Culeolus hospitalis, Monniot & Monniot, 2003

Monniot, Françoise & Monniot, Claude, 2003, Ascidies de la pente externe et bathyales de l’ouest Pacifique, Zoosystema 25 (4), pp. 681-749 : 722-725

publication ID	https://doi.org/ 10.5281/zenodo.4525077
persistent identifier	https://treatment.plazi.org/id/03CA87A9-A750-FFA9-FEAB-FA89ABE6769A
treatment provided by	Felipe
scientific name	Culeolus hospitalis
status	sp. nov.

Treatment

Culeolus hospitalis n. sp.

( Figs 31-33 View FIG View FIG View FIG )

MATÉRIEL TYPE. — Vanuatu. 16°01’S, 166°40’E, 1014-1050 m, X.1994, holotype, pédoncule cassé (MNHN S2 CUL 52).

ÉTYMOLOGIE. — Le nom d’espèce se rapporte aux divers symbiontes et parasites présents dans la branchie.

DESCRIPTION

Le seul spécimen, mesurant 6 × 4,8 cm, est un peu aplati latéralement ( Fig. 31 View FIG ). La tunique est

épaisse de 2 à 3 mm, cartilagineuse. Le pédoncule, cassé près du corps, est rigide, mince, de section circulaire avec un axe foncé dû à la présence d’un squelette corné. La surface de la tunique est mamelonnée, chaque bosse étant surmontée d’un bouton central plus saillant ( Fig. 31 View FIG ). Il existe une crête autour de la zone cloacale et une autre semblable qui unit la base du pédoncule au bord du siphon buccal. Il n’y a pas d’épibiontes. La face ventrale du corps, opposée à la ligne des siphons, est plane, lisse, comme tronquée.

Hors de la tunique le corps est très mou. Le manteau fin et transparent laisse aisément voir tous les organes. La musculature est forte ( Fig. 33A View FIG ), composée de fibres longues issues des deux siphons et de fibres circulaires et obliques formant un réseau assez régulier plus dense dorsalement que ventralement.

Il existe un grand vélum à la base de chacun des siphons. Les tentacules buccaux sont très volumineux, insérés à la base du vélum buccal ( Fig. 32B View FIG ). Ils sont disposés en trois ordres, avec parfois de plus petits entre eux. Ils sont très peu ramifiés, avec des pinnules simples ou portant quelques rares digitations chez les plus gros ( Fig. 32B View FIG ).

Le bourrelet péripharyngien est proche à la fois des tentacules et de la branchie. Il s’incurve en un V très accentué dans lequel se situe un petit tentacule vibratile ouvert en C à droite ( Fig. 32B View FIG ).

Le raphé est long, muni de grandes languettes épaisses, très nombreuses, une par stigmate. La branchie est nettement plus large dans sa partie antérieure que dans sa partie postérieure. Il y a six plis de chaque côté dans la partie antérieure, mais les deux plis de chaque côté de l’endostyle s’interrompent sans atteindre le fond du sac branchial ( Fig. 33B View FIG ). La formule branchiale est:

D.E. 4 (4) 5 (7) 7 (9) 7 (12) 6 (7) 5 (12) 2 R. 3 (13) 6 (8) 6 (12) 8 (8) 5 (4) 5 (2) 4 E.G.

Les plis sont de hauteur inégale. Les perforations branchiales ont une forme carrée et ne sont pas ciliées.

Le tube digestif décrit une boucle très ouverte ( Figs 32A View FIG ; 33A View FIG ). L’oesophage est particulièrement large et épais. L’estomac n’est pas plus large que l’oesophage et passe sans transition à l’intestin. La glande hépatique couvre l’estomac avec des lobes en chou-fleur, denses dans la partie du cardia, puis plus espacés sur le début de l’intestin ( Figs 32A View FIG ; 33A View FIG ). L’intestin est iso-diamétrique. L’anus est bordé de nombreux lobes en festons.

Les gonades, deux de chaque côté, sont constituées d’un chapelet de lobes sphériques, chacun surmonté d’un endocarpe ( Fig. 32C View FIG ). Ces lobes sont reliés par de fins gonoductes. À gauche, une gonade est placée au centre de la boucle intesti- nale, l’autre antérieurement au rectum. Oviducte et spermiducte sont unis en un conduit commun qui se prolonge au-delà du dernier lobe des gonades pour se terminer en deux papilles divergentes très près de l’orifice cloacal ( Fig. 32C View FIG ).

Il n’y a pas d’endocarpes sur le manteau.

REMARQUES

Des copépodes Notodelphyidae étaient présents dans la cavité branchiale ainsi que deux polychètes.

Dans la cavité cloacale, deux gastéropodes avaient leurs mufles implantés sur la branchie près de l’entrée de l’oesophage. La présence de gastéropodes parasites internes d’ascidies est signalée ici pour la première fois.

Culeolus recumbens Herdman, 1881 ( Figs 34 View FIG ; 49B View FIG )

Culeolus recumbens Herdman, 1881: 85 . — Monniot C. & Monniot F. 1991: 423, figs 31D, 33A, B et synonymie. — Sanamyan & Sanamyan 1999: 1864, fig. 20A.

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Îles Fidji. Ride de Lau, 16°31’S, 179°00’W, 450 et 670 m, 27.II.1999, 7 spécimens.

Nouvelle-Calédonie. 23°19.16’S, 167°58.63’E, 810- 860 m, 29.XI.1993, 1 spécimen.

DESCRIPTION

Les animaux sont plus petits que ceux précédemment décrits avec un corps de 7 à 14 mm

de diamètre, le plus grand pédoncule mesurant 6 cm ( Fig. 49B View FIG ). Le pédoncule est raidi par le sable incrusté, mais n’a pas de structure cornée interne. Le corps couvert de sable reste souple mais est presque toujours abîmé par la récolte. Il n’y a pas de papilles autour du siphon cloacal.

La branchie était toujours partiellement éjectée par un siphon. Elle a très peu de sinus longitudinaux.

Le tube digestif possède deux masses hépatiques pédonculées, peu volumineuses ( Fig. 34A View FIG ). L’anus a de nombreux lobes.

Les gonades sont massives ( Fig. 34B, C View FIG ), le testicule couvre totalement l’ovaire. Les papilles, mâle et femelle, sont divergentes, saillantes dans la cavité cloacale ( Fig. 34B, C View FIG ). Les gonades sont très faiblement liées au manteau. Elles sont souvent éjectées hors du corps pendant la récolte des animaux.

Les endocarpes ont une disposition typique: un antérieur à droite et un à gauche au sommet de la boucle intestinale ( Fig. 34A View FIG ).

REMARQUES

Les spécimens de cette collection sont de petite taille. Ils ont moins de gonades que ceux récoltés plus profondément, beaucoup plus au sud, dans les océans Indien et Pacifique. La présence de l’espèce près des îles Fidji, à 450 m de profondeur seulement, étend nettement la répartition bathymétrique de l’espèce.