Maisamari plantation ( N. E. Mfuin 3 ( Ovaczom ), à 15 km de Nsok Nsomo, à State , Mambilla Plateau), 07°10’N, 11°05’E, 28 avr. 45 minutes de marche du village de Mfuin, 01°52’N, 1972 ( WAG) . 10°58’E, 660 m, 19 juin 1999 ( BRLU) ; Parmentier CAMEROUN: Stévart, Chamba & Pial 50, & Esono 3535, inselberg de Akoak Ebanga, à 1 heure Réserve du Dja (collection J. P. Vautherin), 26 août de marche du village de Ngong Mocomo, à 10 km de

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Polystachya (Orchidaceae) d’Afrique équatoriale

Nsork , 01°04’N, 11°12’E, 570 m, 31 mai 2002 Journ. Bot. 136: 65 (2003). — Type: Le Testu ( BRLU) ; Stévart, Ndong Bokung & Ndong Maye 8971, Gabon (holo-, K; iso-, P) .

1457, Mosumo (orella del Rio Lana), Cataratas, Polystachya bennettiana auct. non Rchb.f.: Lejoly & 13 mai 2002 (BRLU); Stévart, Ndong Bokung & Lisowski, Bull. Jard. Bot. Nat . Belg. 67: 116 Ndong Maye 1460, Ayene, 13 mai 2002 (BRLU); (1999).

Stévart, Ndong Bokung & Ndong Maye 1543,

Mungum (inselberg de), à 45 minutes de marche du MATÉRIEL EXAMINÉ. — GABON: Deman 43, village de Kukumancoc, 01°19,072’N, 10°48,936’E, I n s e l b e r g O s s a p A n d a, r é g i o n d ’ O y e m, 745 m, 24 mai 2002 ( BRLU) ; Stévart , Ndong Bokung 01°38,818’N, 11°37,788’E, 750 m, 11 jan. 2003 & Ndong Maye 1560, ibid., 24 mai 2002 ( BRLU); ( BRLU) ; Davies & Anton-Smith 308, 30 km N of Stévart, Ndong Bokung & Ndong Maye 1563, Oyem, 750 m ( K, P) ; Le Testu 8971, Salem à Evinayong (route aux environs de la ville de), au cen- Elelem, 01°12,195’N, 11°31,862’E, 650 m, 19 mars tre du Rio Muni, 1°25,012’N, 10°37,399E’, 615 m, 1933 ( K, P) ; Stévart 1358, Salem (inselberg de), à 25 mai 2002 ( BRLU) . côté du village de Eleleum sur la route de Medouneu, GABON: Biteau & Stévart 45, Bakumba ( BRLU) ; 01°12,195’N, 11°31,862’E, 650 m, 19 avr. 2002 Biteau & Stévart 59, Bakumba, 1 mai 2000 ( BRLU); ( BRLU) ; Stévart 1819, ibid., 11 oct. 2002 ( BRLU) ; Parmentier & Nguema 1123, Mont Koum , à 1 km du Le Testu 9084, entre la rivière Woleu et le Ntem, village de Kumassi, à 32 km d’Oyem vers Bitam, Akoum Mdomgou, près de Oyem, 19 avr. 1933 ( K, 01°49,7’N, 11°37,5’E, 680 m, 25 déc. 1999 ( BRLU); P) ; Stévart 1304, Koum (Mont) à 1 km du village de Stévart 1308, ibid., 13 avr. 2002 ( BRLU) ; Stévart Kumassi , à 32 km d’Oyem vers Bitam, 01°49,542’N, 1329, ibid., 16 avr. 2002 ( BRLU) ; Stévart 1323, 1 1°3 7,9 3 7’E, 6 5 0 m, 1 2 a v r. 2 0 0 2 ( B R L U) ; Miwa (Mont) à 3 km du village de Kumassi, à 32 km Parmentier & Nguema 1120, ibid., 28 déc. 1999 d’Oyem vers Bitam, à côté du Mont Koum, ( BRLU) ; Parmentier & Nguema 1124, ibid., 25 déc. 01°56,791’N, 11°17,082’E, 635 m ( BRLU) ; Stévart 1999 ( BRLU) ; Parmentier 2261, ibid., 12 avr. 2002 1323, ibid. ( BRLU) ; Stévart 1324, ibid. ( BRLU); ( BRLU) ; Ngok Banak , Moungazi & Mbazza 1624, Stévart 1326, ibid., 15 avr. 2002 ( BRLU) ; Stévart Minkébé National Park , southern inselberg area, 1353, Eleleum (village de) sur la route de Medouneu, 0 1°2 2, 2 8’N, 1 2°3 2, 2 3’ E, 6 8 6 m, 5 m a i 2 0 0 3 01°12,195’N, 11°31,862’E, 570 m, 19 avr. 2002 ( BRLU, WAG) ; Ngok Banak, Moungazi & Mbazza ( BRLU) ; Stévart 1369, Mont Mbigou (sud de la 1614, Minkébé National Park, southern inselberg Réserve de La Lopé), 0°58,898’S, 11°49,949’E, area, 01°22,21’N, 12°32,27’E, 686 m, 4 mai 2003 570 m, 30 avr. 2002 ( BRLU) ; Stévart 1780, ( BRLU, WAG) .

Andocka-Foula, 29 août 2002 ( BRLU) ; Stévart , GUINÉE ÉQUATORIALE ( Rio Muni ): Deman Mounoumoulossi & Kombila 1696, ibid., 5 jan. 2002 & Esono 244, Akuom (inselberg de), à 6 km du village ( BRLU) ; Stévart & Ngok Banak 1146, Andocka- de Nzuameyong, à 25 km d’Anisok, 1°50’N, 10°55’E, Foula, 29 nov. 2001 ( BRLU) ; Stévart 878, Tchim- 650 m, 26 jan. 2003 ( BRLU) ; Lisowski 653, ibid., bélé, déversoir du barrage, 0°36,841’N, 10°23,995’E, 10 sept. 1997 ( BRLU) ; Ndong Bokung & Deman 400 m, 26 juin 2001 ( BRLU) ; Stévart 1688, 491, ibid., 24 juil. 2002 ( BRLU) ; Ndong Bokung & Tchimbélé (carrière de), près du bras mort du lac, Stévart 19, ibid., 1 août 1999 ( BRLU) ; Ndong Bokung 0°37,893’N, 10°24,421’E, 570 m, 3 fév. 2002 & Stévart 55, ibid., 6 sept. 1999 ( BRLU) ; Lejoly ( BRLU) ; Stévart 1708, ibid., 1 mars 2002 ( BRLU) ; 99/199, Inselberg de Piedra Nzas , 1°27’N, 11°2’E, Stévart & Ngok Banak 1091, ibid. ( BRLU) ; Stévart , 750 m, 8 jan. 1999 ( BRLU) ; Ndong Bokung & Mounoumoulossi & Kombila 1638, ibid., 17 fév. 2002 Stévart 253, ibid., 16 avr. 2001 ( BRLU) ; Lejoly ( BRLU) ; Stévart , Ngok Banak & Nguema 1131, ibid., 99/294, dalle rocheuse à 3 km au S de Asoc, 1°27’N, 31 oct. 2001 ( BRLU) . 11°20’E, 640 m, 14 jan. 1999 ( BRLU) ; Obama &

Lejoly 486, ibid., 17 jan. 1998 (BRLU); Lejoly &

Esono 46, ibid., 28 juil. 1998 (BRLU); Parmentier &

Esono 3671, ibid. (BRLU); Obama & Lejoly 366, Polystachya odorata Lindl. subsp. gabonensis Inselberg de Mfui , 50 km à l’Est de Anisok, 1°52’N, (Summerh.) Stévart, comb. et stat. nov. — 10°59’E, 15 jan. 1998 (BRLU); Parmentier 1750, Figs 1E ; 2A, B .

(

inselberg

BRLU)

; de Stévart Bicurga, Ndong, 1°35 Bokung ’N, 10 & °28 Ndong ’E, 660 Maye m

1477, ibid., 20 mai 2002 ( BRLU) ; Parmentier & Polystachya gabonensis Summerh., Bull. Misc. Inf. Kew Esono 3595, Dumu (inselberg de), 01°22,161’ N, 9: 496 (1939); Parmentier, Syst. Geogr. Pl. 71: 11°19,338’E, 700 m ( BRLU) ; Parmentier & Esono 915 (2001); Parmentier, Lejoly & Nguema, Acta 3618 , ibid., 3 juin 2002 ( BRLU) ; Parmentier & Bot. Gallica 148: 347 (2001); Parmentier & Esono 3803 , ibid., 6 juin 2002 ( BRLU) ; Esono 4, Nguema, Botánica y Botánicos en Guinea Ecua- ibid., 10 mai 1998 ( BRLU) ; Stévart 605, Mongum torial: 223 (2001); Szlachetko & Olszewski, Fl. du (inselberg de) (près de la frontière gabonaise), 1 juil. Cameroun 35: 570 (2001); Parmentier, Belg. 1999 ( BRLU) .

ADANSONIA, sér. 3 • 2004 • 26 (2)

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Stévart T. & Nguema N.

11 mm 9 mm 9 mm

FIG. 4. — A -D, Polystachya bipoda Stévart, Stévart 1795 : A, plante fleurie; B, fleur vue de trois-quarts; C, apex des sépales latéraux; D, labelle aplati vu du dessus; E -G, Polystachya riomuniensis Stévart & Nguema, Parmentier & Esono 2803 : E, face interne du sépale latéral vu de profil; F, labelle vu du dessus; G, labelle vu de profil.

226

Polystachya (Orchidaceae) d’Afrique équatoriale

Polystachya odorata Lindl. subsp. trilepidis Par ailleurs, le port de P. odorata subsp. gabo- (Summerh.) Stévart, comb. et stat. nov. — nensis rappelle celui de P. dolychophylla dont il se Fig. 1E différencie par un labelle et des sépales latéraux presque aussi longs que larges. Celui de la sous- Polystachya odorata Lindl. var. trilepidis Summerh. , espèce trilepidis est pour sa part plus proche de la Kew

Bull. 4

:

433 (1949)

;

Villiers, Thèse de doctorat d’État es-Sciences: 395 (1981). — Type: sous-espèce odorata .

Jones 20729, Nigeria (holo-, K). Les sous-espèces trilepidis et gabonensis parta- Polystachya odorata auct. non Lindl.: Szlachetko & gent exactement le même habitat: la prairie à Olszewski, Fl. du Cameroun 35: 568 (2001) p.p. Afrotrilepis pilosa (Cyperaceae) des inselbergs et quoad Villiers 823, 853, 935. des affleurements rocheux. Elles sont soit épiphytes sur Afrotrilepis soit lithophytes sur la roche M

ATÉRIEL EXAMINÉ

. —

NIGERIA

: Jones 20729,

Ondo Province, Upper slopes and summit of Carter’s nue. La sous-espèce gabonensis a d’ailleurs été Peak and common on the rounded granite hills, décrite comme étant une des espèces caractéris- 25 août 1946 ( K); Keay & Onochie 21559, Ondo tiques de la prairie à Afrotrilepis pilosa des insel- Province, Ondo District, Idanre, Carter’s Peak, 20 oct. bergs du Rio Muni ( Guinée Équatoriale) par 1946 ( K); Sanford 6381, Western State, Ondo LEJOLY & LISOWSKI (1999), PARMENTIER et al. Province, Idanre Hills, Carter’s Peak, 2 mai 1970 ( K);

Symington 3374, Ondo Province, Idanre District, (2001) et PARMENTIER (2001).

Carter’s Peak, 10 avr. 1943 ( K). Les deux sous-espèces présentes dans la prai- CAMEROUN: Villiers 853, Nkoltsia (colline de), rie à Afrotrilepis pilosa possèdent des adaptaprès de Gouap, 18 km de Bipindi, 3°9’30’ N , tions à la sécheresse et au passage du feu. En 10 Cameroun °16’30’ E, 350 m ( P,, cité d’après la Flore du effet, elles possèdent des pseudobulbes extrê-) Villiers 823 ibid. ( P, cité d’après la Flore

du Cameroun); Villiers 935, Nkoltsia (colline de), mement coriaces qui leur permettent de résister près de Gouap, 23 km de Bipindi, 3°9’30’ N, au feu. De même, leurs feuilles sont repliées 10°16’30’ E, 350 m ( P, cité d’après la Flore du longitudinalement pour réduire l’évapotranspi- Cameroun, YA). ration. Divers Polystachya ont déjà été signalés dans la prairie à Afrotrilepis en Afrique de NOTES. — Un examen des deux syntypes de l’ouest (JOHANSSON 1974). Parmi ceux-ci, le Polystachya odorata Lindl. subsp. odorata pré- Polystachya microbambusa est le seul à ne vivre sents à K nous a amenés à choisir l’échantillon q u e d a n s c e m i l i e u e t e s t e n d é m i q u e d u Barter 1483 comme lectotype. En effet, cet d o m a i n e h a u t -g u i n é e n ( P O R E M B S K I e t a l. échantillon est plus complet que l’autre syntype 1995).

(Mann 436). Les sous-espèces gabonensis et trilepidis pré- Polystachya odorata subsp. gabonensis n’est pré- sentent des aires de distribution qui s’excluent, sent que sur les inselbergs du Rio Muni et de mais elles sont parfois présentes dans la même l’ouest du Gabon. Il est clairement apparenté à localité que la sous-espèce odorata . Néanmoins, Polystachya odorata subsp. trilepidis , une sous- cette dernière possède un mode de vie le plus espèce présente sur les inselbergs et les affleure- souvent épiphyte et n’est jamais présente dans la ments rocheux du Nigeria et de l’ouest du prairie à Afrotrilepis pilosa . Cette barrière écolo- Cameroun. Ces deux sous-espèces sont très gique et édaphique justifie le rang de sousproches, mais elles peuvent être distinguées en espèce.

herbier par leurs inflorescences et l’apex du labelle Les échantillons de la sous-espèce trilepidis ont qui dans le cas de la sous-espèce trilepidis res- été erronément identifiés comme appartenant à semble davantage à celui de la sous-espèce odo- la sous-espèce odorata par S ZLACHETKO & rata. De plus, l’observation de matériel vivant OLSZEWSKI (2001). Dès lors, la sous-espèce montre que les feuilles de la sous-espèce gabonen- trilepidis n’est pas signalée dans la Flore du sis sont généralement plus repliées longitudi- Cameroun.

nalement et moins longues que celles de la Sur la base de nos échantillons, deux formes sous-espèce trilepidis. Néanmoins, ces deux carac- peuvent être considérées au sein de la sous-espèce tères sont assez variables. odorata :

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Stévart T. & Nguema N.

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Polystachya (Orchidaceae) d’Afrique équatoriale

– la forme jaune, occasionnellement terrestre Une forme polyploïde de Polystachya odorata , sur les affleurements rocheux et les bords de appelée P. odorata subsp. orosum , a été signalée route, possède des fleurs jaunes avec un labelle par SANFORD (1970) dans la région des Idanre blanchâtre. Son panicule est lâche et composé de Hills au Nigeria. Ce taxon n’a pas été décrit. Un nombreux rameaux généralement plus longs que échantillon (Bowden 132) se rapportant à ce ceux de l’autre forme. De plus, son labelle pour- taxon est conservé à K. Son examen n’a pas perrait être un peu plus petit que celui de la forme mis de le différencier clairement de la sous-espèce verte; odorata . Le seul critère qui pourrait le distinguer

– la forme verte, toujours épiphyte, possède des de cette sous-espèce est sa taille réduite. Compte fleurs verdâtres à blanchâtres striées de lignes rou- tenu de son habitat, la forêt d’altitude, cette taille geâtres. Son inflorescence est plus compacte, et réduite peut être interprétée comme une adaptales rameaux sont généralement plus courts que tion à son environnement. Un autre échantillon ceux de la forme jaune. Une étude d’un plus présentant un port anormalement réduit est grand nombre d’échantillons provenant d’autres conservé à WAG (Chapman 2776). L’examen de régions de l’Afrique est néanmoins nécessaire sa fleur n’a cependant pas montré de différence pour statuer sur la validité de ces deux formes. avec la sous-espèce odorata .

Figures

FIG. 1. — Cartes de distribution: A, Polystachya bipoda Stévart; B, Polystachya lejolyana Stévart; C, Polystachya riomuniensis Stévart & Nguema; D, Polystachya albescens Ridl. subsp. polyphylla (Summerh.) Stévart; E, les trois sous-espèces de Polystachya odorata Lindl.

FIG. 3. — Polystachya lejolyana Stévart: A, plante fleurie; B, fleur vue de profil; C, sépale dorsal; D, sépale latéral; E, pétale; F, labelle aplati vu du dessus. Stévart & Kombila 1289.

FIG. 2. — A, B, Polystachya odorata Lindl. subsp. gabonensis (Summerh.) Stévart, Stévart, Ndong Bokung & Ndong Maye 1477: A, plante fleurie; B, labelle étalé vu du dessus; C-E Polystachya albescens Ridl. subsp. polyphylla (Summerh.) Stévart, Parmentier & Esono 2766: C, fleur vue de profil; D, labelle vu de profil; E, labelle étalé vu du dessus.