Aloe horombensis, Castillon, 2014
publication ID |
https://doi.org/ 10.5252/a2014n2a5 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03D7B17C-431F-FF8C-FD7D-095D998B5E41 |
treatment provided by |
Carolina |
scientific name |
Aloe horombensis |
status |
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Aloe horombensis View in CoL J.-P. Castillon
subsp. andavakana J.-P. Castillon, subsp. nov. ( Fig. 5 View FIG )
A. horombensis nom. nov. omnibus sub-speciebus cognata est sed, loco typico circumscripto (colle circum Tolagnaro urbem), subalbis scariosis bracteis minoribus cingentioribusque, foliis latioribus ad basim et diverse coloratissimis, praecipue differt.
TYPUS. — Madagascar, collines granitiques en bord de mer, Andavaka, à l’ouest de Taolagnaro, 25°10’S, 46°39’E, 100 m, 10.IV.2013 GoogleMaps , J.-B. Castillon 57 (holo-, TAN).
DISTRIBUTION. — Collines à l’est de Fort-Dauphin: Ranopiso, Andavaka, Manambaro
DESCRIPTION ET COMMENTAIRES
Cette plante est assez éloignée de l’ Aloe horombensis nom. nov. typique, mais assez proche des sous-espèces en provenance de l’Androy. Depuis Ambalavao, et en descendant vers le sud, l’ Aloe horombensis nom. nov. se déforme progressivement: il voit tout d’abord ses grappes s’allonger et des taches blanches apparaître de plus en plus fréquemment sur ses feuilles, puis sa rosette s’ouvrir et ses feuilles s’élargir tout en diminuant d’épaisseur ( subsp. ruffingiana comb. nov., stat. nov.); cette dernière sous-espèce a une rosette encore plus ouverte, des feuilles encore plus larges, et surtout bien plus colorées que toutes les autres sousespèces. Celles-ci ont en effet des couleurs allant du vert-bleu au marron et jusqu’au gris sombre, sont parfois unies et parfois constellées de taches claires, parfois dépourvues de linéoles et parfois nettement linéolées; leurs marges sont parfois pourvues d’épines séparées, parfois continues, cornées et munies d’une multitude de petites dents. Inflorescences et fleurs sont fort semblables à celles des autres variétés de l’ Aloe horombensis nom. nov. et ne méritent donc pas de description particulière, tout juste peut-on dire que les bractées blanches scarieuses sont plus petites et plus engainantes que chez les autres sous-espèces de A. horombensis nom. nov.
Il s’agit sans conteste de la plus belle de toutes les plantes du groupe de A. deltoideodonta , et de l’un des plus beaux Aloe malgaches.
ET L’ÉCHANTILLON 5781?
L’échantillon 5781 ( Fig. 1B View FIG ) a été récolté par Baron en 1886 et reçu à Kew en septembre 1887 parmi tout un lot d’autres échantillons, ayant tous comme indication de provenance « Chiefly from North-West Madagascar » (ce lot d’échantillons, sauf erreur d’étiquetage, commence au numéro5001 et se termine au numéro 5898). La dénomination d’origine de ces échantillons est différente de celle habituelle - ment employée par Baron (« Central Madagascar » pour les autres échantillons d’ Aloe ) .
Nous savons de plus qu’en 1886 Baron a fait effectivement un voyage dans le nord de Madagascar, pour preuve l’article qu’il écrit dans l’ Antananarivo Annual de 1887: «Over New Ground: A Journey to Mandritsara and the North-West Coast» ( Baron 1887). À la lecture de cet article, nous pouvons retracer le parcours de Baron lors de son périple à pied de plus de trois mois et demi qui le mènera jusqu’en vue de Nosy-Be: parti de Tananarive, il s’est d’abord dirigé vers le lac Alaotra, puis plein nord vers Marotandrano et Mandritsara, puis nordnord-ouest vers Befandriana, la baie de Radama et la presqu’île d’Ampasindava, avant de rentrer à Majunga par bateau puis à Tananarive en passant par Maevatanana. L’échantillon pourrait donc provenir d’un point quelconque de ce périple.
Les numéros d’échantillons et la description des plantes qu’il a rencontrées au cours de son voyage vont préciser les choses. Il est tout d’abord à noter que les numéros d’échantillons suivent la chronologie du parcours de Baron et peuvent être mis en parallèle avec les commentaires qu’il fait dans son récit: d’abord des plantes originaires des hauts-plateaux ( Crassula cordifolia Baker , no. 5194), puis arrivent les Ficus vers Mandritsara ( Ficus pachyclada Baker , no. 5691), puis les palmiers vers Befandriana ( Dypsis baronii (Becc.) Beentje & J. Dransf. , no. 5923) puis des plantes des forêts humides du nord-ouest ( Uncarina peltata (Baker) Stapf , no. 5928 (et non 5328!) qui pousse dans la baie de Radama).
En se référant à ces numéros de collectes, on peut placer l’ Aloe no. 5781 entre le no. 5690: Uncarina grandidieri (Baill.) Stapf et le no. 5875: Pachypodium baronii Costantin & Bois ; le texte de Baron correspondant à ces deux dernières récoltes: « Leaving Mandritsara […] two shrubs […] bearing perhaps the prettiest flowers I have seen in Madagascar […] a Bignoniad with tufts of large yellow trumpetshaped flowers. […] fruits […] being covered with numerous grappling hooks […] hve second shrub, an Apocynad (probably a species of Pachypodium ) […] a bunch of gorgeous scarlet flowers […]» nous donne une forte présomption sur l’origine de l’ Aloe no. 5781: fort probablement la région de Mandritsara ( Baron 1887).
Le seul Aloe actuellement connu de cette région est A. bulbillifera H. Perrier var. paulianae Reynolds qui ne lui ressemble guère.Il s’agit donc d’une espèce nouvelle ou alors d’une espèce déjà répertoriée mais pour l’instant inconnue de cette région qui est très peu explorée, car entièrement dépourvue de routes.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
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