Cavolinia labiata robusta, Rampal, 2002

Rampal, Jeannine, 2002, Biodiversité et biogéographie chez les Cavoliniidae (Mollusca, Gastropoda, Opisthobranchia, Euthecosomata). Régions faunistiques marines, Zoosystema 24 (2), pp. 209-258 : 225-227

publication ID

https://doi.org/ 10.5281/zenodo.5394229

persistent identifier

https://treatment.plazi.org/id/0383825D-FF99-FFC3-868B-4798FCBB0C8B

treatment provided by

Marcus

scientific name

Cavolinia labiata robusta
status

subsp. nov.

Cavolinia labiata robusta View in CoL n. ssp. ( Figs 5I, J View FIG ; 22F View FIG )

MATÉRIEL TYPE. — Océan Indien, NO Marion Dufresne, 21°08’S, 55°11’E, holotype L = 6,60 mm, l = 4,45 mm, H = 2,05 mm ( MNHN BIMM) GoogleMaps ; 2 paratypes L = 6,29 mm, L = 6,60 mm ( MNHN BIMM) .

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Océan Indien sud-occidental près de l’Île de la Réunion, NO Marion Dufresne (mission MD 32), stn Dr 62, 21°08’S, 55°11’E, 630- 710 m, dans de la vase grise à globigérines et à euthécosomes, 22.VIII.1982, 6 spécimens.

ÉTYMOLOGIE. — Forme massive.

DESCRIPTION

Ces spécimens ne possèdent qu’une côte dorsale longitudinale en forme de crête étroite. Ils sont donc proches de Cavolinia labiata ( Figs 5I, J View FIG ; 22F View FIG ). Comme chez certains spécimens actuels, on observe parfois, de chaque côté de la face dorsale, une arête très fine et peu élevée au niveau du système de fermeture. Cependant, par leur taille en général plus grande pouvant atteindre 7,35 mm, leur aspect massif plus globuleux, très arrondi au niveau des fentes latérales et leur côte dorsale très apparente jusqu’à l’extrêmité postérieure de la coquille, ces spécimens représentent une sousespèce fossile nouvelle pour la science. Nous la nommons Cavolinia labiata robusta n. ssp.

Cavolinia inflexa imitans ( Pfeffer, 1880) View in CoL ( Figs 6 View FIG ; 7L View FIG ; 8 View FIG )

Hyalaea imitans Pfeffer, 1880: 90 View in CoL .

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Plus de 3500 spécimens dénombrés (39°27’N, 05°26’E; 41°10’N, 02°23’E; 42°31’N, 07°41’E; 43°54’N, 09°13’E; 43°50’N, 08°34’E; 43°55’N, 09°13’E; 44°14’N, 08°55’E; 35°59’N, 05°30’O; 34°31’N, 18°40’E; 37°12’N, 01°08’E; 37°48’N, 02°44’E; 01°13’S, 06°55’E) GoogleMaps .

DISTRIBUTION. — Cette Cavolinia a été récoltée dans tous les océans, mais c’est dans l’Atlantique tempéré chaud à tropical et surtout en Méditerranée occidentale que nous avons observé ses plus fortes concentrations. C’est la plus abondante du groupe inflexa . Elle se rencontre aussi dans le Pacifique oriental. Sa répartition de part et d’autre de l’isthme de Panama peut évoquer le même scénario que pour Cavolinia flava ( Fig. 8D View FIG ).

REMARQUES

La longueur de la coquille est variable (L = 5,50- 6,65 mm). Elle compte les plus grands représentants du groupe, observés notamment en mer Ligure ( Tableau 4). Le corps est moyennement développé comparativement aux épines latérales qui sont élancées (trapues chez C. labiata ), excepté peut-être chez certains spécimens ibériques et ligures, actuels et fossiles, dont le corps est massif. La lèvre dorsale est moyennement développée et ses bords sont plutôt arrondis (elle est pointue chez C. labiata ). La largeur maximum est importante notamment chez les spécimens de la Méditerranée sud-occidentale. Les fentes des arêtes latérales sont deux fois plus longues que la zone plate de chevauchement des valves (fentes à peine plus longues chez C. labiata ). L’épine postérieure, très recourbée dorsalement, est assez longue et à section transversale subcirculaire (Lp/L = 0,40-0,43; elle est peu recourbée et courte chez C. labiata: Lp /L = 0,31-0,35). La face dorsale est située dans un plan; elle présente trois côtes dorsales longitudinales situées dans le tiers antérieur de la coquille et séparées par deux profonds sillons (face dorsale sinueuse, une côte dorsale longitudinale en forme de crête chez C. labiata ). Sur les plans factoriels I et II ( Fig. 8C View FIG ) C. labiata et C. inflexa imitans forment des nuages distincts. Ces deux taxons représentent donc bien des espèces distinctes. En Méditerranée, en particulier dans le bassin occidental, C. i. imitans forme des populations très abondantes et remarquablement polymorphes depuis la fin des glaciations quaternaires. En analyse factorielle, ce polymorphisme se traduit par un ensemble de nuages de points étroitement imbriqués représentant un agrégat de populations locales dont tous les paramètres présentent d’importantes variations. Sur l’ensemble du bassin nous avons distingué trois types: un type méditerranéen septentrional (mer Ligure) massif, aux épines latérales développées mais trapues à la base (type rappelant celui des formes ibériques atlantiques); un type méditerranéen méridional (secteur algérien), très original, caractérisé par de très longues épines latérales et un corps peu globuleux et étroit au niveau du système de fermeture; un type méditerranéen oriental (mer Ionienne) se rapprochant des formes atlantiques marocaines et sénégalaises, caractérisées par une épine postérieure assez longue ( Fig. 8A, B View FIG ). Les types septen- trionaux et méridionaux sont reliés par une série de formes de transition. Leurs caractères différentiels concernent le volume du corps par rapport aux épines latérales, la longueur et la forme des épines latérales et postérieure et la largeur de la lèvre dorsale. Cavolinia inflexa imitans est polymorphe et elle a une large répartition mondiale. Elle représente vraisemblablement le phénotype originel du groupe inflexa .

Cavolinia inflexa inflexa (Lesueur, 1813) ( Figs 7 View FIG A-G; 8C, D)

Hyalaea inflexa Lesueur 1813: 285 View in CoL .

MATÉRIEL EXAMINÉ. — 300 spécimens (00°00’S, 169°57’E; 00°35’S, 169°54’E; 17°15’N, 145°44’O; 34°48’S, 17°46’E; 36°44’S, 20°00’E; 47°32’N, 08°35’O; 47°33’N, 08°39’O; 47°34’N, 08°41’O) GoogleMaps .

DISTRIBUTION. — Cette sous-espèce est rare et a une répartition discontinue. Nous l’avons récoltée à la périphérie des aires d’extension de C. i. imitans: Atlantique septentrional et méridional, Pacifique central, occidental et sud-oriental et océan Indien sudoccidental ( Fig. 8D View FIG ).

REMARQUES

Elle a une coquille effilée caractérisée par une longue épine postérieure (Lp/L = 0,54-0,55) et une faible largeur au niveau des épines latérales (l/L = 0,54-0,63). Sur les plans factoriels I et II, Lp est située dans le nuage de points de cette forme ( Fig. 8C View FIG ). Elle compte les plus petits spécimens du groupe, sa longueur étant généralement inférieure à 5 mm ( Tableau 4). Vue de profil, la coquille est mince et la face dorsale plane. L’épine postérieure a une section transversale circulaire; elle est peu recourbée dorsalement. Les fentes des épines latérales sont deux fois plus longues que la zone de chevauchement des valves; cette zone est plane. Dans le tiers antérieur de la coquille, on compte trois côtes dorsales longitudinales limitées par de profonds sillons. C. i. inflexa a donc beaucoup d’affinités pour C. i. imitans . Elle s’en distingue cependant par la taille plus petite, le profil moins haut, les épines latérales plus courtes et l’épine postérieure comparativement plus longue et moins recourbée. En fait, ces deux sous-espèces forment une série continue. Peu abondante et située en bordure des aires d’extension de la précédente, C. i. inflexa représente vraisemblablement les populations périphériques, monomorphes et peu denses de C. i. imitans .

MNHN

Museum National d'Histoire Naturelle

Kingdom

Animalia

Phylum

Mollusca

Class

Gastropoda

Order

Pteropoda

Family

Cavoliniidae

Genus

Cavolinia

Loc

Cavolinia labiata robusta

Rampal, Jeannine 2002
2002
Loc

Hyalaea imitans

PFEFFER G. 1880: 90
1880
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