Dorisiana toulgoueti, Boulard & Martinelli, 2011

Boulard, Michel & Martinelli, Nilza Maria, 2011, Nouvelles Cigales néotropicales de la sous-tribu des Guyalnina (Rhynchota, Cicadidae, Cicadinae, Fidicinini), Lambillionea CXI (3), pp. 219-232 : 220-221

2) Dorisiana toulgoueti , n. sp.

Également proche de D. briza , de taille équivalente et de livrée voisine, Dorisiana toulgoueti se distingue d ’emblée à ses homélytres dont les deux nervures subapicales sont fortement surlignées de bistre.

Holotype ♂ , allotype ♀ et 1 paratype ♀: Bolivie, Nord Yungas, Caravani, Nouvelle route du Haut Beni , 16/X/1990, Hervé DE TOULGOËT réc. et lég. Muséum National d ’Histoire Naturelle, Entomologie, Paris.

Description ( figures 3 et 4 )

Tête, vue de dessus, plus large que le mésonotum, camuse, sa limite antérieure s ’inscrivant dans une courbe harmonieuse colorée d ’ocre-vert, de noir et d ’ocre-vert; vertex ocre-vert barré de chaque côté et à partir des yeux d ’une macule rectangulaire noire ne rejoignant pas les ocelles; ceux-ci rougeâtres, les postérieurs à demi cerclés de noir, le territoire de l ’antéro-médian en position inclinée vers l ’avant et noir jusqu ’à toucher le postclypéus; arcades antennaires ocre-vert; antennes de longueur habituelle, entièrement noires; sur les joues, une fascie noire en u très ouvert, court des fossettes antennaires jusqu ’aux yeux. Yeux brun clair, non saillants, leurs cupules, noires et velues, masquant étroitement les angles antérieurs du pronotum. Plage dorso-clypéale verdâtre, puis noire avec deux paires de faibles bourrelets, puis limitée d ’ocre-vert; face clypéale bombée, portant sept paires de bourrelets ocre-vert largement soulignés de noir de part et d ’autre d ’un étroit sillon clypéal noir puis, jaune; antéclypéus caréné de jaune; lames buccales et versants de l ’antéclypéus noirs et veloutés par de courts poils argentés; rostre long, son apex noirâtre rejoignant l ’extrémité les hanches à mi-hauteur. Thorax: pronotum aussi long que la tête, Taire interne ocre-vert, l ’ourlet antérieur étroitement souligné de noir, une courte macule noire et médiane sur sa limite postérieure; collerette (pronotum collar) verte et finement ridulée, les marges antéro-latérales élargies d ’un tiers. Mésonotum foncièrement ocre-vert, les plages triangulaires antéro-médianes seulement marquées en noir par leur limites externes, les antéro-latérales n ’existant plus que par deux petits triangles noirs épousant les limites précédentes; tandis que deux bandes noires et plantées densément de courts poils argentés précèdent les limites latérales du scutum; x scutellaire (élévation cruciforme) large et vert, précédé d ’un petit trait sagittal noir et d ’une touffe de poils argentés; d ’autres poils argentés garnissent les territoire entre les branches de l ’élévation cruciforme; expansions métascutellaires peu développées. Opercules semi-rectangulaires courts et verts, se touchant juste entre eux en un point parasagittal. Pattes: verte, l ’apex des tibias et des tarses bistre; fémurs antérieurs bien renflés, la génératrice sous-carénales noires, portant les trois épines habituelles noires, mais vestigiales. Ailes hyalines. Homélytres (ou tegmina) élancés (leur longueur comprenant 3,04 fois leur largeur); cellule basale en court pentagone irrégulier et noicie dans l ’angle supérodistal; cellule radiale plus courte, nettement, que la cellule postcostale, le quart apical de cette dernière faiblement ouvert; costa verte, puis bistre, de même que la nervation; aire apicale octoloculée, les nervules très obliques, subparallèles largement surlignées de bistre, de même que la base de la première cellule apicale. Ailes postérieures moins longues que la moitié des antérieures, parfaitement transparentes; six cellules terminales; nervuration brun clair, vannus étroit. Abdomen: subcylindrique, plus long que l ’avant-corps, uniquement ocre-vert sur le tergites II, les autres tergites plus ou moins envahis de noir de façon symétrique jusqu ’à devenir complètement noirs sur le cône pygophorien. Cymbacalyptes incomplets, en triangles relativement larges, mais restant distants des opercules. Face ventrale noirâtre quelque peu déprimée, les sternites III à V présentant la particularité (vraisemblablement liée à l ’acoustique) d ’être mi-membraneux, mi-sclérifiés; derniers sternites noirs, l ’ultime se terminant en grisâtre.

Cône pygophorien vert taché de noir et dorsalement tronqué de blanc; genitalia compacts, identifiables sur la figure 4 .

Allotype ♀: Hormis son abdomen plus court et terminé en un cône pygophorien très étroit dès la base et non tronqué, mais prolongé par une sorte d ’éperon surplombant l ’apex de la tarière, la femelle de D. toulgoueti n. sp. présente les mêmes caractères fondamentaux décrits pour le mâle.

Dimensions principales en millimètres des types ♂ et ♀: Envergure = 72 et 74; longueur totale, ailes comprises = 40 et 41; longueur de l ’avant-corps = 11 et 11; longueur de l ’abdomen = 14 et 12; longueur du corps = 25 et 23; longueur Lh des homélytres = 32 et 33; plus grande largeur l h des homélytres = 10,5 et 11; rapport Lh/l h = 3,04 et 3; largeur t de la tête, yeux inclus = 9,18 et 9,25; largeur m du mésonotum = 8 et 8,25; rapport t/m = 1,14 et 1,12; distance dl entre un oeil composé et l ’ocelle le plus proche = 2 et 2,12; distance d2 entre les ocelles latéro-postérieurs = 0,75 et 0,75; rapport dl/d2 = 2,66 et 2,83.

Figures

Figs 3 et 4: Dorisiana toulgoueti n. sp. 3: holotype ♂ et allotype ♀ (G x 1). 2: genitalia (G x 16).