Tanna ventriroseus, Boulard, 2003
publication ID |
https://doi.org/ 10.1080/00379271.2003.10697366 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.6277038 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/03D787FB-FFD6-FFC4-FE96-FE3D44C21EED |
treatment provided by |
Plazi |
scientific name |
Tanna ventriroseus |
status |
sp. nov. |
7) Tanna ventriroseus n. sp.
Origine géographique et localisation temporelle – Holotype ♂ et 3 paratypes ♂♂, Thaïlande, Province de Chiang Maï, environs de Huaynamgun (petit village dans la chaîne montagneuse du Doi Mon Kia) , 15 avril 2002, Michel Boulard, Khuankanok Chueata et Somboon Sulaiya réc. et lég., MNHN naturelle, Paris (Entomologie) .
Description et derivatio nominis – Bien que d’un bon tiers plus petite, Tanna ventriroseus n. sp. ressemble beaucoup à l’espèce euro-méditerranéenne C. orni L. Elle en a la livrée avec ses macules corporelles et homélytrales pareillement agencées; en revanche, elle est totalement dépourvue de la cire pruineuse qui caractérise C. orni à l’état frais. Par ailleurs, la face ventrale de l’abdomen est, chez la nouvelle espèce, colorée de rose, d’où l’épithète ventriroseus , qui lui est ici donnée.
Holotype ♂ ( fig. 7 et 8; Pl. photo: 8 et 9 View Figures 7 ). Tête foncièrement verte, marbrée de noir, formant, vue de dessus, un triangle isocèle à base plus large que le mésonotum; marges du vertex vertes, arcades antenaires noires; plage dorso-clypéale peu bombée, arrondie à l’apex et moins longue que le vertex; territoire ocellaire réduit et bosselé. Yeux ellipsoïdes, d’un brun délavé, les sclérites oculaires saillant au dessus du pronotum. Ocelles en têtes d’épingles rubis; le médian occupant une position dorso-frontale; les latéro-postérieurs beaucoup plus rapprochés entre eux que chacun de l’oeil correspondant. Scape ocre-vert, le reste des antennes noir. Face clypéale fortement bombée, verte, portant, de chaque côté d’une courte fascie sommitale verte, 3 bourrelets noirs; sillon médian peu creusé, noir, bordé de 4 paires de bourelets peu en relief et verts; antéclypéus vert à carène portant une macule centrale noire; joues rayées d’une large bande noire en leur milieu; lames buccales peu densément poilues, vertes et noires; rostre long, son apex, noir, rejoignant le niveau postérieur des trochanters de la troisième paire de pattes.
Thorax: foncièrement vert, marbré de taches et facies noires deux à deux symétriques ( fig. 7 View Figures 7 ); pronotum plus long que la tête, l’aire externe très étroite conduisant à des lobes suprahuméraux bien développés; marges latérales légèrement sinueuses. Sur le scutum mésonotal, aires triangulaires latérales vertes, leur pourtour étroitement délimité de noir; x scutellaire vert. Opercules en courtes palettes masquant incomplètement les chambres acoustiques ventrales ( fig. 8 View Figures 7 ).
Pattes: principalement vertes avec une courone bistre à l’apex de la plupart des articles, tarses inclus; fémurs antérieurs peu renflés, mais portant trois dents sous-carénales acérées ( fig. 9 View Figures 7 ); tibias antérieurs roux.
Ailes: entièrement hyalines, nervurées de vert, de bistre et de noir. Homélytres élancés (leur longueur comprenant un peu plus de trois fois leur largeur); cellule basale en trapèze très allongé, non opacifiée; cellule radiale nettement plus longue que la cellule postcostale, cette dernière très étroite, presque virtuelle; nervures transverses largement surlignées de brun, une macule d’un brun diffus vers l’extrémité des nervures longitudinales; huit cellules apicales. Ailes postérieures transparentes, moitié moins longues que les antérieures, à six cellules terminales; nervuration entièrement verte.
Abdomen: subcylindrique, plus long, nettement, que l’avantcorps, foncièrement ocre-vert, avec des fascies noirâtres et inégales disposées sans suite sur les latérotergites 3 à 6 ( Pl. photo: 9 View Ci-contre ); pygophore mi noir, mi ocre-vert. Cymbacalyptes développés en palettes incomplètes dorso- et latéralement (même fig.) et laissant ainsi voir les cymbales, celles-ci à quatre fortes côtes courbes. Genitalia: figures 10 et 11 View Figures 10 et 11 .
Dimensions en millimètres de l’holotype ♂ –
Envergure = 56; longueur totale = 33,5; longueur de l’avant-corps = 8,37; longueur de la tête = 1,68; longueur du pronotum = 2,37; longueur de l’abdomen = 11,5; longueur du corps = 19,87; longueur Lh des homélytres = 26; plus grande largeur lh des homélytres = 8; rapport Lh/lh = 3,25; longueur de la cellule radiale R = 11; longueur de la cellule postcostale pC = 9,5; Rapport R/pC = 1,15; largeur de la tête, yeux inclus = 5,87; largeur du mésonotum = 5,25; distance d1 entre un oeil composé et l’ocelle le plus proche = 1,06; Distance d2 entre les ocelles latéro-postérieurs = 0,43; rapport d1/d2 = 2,46.
Notes éthologiques et CIA – Vivant dans le même milieu que la grande espèce précédente, cette petite espèce paraît fréquenter de préférence les troncs ne dépassant guère 20 à 30 centimètres de diamètre et les jeunes branches. À l’instar de P. linearis , mais sans en avoir la puissance décibellaire, les mâles de Tanna ventriroseus n. sp. se font entendre en fin d’après-midi et jusqu’à la tombée du jour. Pour cymbaliser, ils soulèvent à peine leurs ailes, mais ils rythment, par des allongements spectaculaires de l’abdomen, leur manifestation musicale, modulant tout à la fois le rythme, l’amplitude et la fréquence de la cymbalisation. La complexité de celleci oblige à présenter une carte d’identité acoustique à deux volets. La cymbalisation d’appel comporte deux phases principales, une succession de 15 à 20 modules (m) allant chacun crescendo et d’abord régulièrement espacés, puis de plus en plus rapprochés entre eux jusqu’à se télescoper et se fondre dans une seconde phase plus puissante (M) durant environ 4 secondes et allant decrescendo en une longue traîne grésillée (T) sur une douzaine de secondes.
Sonogramme 8 View Sonogramme 8 : Tanna ventriroseus n. sp. CIA, premier volet, structure générale de la cymbalisation (fréquence d’échantillonnage: 44 100 Hz):
a) Oscillogramme transcrivant en temps réel environ 33 secondes de la cymbalisation d’appel et en montrant la morphologie d’ensemble, avec des variations d’amplitude correspondant à des allongements durables de l’abdomen: courts et nombreux (m), longs et moins fréquents (M), ces derniers prolongés par une traîne grésillée (T).
b) Spectre moyen révélant la position relativement basse de la bande de fréquences fondamentale épaulée par trois pics d’harmoniques, centrés sur 4 500, 8 000 et 11 500 Hz.
c) Oscillogramme reflétant, dans un espace-temps arbitrairement étiré, la transition (partie inversée en a, représentant 8 secondes de l’appel sonore) entre les deux phases principales de la cymbalisation et donnant une morphologie plus précise des modules (m) et (M), lesquels sont régis par des extensions plus ou moins prononcées de l’abdomen.
d) Spectrogramme fondé sur l’oscillogramme précédent et montrant à la fois la vaste occupation fréquentielle de cette espèce, qui monopolise toute la gamme de 2 500 à près de 18 000 Hz, et la régularité des unités cymbalaires au niveau des modules (m) et (M), ceux-ci contrôlés par des extensions abdominales relatives.
Sonogramme 9 View Sonogramme 9 : Tanna ventriroseus n. sp. CIA, second volet mettant l’accent sur la traîne, émise sans mouvements abdominaux visibles (fréquence d’échantillonnage: 44 100 Hz):
a') Comme ci-dessus, mais avec une autre portion sélectionnée pour la confection de l’oscillogramme c'.
[b' ici non reproduit car identique à b, carte ci-dessus];
c') Oscillogramme reflétant, dans un espace-temps arbitrairement étiré, une portion de la traîne (partie inversée en a') et faisant apparaître la succession étroite de sous-modules (sm1 et sm2), ceux-ci normalement indiscernables, car émis à haute rapidité.
d') Spectrogramme fondé sur l’oscillogramme précédent. L’extraordinaire ici tient dans l’alternance régulière de deux types de signaux, l’un (sm 2) au fondamental évanescent (F), mais renforcé par une seule bande d’harmonique (h1) en concordance temporelle, l’autre (sm1) remarquable par la faiblesse initiale du fondamental, lequel se trouve fortement propagé par deux bandes fréquentielles, h2 et h3, étonnamment et régulièrement décalées.
MNHN |
France, Paris, Museum National d'Histoire Naturelle |
MNHN |
Paris, Muséum National d'Histoire Naturelle |
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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SuperFamily |
Cicadoidea |
Family |
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Genus |